Essentiel le bureau pour une compagnie pure play?

C’était un mercredi matin je crois. En octobre. J’ai failli mourir Ă©tranglĂ©. En effet, mon collĂšgue m’envoyait foudre et lasers de ses yeux et jonglait avec l’idĂ©e de me pendre par les couilles sur la place publique pour servir d’exemple.

Mon crime? Changer d’idĂ©e sur l’utilitĂ© d’un loyer. Ce n’est pas si grave en soi. Si ce n’était qu’il avait dĂ©jĂ  achetĂ© du stock pour le bureau. Oups! Heureusement, on a pu tout utiliser quand mĂȘme.

Pourquoi avoir changĂ© d’idĂ©e? J’avais le bail dans les mains. Un beau local en ville, mur de pierre, prĂšs de tout, restos, etc. MalgrĂ© tout, une voix me titillait en me disant « pourquoi? ».

En effet, pourquoi? Pourquoi avons-nous besoin d’un loyer? Est-ce essentiel? Ou seulement un nice to have? Est-ce que ça nous empĂȘche de vendre? De grandir? De travailler? Qui s’en offusquera? AprĂšs tout, 99% de nos clients sont Ă  l’extĂ©rieur de QuĂ©bec et mĂȘme du QuĂ©bec.

Pourquoi avoir mis une croix sur un bureau?

Une tĂȘte au lieu d’une porte. Pour le prix du loyer, c’est un employĂ© de plus. Un local est une dĂ©pense. Un employĂ©, un investissement. Lire la suite de « Essentiel le bureau pour une compagnie pure play? »

Party de Noël et sandwichs pas dscroûtes

On peut mesurer l’évolution d’une startup Ă  son party de NoĂ«l. L’annĂ©e passĂ©e, j’étais seul dans mon salon Ă  manger des sandwichs pas de scroĂ»tes. J’avais probablement mis cinĂ©-cadeau pour essayer de faire pogner le party, mais ce fĂ»t plutĂŽt tranquille. C’était Tintin et le lac aux requins sans doute.

C’Ă©tait compliquĂ© de forcer le rhum dans le punch sans que personne sans rende compte.

Cette année, on ne louera pas le Chùteau Frontenac avec DJ Tiesto pour animer la soirée, mais nous sommes maintenant 7 à festoyer et la direction a autorisé de quoi de mieux que des sandwichs pas de scroûtes.

Pas de grande fantaisie, mais une bonne amĂ©lioration par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre. Signe que ça va dans la bonne direction.

En prime, 2 semaines de vacances pour tout le monde. Perso, rentrer au boulot un jeudi 3 janvier, bof.

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Doit-on nourrir les gens des relations publiques?

Le titre est une question. Parce que je n’ai pas la rĂ©ponse. Mais si tu veux, on peut en jaser Ă  deux. As-tu ce problĂšme toi aussi? Ces foutus gens de RP qui nous envoie une barge de communiquĂ©s de presse?

Depuis quelques mois, c’est la 11e plaie d’Égypte. Mon email se retrouve dans des listes et comme celles-ci sont bien dosĂ©es, elles passent les filtres de spam de Google.

J’en reçois de toutes les couleurs. Beaucoup de « J’ai pensĂ© que ça pourrait vous intĂ©resser » suivi d’un horrible communiquĂ© dĂ©butant par « Pour diffusion immĂ©diate ».

Pourquoi tu as pensĂ© que ça pourrait m’intĂ©resser? Parce que j’ai l’air d’un idiot qui diffuse des communiquĂ©s sans rĂ©flĂ©chir? Si je t’envoie ma crap qui ne t’intĂ©resse pas, vas-tu en parler sur ton compte Facebook?

Visiblement, tu n’as pas lu la notice « SVP, ne  m’envoyez pas de communiquĂ©s de presse. » ni les quelques rĂšgles pour tĂ©ter un blogueur. C’est triste.  C’était justement destinĂ© Ă  ton attention. Juste pour tes beaux yeux mon chou.

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A go, je pique ton idée

Tu t’es levĂ© ce matin avec un frisson glacial? Si ce n’est pas une crise cardiaque, c’est probablement parce que tu as trouvĂ© l’IdĂ©e. Oui, celle avec un «I» majuscule. Celle qui te fait demander « Pourquoi moi? Je ne suis qu’un gars ordinaire aprĂšs tout! ». Celle qui fera que des geeks auront un t-shirt avec ton nom dessus.

Mais par-dessus tout, l’idĂ©e qui va te rendre plus riche que CrĂ©sus.

