La relève Web québécoise bien représentée au SXSW?


Quiconque moindrement connecté à entendu parler du SXSW qui a lieu à Austin au Texas. C’est un gros show où la culture côtoie les startups. En fait, j’ai appris cette année qu’il y avait un volet culturel croyant que c’était uniquement un truc de techno Web et autres kossins interactifs à la mode.

Mais non. Le Québec est passé au guichet automatique qui imprime de l’argent et envoie une grosse délégation là bas. Tout ça sous le nom de Planète Québec. Plein de groupes de musique et des films feront le party à nos frais, ta poche, ma poche, nos poches. Moi qui suis contre les subventions. Combien ça coûte envoyer 60 personnes là bas pendant 3-4-5 jours, toutes dépenses payées? Plus les fonctionnaires qui s’occupent de ces programmes?

Mais bon, les budgets sont là et ça ne changera pas demain matin. Aussi bien en profiter pendant que le buffet est ouvert et se sauver avec les ustensiles avant que quelqu’un d’autre le fasse. C’est juste poche pour d’autres qui y vont à leurs frais comme Zengo le mentionne ici. C’est ça le Québec. Tu réussis, tu payes. T’es pas bon? On va s’occuper de toi et te materner au lieu de te forcer à être meilleur.

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De 4 à 240 employés en 2 ans

Avec 240 employés et des ventes qui dépasseront bientôt les 100 M$, tout ça en deux ans, on peut se demander quel genre d’entreprise peut réussir un tel tour de force. Cette entreprise, c’est Beyond The Rack. De kossé? En effet, c’est une shop peu connue au Québec, mais elle compte tout de même 3 000 000 de membres au Canada et aux États-Unis.

e-Business 101

Et ça vend quoi ça, Beyond The Rack? Des gadgets électro-full-cool-top-2.0? Non. De la guenille comme dirait le pote Phil. Des vêtements, des bijoux, des jouets, des livres, etc. Bref, n’importe quel kossin dont un fabricant veut liquider son excédent de stock. Le tout en formule privée.

Mais les entreprises de vente privée ne datent pas d’hier, non? Ça fait même longtemps que ça existe. D’avant les Interwebs si je ne m’abuse. Alors comment une entreprise qui arrive dans un domaine relativement mature arrive à se tailler une place aussi enviable en deux ans? C’est du grand art de business. Ni plus ni moins.

J’ai souvent des discussions avec des gens qui ne croient pas au business sur Internet. Avec raison si on regarde les flops des dotcoms ou tous les kossins 2.0 qui voient le jour comme Shwowp. La seule place où ces projets réussissent, c’est à faire de l’ombre aux vraies entreprises qui, dans une certaine mesure, ne cherchent pas les projecteurs comme les wannabe vedettes 2.0. Pour le reste, Beyond The Rack est un exemple contre-exemple de business Internet qui fonctionne.

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Bootstrapping

Suite à une discussion avec le pote Chris et le Bro, je crois bon de se rappeler ce qu’est le bootstrapping. Wikipédia nous dit que le bootstrap est le démarrage d’une activité commerciale sur des fonds propres limités, sans faire appel à des investisseurs extérieurs. Autrement dit, c’est la jungle, tout est une question de survie. Il n’y a aucun confort ni aucune sécurité. Si tu te blesses et que tu ne cours plus, tu vas mourir grignotté par des rapaces.

Quand on bootstrappe, le cash flow est l’air que l’on respire. Pu de pognon, pu de business. Tu fais de l’argent ou te trouves un emploi. Simple de même.

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La tienne, elle est grosse?

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 10.
Ha… ok…

Non, mais c’est quoi ce ton de balloune dégonflée? Parce que nous sommes « petits », nous sommes moins bons ou quoi? Revoyons l’exemple.

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 100.
Ha wow, ça marche vos affaires!

Avoir 100 employés, c’est impressionnant. Je pense que le stade magique est 50. C’est à ce moment qu’on a une vraie entreprise sérieuse qui soulève des montagnes.

Pourtant.

Je déteste me sentir jugé parce que ma boîte n’a que 10 employés. C’est une métrique oui, mais loin d’être la seule et la plus juste pour se faire une idée de la santé d’une entreprise.

Par exemple, Craig’s List « n’a que » 30 employés. C’est très peu comparé aux 2000 de Facebook ou aux 19 000 de Google. Mais ils font 100 M$ de revenus. C’est 3.3 M$ de revenus par employé. Facebook avec son 800 M$ de revenus, c’est 400 000$ par employé. Google, c’est 1.5 M$ par employé.

