A propos d’Alexandre Taillefer et son idée de salaire minimum à 15$

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Il y a de quoi qui me gosse avec les entrepreneurs « progressistes« .

Alexandre Taillefer est un entrepreneur que je respecte. Et en plus, contrairement à beaucoup de gens d’affaires il ose prendre la parole dans le débat de société. C’est admirable!

Mais sa plus récente sortie sur le salaire minimum à 15$ me désole incroyablement.

Entendons-nous: Personne n’est contre la vertu et tout le monde veut un monde meilleur. Moi aussi. On s’entend certainement sur l’objectif, mais définitivement pas sur les moyens.

Les moyens?

Alexandre propose de restreindre MA liberté en réglementant afin de me contraindre à payer plus. SA solution ne tient pas compte de MA réalité, juste de la sienne.

Perso, je suis un grand fan d’avoir une plus grande liberté afin de me laisser changer le monde à MA façon. MA solution tient compte de SA réalité car elle lui permet de faire ce qu’il veut.

Alexandre pense que le mieux est de se servir du gouvernement pour m’imposer SA vision.

Moi je pense que c’est mieux d’éloigner le gouvernement de ce genre de décision pour laisser le libre choix aux entrepreneurs.

Voyons voir comment ça fonctionne.

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Quatre orientations simples pour un Québec meilleur

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* Avertissement: C’est un billet politique. Pour un truc plus léger, c’est par ici.

Vous je sais pas, mais moi je trouve la campagne électorale vraiment très ennuyeuse. Pourtant, je suis quelqu’un qui s’intéresse à la politique. Je n’imagine pas ce que c’est pour quelqu’un qui trouve la politique ennuyeuse à temps plein.

Trois constats

De un, je suis un idéaliste, mais là le cynisme m’a atteint. Je regarde les 2 partis principaux et c’est full of shit en bon français. Je n’arrive pas à croire un mot de ce qu’ils disent. Peut-être parce que j’ai encore en mémoire toutes les fois où le gouvernement Marois a reculé dans les 18 derniers mois?

Pire, ils annoncent programmes et bonbons sans compter, comme si l’argent poussait dans les arbres. Ou encore les bonnes vieilles recettes comme promettre des centaines de milliers d’emplois alors que le chômage n’est pas problématique.

De deux, le parti le plus sensé à mon avis aura au mieux 1% du vote si on arrondi vers le haut. Reprochez-moi d’abandonner rapidement, je doute que ça fasse des enfants forts cette année.

Je vais voter pour eux pour la forme comme on donne une tape dans le dos au gars qui fini dernier.

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On jase politique ou non sur Facebook?

Les élections s’en viennent bientôt. Comme à chaque fois, l’envie irrésistible de partager ses opinions politiques sur Facebook se présente. Est-ce une bonne chose?

De un, je vais parler seulement de Facebook parce que ceux qui vont voir mes commentaires sont des gens avec qui j’ai une entente tacite, c’est-à-dire que nous nous sommes mutuellement acceptés comme « amis ». Twitter, c’est plus du n’importe quoi alors que Linkedin, comme c’est professionnel, mieux vaut garder une nuance entre business et politique.

Alors, on politique ou on ne politique pas sur Facebook?

Tout d’abord, je sais que la politique ça emmerde bien des gens. Et je sais que ceux qui passent des opinions politiques sur Facebook, dont moi, en emmerdent plusieurs. Suffit de passer un commentaire sur Occupation Double pour avoir 200 likes, mais hého, si tu parles d’une mesure débile annoncée par le PQ… silence radio.

Boring comme dirait Homer.

Perso, je trouve ça désolant de me sentir mal ou gêné de participer au débat politique. On a tendance à l’oublier, mais aux dernières nouvelles, voter afin de choisir ceux qui vont faire les lois et décider comment dépenser tout notre fric pendant les 4 prochaines années méritent qu’on y accorde attention.

On voit ce que ça donne ces jours-ci. Quand on dit qu’on a les politiciens qu’on mérite, ce n’est pas faux.

Combien de gens dans votre entourage passent plus de temps à magasiner leur lave-vaisselle que celui qui va les représenter? Pas surprenant qu’on se ramasse avec un tas de politiciens qui sont entourés de spécialistes en image. Ils savent trop bien que bien des gens votent « parce qu’on aime ou non sa face ».

Le contenant avant le contenu quoi.

Pour preuve, Françoise David a eu une très bonne note aux dernières élections suite à son débat à la tivi. J’avoue, elle se démarquait des autres avec son ton calme et ses commentaires rassembleurs. Mais avez-vous lu le programme de Québec Solidaire? Un billet aller-simple pour un désastre économique.