Relaxe mon pote, ça va passer. AprĂšs une dizaine d’idĂ©es du genre, on s’habitue. C’est comme ĂȘtre en amour, c’est l’fun au dĂ©but jusqu’à ce qu’elle te dise que tu Ă©coutes trop le hockey. La rĂ©alitĂ© fini par nous rattraper.

Et la rĂ©alitĂ©, c’est que des idĂ©es de gĂ©nie, tu en as, j’en ai, le voisin et ta belle-mĂšre Ă©galement. Ok, peut-ĂȘtre pas ta belle-mĂšre, mais un tas de gens en ont.

Quand on a une idĂ©e, on a souvent peur de se le faire piquer. Pourtant, une idĂ©e, ce n’est que du vent. C’est comme s’acheter une paire d’espadrilles. Tu es peut-ĂȘtre bien chaussĂ©, mais tu es loin d’ĂȘtre un marathonien. Tout comme l’idĂ©e ne fait pas de toi un entrepreneur.

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Compétition et pizza

Est-ce qu’il faut avoir peur de la compĂ©tition? Est-ce que c’est trop risquĂ© d’essayer de percer un marchĂ© saturĂ© ou presque?

La compĂ©tition, surtout dans le monde du Web, peut vous faire passer des nuits blanches. En effet, les limites gĂ©ographiques ne nous protĂšgent plus et nous sommes exposĂ©s Ă  la concurrence de boĂźtes Ă  l’autre bout de la planĂšte.

Mais il ne faut pas en faire des ulcĂšres non plus.

L’exemple classique est Google. Le marchĂ© de la recherche Ă©tait rempli de gĂ©ants quand 2 jeunes inconnus sont arrivĂ©s avec un outil qui a fait passer ces gĂ©ants pour des amateurs.

Je pense aussi Ă  une boĂźte comme NVI qui n’a pas inventĂ© le concept d’agence Web. Pourtant, ils s’enlignent pour ĂȘtre le leader au Canada en moins de 10 ans malgrĂ© la compĂ©tition de boĂźtes de comm plus grosses, plus rĂ©putĂ©es et mieux Ă©tablies.

Il y a plein de boßtes comme ça qui naissent dans un marché déjà occupé, mais qui trouvent le moyen de prendre la pole position.

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Et la tienne, elle est grande?

Alors mon pote, tu as une entreprise de 30 ou 45 employĂ©s? MĂȘme 87? Bravo, c’est remarquable.

Mais fait pas chier non plus. Il te reste encore quelques efforts à faire pour rejoindre Google et leur 53 000 employés.

On croise des entrepreneurs des fois qui ont oubliĂ© de faire le plein d’humilitĂ©. Regarder les gens de haut parce qu’on a une poignĂ©e d’employĂ©s de plus, ou mĂȘme quelques dollars de chiffre d’affaires en surplus, ça ne change pas grand-chose.

La rĂ©alitĂ©, c’est qu’il n’y a pas vraiment de diffĂ©rence entre une entreprise de 10 employĂ©s et une de 60 ou mĂȘme de 90. En bas de 100 employĂ©s, c’est considĂ©rĂ© comme une petite entreprise.

Pas une moyenne, une petite.

Oui mon pote. T’as moins de 100 employĂ©s? Alors t’en a une petite.

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Un client Ă  100 000$ ou 1000 Ă  100$?

Contrairement aux humains, les clients ne sont pas tous Ă©gaux. Suffit d’aller Ă  la banque porter un chĂšque de 10$ et d’y retourner avec un chĂšque de 10 000 000$ pour voir la diffĂ©rence.

Dans une vision d’entreprise, on doit se poser la question un jour ou l’autre. Cherche-t-on les clients à 100 000$ ou bien ceux à 100$?

Les deux visions ont leurs avantages et inconvĂ©nients. Au final, signer un client Ă  100 000$ est probablement aussi dur que 1000 Ă  100$. Et vice versa. S’il y en avait un de plus facile, ça se saurait.

Dans mon ancienne boĂźte, c’était plutĂŽt la vision du client Ă  100 000$. Plus payant plus rapidement. Plus prestigieux. Mieux pour la croissance. Pas besoin de 500 clients pour faire le million de chiffre d’affaires. Et dans un contexte de service conseil, un client Ă  1000$ est souvent plus exigeant qu’un Ă  100 000$, donc moins profitable.  En plus de nous rendre plus irritable.