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Création vs exploitation

C’est classique. Un informaticien, un cuisinier, un couturier, un menuisier ou quelconque personne talentueuse veut mettre son talent à profit. Profit plus grand que de seulement recevoir une paye en échange de son temps. Il se lance en affaires!

Du coup, toute la création qui faisait de cette personne un artiste fait place à l’exploitation : Gestion du personnel, gestion du cash flow, gestion de la croissance, développement des ventes, publicité et marketing, etc, etc.

Le créateur devient donc un exploiteur. Ou un exploitateur. Peu importe. L’important est qu’il fera de moins en moins de création.

Mécanique et garage

Un de mes anciens patrons m’a déjà dit « Si tu aimes la mécanique et que tu veux continuer à en faire, part toi pas de garage ». Ça s’applique à tous les métiers et à toutes les personnes qui gagnent leur vie avec leur talent.

La seule exception à la règle sont les vrais bonzhommes de business. Eux, qu’ils vendent des skidoo ou des matelas, ça reste de la vente et du développement d’entreprise. Ces gens, leur talent est de faire travailler les personnes talentueuses ensemble. Placer les pions comme on dit!

Créativité et exploitation comme diable et eau bénite

Le processus de création est chaotique. Tout sauf organisé et structuré. On ne force pas la créativité, ça se cultive. C’est pourquoi on est souvent plus créatif en vacances qu’au bureau. Je dis souvent en blague que je vais brainstormer lors d’une ride de vélo. C’est lors de ces moments que je suis le plus créatif. Pas assis au bureau entre deux téléphones. Le processus d’exploitation est linéraire, organisé, structuré, droit, carré. Impossible d’exploiter en faisant du vélo de montagne. À l’opposé de la créativité.

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Web business 101 = business 101

Il y a de quoi qui me gosse avec la business sur le Web. Depuis longtemps d’ailleurs. Pourquoi les affaires sur Internet sont-elles si différentes des affaires traditionnelles? Par différentes, j’entends que la majorité des startups semblent peu se soucier d’un besoin réel. Au contraire, plusieurs placent le produit avant le besoin en ayant l’impression de combler un besoin.

Je dis n’importe quoi? Regardez les startups ici et puis dans toutes les startups camps de ce monde. Puis faisons la démonstration par l’absurde : Qu’elle est la différence entre la startup au goût du jour et ces 30 inventions stupides?

Notez que je n’ai rien contre les entrepreneurs. Au contraire, j’encourage ça. Mais les très faibles barrières à l’entrée inondent le marché de produits et services totalement inutiles.

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Coup d’oeil aux 25 startups du moment

C’est actuellement le Techcrunch Disrupt à San-Fransisco. 25 startups choisies parmi près de 1000 candidatures auront la chance de vendre leurs idées. Le grand prix est une bourse de 50 000$. Et j’imagine que l’attention de plusieurs VC du coin n’est pas à négliger non plus.

Ce que j’aime de ce genre d’événement, c’est de voir tout l’engouement bien vivant autour des startups. Il y a de la passion à découper au couteau. Et j’aime aussi les analyses d’experts et de VC qui s’amusent à chercher le prochain Google. Pour ma part, je me sers de ça pour m’inspirer, trouver des idées pour mes prochains coups fumants.

Si je ne peux prédire qui deviendra le prochain Google, je peux sûrement me permettre un grain de sel. Sans rien enlever aux qualités que ça prend pour se lancer et se présenter à un tel événement, j’ai l’impression que plusieurs projets finiront à la poubelle assez rapidement.

Les idées que je ne comprends pas

J’aurais voulu dire « mauvaises idées », mais je ne les comprends pas assez pour en juger. Quoi qu’une idée que l’on ne comprend pas en moins d’une phrase, ça part déjà mal. Alors voici quelques exemples de startups qui, à mon avis, ne vivront pas vieilles.

Credit Sesame : L’idée de nous faire sauver 600$ par mois est intéressante. De même que de démocratiser l’accès à son dossier de crédit. Mais le modèle d’affaires est vague. De même que les questions de sécurité sont toujours une épine.

DataSift : J’ai beau lire, relire et revoir le vidéo, je n’arrive pas à me faire une idée concrète de ce que ça fait.

GameCrush : Un site de rencontre pour gamers? Quand je tombe sur un profil comme NaughtyNymph69, c’est peu inspirant. Mais bon.

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Pas de subvention. Pas de livre.

Ha ce cher livre de faces… On en voit souvent des vertes et des pas mûres, mais des fois il y a de quoi crinquer. Je ne connais pas le contexte pas plus que je sais pourquoi il a marqué un tel message sur Facebook. Et je m’en fous pas mal. Mais il résume bien un problème chronique de notre société : Les BS de luxe.