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Politique et business, « it’s complicated »

Une règle de business vieille comme le monde veut qu’on ne doit pas mélanger business et politique. Comme si la personne en affaires aurait un devoir de réserve face à ses opinions politiques. Pour reprendre le descriptif de relation de Facebook: « It’s complicated »

Mais un moment donné, c’est difficile de cacher ses orientations politiques. En vieillissant on accorde plus d’importance à cette sphère qui a beaucoup d’impact sur notre vie. Il est donc légitime d’en parler et de débattre des idées.

Pire, ça devient frustrant quand on voit cette belle gauche « progressiste » aux mille vertus nous faire la leçon à tout vent sans se cacher. Ont-ils le monopole de la vérité et de la bonne foi? Non.

Quand on est plus de droite au plan économique, il faut presqu’avoir honte de le dire sous peine de se faire dire « on sait ben toi, t’es riche! », « l’argent fait pas le bonheur » ou bien « T’as pas de consience sociale ».

En réalité, mon humble succès et celui de plusieurs autres ont été bâtis pierre par pierre avec un mélange de risques et efforts qu’une majorité de personnes ne ferait pas. En réalité, je rêve d’une société riche composée d’individus qui sont capables de relever des défis. Pas des mous qui attendent après le gouvernement pour régler leurs bobos. Notre héritage de la culture catholique française veut que ça soit mal vu de faire de l’argent, d’avoir du succès, de performer, d’essayer et de réussir.

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5 raisons pourquoi j’aime la politique

Des fois je me demande si je ne serais pas mieux de ne pas lire le journal, de ne pas m’intéresser aux enjeux sociaux et plutôt regarder Occupation Double et laisser le reste à d’autres.

Mais non. C’est important comme citoyen de participer, d’écouter et de donner son avis. En bout de ligne ce qui se passe dans la société à un impact direct sur ma qualité de vie. Aussi bien ne pas laisser ça dans les mains d’une bande de dangereux.

Voici 5 raisons pourquoi j’aime la politique.

#1 Parce que c’est l’fun de contrebalancer une gauche trop présente.

Au Québec, c’est bien vu d’exprimer haut et fort des idées de gauche. Mais du moment qu’on penche à un peu plus à droite, on se fait regarder de travers. «On sait bien toi pis tes idées de droite…»!

Pourtant, est-ce qu’il y a une vérité absolue détenue par seuls les gens en poncho à barbe qui écoutent du Paul Piché?

Mes idées ont autant leur place que celles des autres. Je suis solidaire, je suis pour l’égalité des chances et pour l’accessibilité. Mais je suis également pour la responsabilité et les libertés individuelles. Je suis aussi conscient qu’il n’y a rien de gratuit dans la vie.

Je suis surtout conscient que mon bonheur est MA responsabilité et celle de personne d’autre.

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Quand les entrepreneurs de gauche pourraient être de droite

J’aime bien Sylvain Carle. D’abord comme entrepreneur ainsi que pour son implication reconnue dans le monde des startups et ensuite pour son appartenance affirmée et assumée à Québec Solidaire.

Sur ce point, j’ai une position tout aussi affirmée et assumée, mais vers la droite. Sylvain a d’ailleurs écrit un très bon billet sur être de gauche et entrepreneur. Je devrais être un anti-Sylvain Carle me direz-vous? Non, au contraire, on peut être d’opinions divergentes et se respecter. Le plus comique, c’est que dans quelques-unes ne mes échanges avec lui sur le sujet, on se rejoint sur la forme.

Dans les faits, je suis tout aussi solidaire que lui (pas dans le sens de la formation politique, rassurez-vous!). En effet, qui est contre la vertu? Ce n’est pas vrai que les gens plus à droite rêvent de transformer les pauvres en pétrole pour faire encore plus de profits. Ce n’est pas vrai non plus qu’il n’y a que l’argent qui compte. Trop, c’est comme pas assez.

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Foncez? Tout le monde vous admire? Vraiment?

Le gouvernement du Québec a lancé hier son « plan » pour implanter et nourrir une culture d’entreprenariat au Québec. Tout ça dans un beau document plein de beaux mots et de belles couleurs.

On n’en doutera pas : Le gouvernement peut faire de beaux documents avec de belles couleurs et lancer le tout en grandes pompes avec la crème des ministres dans une belle conférence de presse.

Pis après?

Est-ce que dans 3 ans, après qu’il y ait eu 150 M$ par année de dépensé, on va tous applaudir Jean Charest en louangeant son plan et en se questionnant pourquoi ne pas avoir fait ça avant?

J’en doute.