Puis comptez ça comme vous voulez, le maximum de profit qu’on peut faire avec un client Ă  1000$ est
 1000$! Ça en prend des 1000$ pour faire vivre une Ă©quipe de 10, 20, 50 personnes. Pas le choix d’industrialiser le tout et d’en faire une machine Ă  saucisses.

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Tiens, j’avais oubliĂ© ce Ă  quoi ressemblait la vie

La bonne nouvelle c’est que les affaires vont bien. La mauvaise nouvelle, c’est aussi que les affaires vont bien.

Oups!

La premiĂšre annĂ©e d’une entreprise, c’est amusant. C’est le rĂȘve, les balbutiements, on bosse sans avoir de comptes Ă  rendre (ni de comptes qui entrent, mais bon).

La 3e annĂ©e, en supposant qu’on ait survĂ©cu Ă  la 2e annĂ©e, c’est lĂ  que c’est ça devient payant, que le gĂąteau a figĂ© et que ça s’annonce bien pour faire partie du 20% des entreprises qui fĂȘteront leur 5e anniversaire.

Mais la 2e? Putain!

Quelques yeux avertis auront remarquĂ© une diminution de ma prĂ©sence ici sur ce blogue, sur Facebook et ailleurs comme dans les 5 Ă  7. DĂ©jĂ  qu’elle Ă©tait rĂ©duite l’annĂ©e derniĂšre, lĂ  c’est carrĂ©ment Ă  sec.

Il y a tellement de morceaux Ă  coller pour que le casse-tĂȘte tienne. L’intĂ©gration des employĂ©s, la gestion des attentes des clients (vendre assez pour faire entrer du fric, mais pas trop pour ne pas nous mettre dans le pĂ©trin), le dĂ©veloppement de la nouvelle mouture du produit tout en continuant la mise en marchĂ©, structurer le message, continuer les tests, rappeler qu’on existe, s’assurer que le produit est alignĂ© sur les besoins de notre clientĂšle, etc.

En gros : Vendre. Produire. Tester. Vendre. Gérer. Livrer. Ajuster. Répéter. Vendre.

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Vendre ce que l’on dĂ©veloppe et non l’inverse

« Vendre ce qu’on a dĂ©veloppĂ© et non dĂ©velopper ce que l’on a vendu »

Il y a de ces phrases qu’on met en gros sur un post-it bien en vue de sorte qu’on ne les oublie pas. Celle-ci est une vraie ligne directrice pour une boüte qui veut vivre de son produit. Du moins, ça l’est pour nous. Pour moi plus particuliùrement qui n’aime pas dire non à un client.

Dans les premiers temps d’un produit, nous sommes Ă  la recherche de feedback et de revenus. En plus, quand on dĂ©veloppe sur le principe du Minimum Viable Product, c’est certain que les demandes de nouvelles fonctionnalitĂ©s viendront tĂŽt ou tard.

Quand on a la chance d’avoir un prospect qui nous dit qu’il deviendra client si on offre X et Y alors on ne fait ni une ni deux et on dĂ©veloppe X et Y. Avoir un premier client et le traiter comme un roi c’est une bĂ©nĂ©diction. Avec un premier client, nous avons maintenant un cas d’étude et une rĂ©fĂ©rence!

Mais quand il y a 6, 7, 10, 20 clients alors lĂ , le carnet de promesses devient un peu trop Ă©pais. On dĂ©veloppe pour rĂ©pondre Ă  tous les besoins du client et non pour amĂ©liorer le produit. C’est alors qu’on tombe dans le cercle vicieux du service.

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Y Combinator et 500 startups Ă  la Quebec City UNconference

CollĂšgues startupiens qui n’ĂȘtes pas encore au courant, demain mardi le 23 octobre il y a l’évĂ©nement Quebec City Unconference. Une occasion de rencontrer des VC et autres bonzes qui aident Ă  propulser des startups.

Il y a mĂȘme des grosses pointures : Garry Tan de Y combinator, Dave Mclure de 500 startups, Chris Arsenault de iNovia Capital et Mark Macleod de Real Ventures.

Si vous pouvez, je vous suggĂšre d’y aller. Par ici pour s’inscrire.

Pour ma part, j’aimerais, mais je vais passer un tour (comme d’habitude depuis 1 an+). J’ai du boulot qui me sort par les oreilles et mĂȘme Ă  7, on est dĂ©bordĂ©. La premiĂšre annĂ©e d’une startup, c’est rigolo. La 2e, c’est lĂ  que tout arrive et qu’on passe d’un projet de garage Ă  une entreprise. Je devrais donc recommencer Ă  vivre d’ici quelques mois avec quelques cheveux blancs de plus.