Les subventions

Perso, je suis généralement contre toute forme de subventions. Culturelle ou commerciale. Baissons les impôts et laissons le marché s’équilibrer tout seul. Pourquoi? Parce que personne ne me demande mon avis quand vient le temps de donner 400 000$ à France d’Amour pour son album qui sera vendu à 5 000 copies. Ni pour le 100 M$ donné à la Gaspésia. Ni pour les millions donnés à Bombardier.

Les BS de luxe

Le pire dans tout ça, c’est quand j’entends des imbécilités du genre « pas de subvention, pas de livre ». Si tous les entrepreneurs pensaient comme ça, on serait bien mal pris.

Par contre, je suis pour une aide au démarrage. Une sorte de première (et unique) chance. Peu importe le projet. Que ce soit un livre, un album de musique, une boulangerie ou une société high-tech. Tu veux une chance? Go Tiger, prends ça et vas-y.

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Le pari risqué de « travailler aujourd’hui, chillez plus tard »

Je suis un adepte du modèle « travaillons très fort pendant quelques années pour ensuite en profiter un max ». Ceci, par opposition au modèle « travaillons peu aujourd’hui, mais profitons-en au jour le jour ». Bien que je sois un fan du premier modèle, ça ne change pas le fait que c’est un pari risqué. Et un événement comme celui d’hier fait réagir et porte à réflexion.

Le gros lot

Bien évidemment, le but recherché en travaillant fort est une autonomie financière qui permettra de travailler pour le plaisir et non par nécessité. Je ne cacherai pas qu’avec le bel été qu’on a eu, nombreuses auraient été les journées passées sul’deck avec les mômes ou sur mon vélo de montagne. Travailler fort à 30 ans et prendre sa retraite à 40 ans, c’est un beau défi, non?

Risque #1

La couille dans la soupe d’un tel défi est qu’on ne sait jamais ce qui va arriver. Le ministre Béchard n’aurait pas pensé mourir d’un cancer à 41 ans. Ma mère n’aurait pas pensé mourir à 59 ans après tout le brocoli mangé, une vie pas de gras, pas de sel, pas de sucre, pas de tabac, peu d’alcool et plus de marche que tous mes lecteurs réunis. L’expression « en profiter pendant que ça passe » prend un sens lourd avec cette perspective.

Risque #2

L’autre risque est qu’on n’est jamais certain du succès malgré tous nos efforts et notre bonne volonté. Quand on y pense, choisit-on le salaire confortable avec un destin bien tracé ou bien l’insécurité quasi-permanente en toute connaissance de cause que bien peu de gens réussissent? A croire que les entrepreneurs sont tous des débiles!

Bref, heureusement, je travaille par passion ce qui est très motivant. Mais des fois, je ne détesterais pas « switcher » pour le mode de vie du pote Chris qui est de travailler aujourd’hui un minimum pour en profiter un maximum. Qui fait le meilleur choix, lui ou moi? Aucun n’est mauvais sans doute. Le mien est meilleur si le succès et la santé sont au rendez-vous. Le sien sinon!

Ironman et entreprenariat

Le pote Chris a complété avec succès son premier Ironman hier. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’un Ironman, c’est une épreuve d’endurance où l’on fait 3.8 km de natation, 180 km de vélo et pour finir, un marathon de 42 km. Tout ça l’un à la suite de l’autre. Pour donner une idée, Chris a terminé en 12h29 et le gagnant en 8h39.

Du coup, ça permet de faire plusieurs rapprochements à faire entre réussir un Ironman et réussir en affaires :

La vision à long terme

Pour réussir quelque chose de difficile, pas le choix de regarder très loin devant. Ceux qui ne pensent qu’au court terme sont généralement déçus. Comme je dis souvent, il faut être en forme pour courir un marathon et non courir un marathon pour être en forme.

La persévérance

Réussir, c’est difficile. Point. Et si c’est difficile, ça veut dire que ça ne sera pas facile. C’est con à dire, mais c’est ça pareil. Autrement dit, il faut accepter que notre moral va manger de sales coups jusqu’au bout! Chris s’entraine à 5h le matin, le midi et le soir. Tout ça pendant plus d’un an. Réussir demande des sacrifices.

Le courage

Dire qu’on va le faire, c’est facile. Le faire pour vrai, comme lâcher son emploi pour être à son compte ou s’enligner sur la ligne départ pour une épreuve de 12 heures, ça demande une sérieuse paire de couilles en acier. Bon succès à ceux qui ont travaillé. Bonne chance aux autres!

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