J’en doute parce que ça cloche.

Ça cloche parce qu’on est plus souvent déçus que surpris des beaux documents avec de belles couleurs lancés en grandes pompes avec la crème des ministres dans une belle conférence de presse.

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Les indignés s’indignent. Ensuite?

J’ai de la sympathie pour le mouvement Occupy Wall Street. Il y a vraiment de l’abus dans le système financier. Des produits douteux n’auraient jamais dû voir le jour, des dirigeants se sauvent de leur compagnie en faillite avec les poches pleines et pire, le gouvernement les aide au nom du supposé « Too big to fail ».

En bout de ligne, tout le monde paie pour les niaiseries d’une minorité. D’ailleurs les plans  de sauvetage (les bailout), c’est très socialiste comme approche. C’est curieux de s’en prendre au capitalisme dans cette optique alors que l’idéal aurait été de laisser ces organisations faire faillite. Mais bon, c’est un autre sujet.

Ce mouvement a pris une ampleur planétaire et est même ici chez moi à Québec. Malheureusement, le sujet initial a dévié pour devenir un ramassis de n’importe-quoi-gauchisse-socialisse. A mort les riches, les corporations, le capitalisme et tout le tralala.

On est pas sorti du bois avec des idées comme ça.

Justement, parlons-en des idées. Ces indignés, à part s’indigner, ils font quoi?

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Une p’tite gorgée d’Orange Crush?

Gageons que les ventes de la célèbre liqueur exploseront prochainement. Le NPD et sa couleur orange ont peinturé le Québec sur toute sa grandeur sauf quelques petits spots ici et là. Pour avoir suivi la soirée des élections jusqu’à minuit, je peux dire que ç’a été toute qu’une soirée!

Les bonnes nouvelles

Le Bloc n’est plus! Enfin temps. Pour un parti de contestation supposément temporaire, le party s’étirait un peu trop. Il était temps que la visite parte. Bonne retraite à Gilles Duceppe qui sera le plus haut pensionné du fédéral à l’exception d’ex-premiers ministres. Un chèque avec la feuille d’érable de 120K$ par année à vie. Pas mal pour un souverainiste.

Les conservateurs sont majoritaires alors on entendra plus parler d’élections avant 4 ans. C’est déjà ça de gagné.

Les conservateurs d’un bord et le NPD de l’autre va permettre de faire un vrai débat gauche-droite. Si la droite a des défauts, la gauche est loin de la perfection également. Mais au Québec, on est fort pour démoniser la méchante droite et glorifier la bonne gauche.

Et en ces temps où les écolos sont populaires, notons que les députés du Bloc vont pouvoir aller à Ottawa dans la même voiture.

Les moins bonnes

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Voter pour le plus beau ou le plus fin?

En cette période de campagne électorale fédérale, pourquoi pas un p’tit billet politique? Je veux pas faire la promotion d’un parti ou d’un autre, je veux souligner que cet exercice démocratique est d’un ridicule absolu.

Pourquoi?

Parce que la majorité des gens se foutent bien de la politique. Autant dans mon entourage qu’ailleurs. Sur le Web, au supermarché, à la garderie, etc. La raison première de voter pour un parti est qu’on trouve le chef sympathique. La deuxième, c’est le « gagnant » du débat télévisé. Et les programmes eux? De kossé?

Je ne vote pas pour lui, je ne l’aime pas

C’est la raison la plus souvent entendue. Les anti-conservateurs ne votent pas conservateur parce qu’ils n’aiment pas Harper. En effet, qui inviterait à souper cet homme aussi chaleureux qu’un cap de roue? A ce compte, on aurait plus de fun avec ce bon vieux Jack Layton! Mais bien qu’il ait l’air sympa ce Jack, qui a pris le temps de lire le programme du NPD? Si Jack et autres Amir Khadir de ce monde semblent bien gentils, ils défendent des visions très discutables. Mais c’est Jack et c’est le good guy, on peut bien lui pardonner non? Alors que ce diable d’Harper…

Et le Bloc?

Beaucoup de gens disent ouvertement et fièrement vouloir voter pour le Bloc Québécois. Pourquoi leur demandé-je? Parce qu’ils sont les seuls à défendre les intérêts du Québec bonyenne! C’est la version plus brillante de la réponse sous-entendue : Parce qu’ils ont le mot « Québécois » dans leur nom. Ces mêmes gens n’ont aucune idée que le bloc est un parti souverainiste syndicaleux qui ne sera jamais au pouvoir. Voter pour le bloc, c’est voter pour des élections aux 18 mois. À 300 M$ l’élection, on serait fou de s’en passer.

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