Skeɪləbəl

Scalable, prononcé [skeɪləbəl] en anglais. J’aime ce mot autant dans un contexte informatique que d’affaires. Il sonne mieux en anglais que sa traduction française évolutif ou extensible.

skeɪləbəl de kossé?

En informatique, tout le monde sait ce qu’est un système extensible. C’est un système qui pourra s’ajuster facilement à une charge grandissante, voire exponentielle. En affaires, c’est le même principe. On remplace seulement système par business et charge par profit. Donc la capacité pour une entreprise de générer ses profits de façon grandissante, voire exponentielle.

Le taux horaire

Le taux horaire est un bon exemple de modèle qui n’est pas extensible. En effet, pour faire plus de profit, il faut travailler plus d’heures car chaque heure travaillée nous rapporte un profit direct. C’est une relation 1 pour 1. Même en ajoutant des employés pour accroître le nombre d’heures travaillées, les coûts augmentent et empêchent la multiplication de la marge bénéficiaire. Autrement dit, chaque dollar de revenu supplémentaire coûte grosso-modo toujours la même chose.

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Emploi moche et sideline

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Comment ne pas sourire en voyant ce Dilbert! Je vois deux choses particulièrement marrantes. De un, ça me fait penser à plein de gens qui sont dans un job cul-de-sac qu’ils n’aiment pas. De deux, ça me fait à d’autres qui essaient de trouver le truc qui les rendra riches.

Dans le premier cas, on ne peut rien pour ces gens qui s’emmerdent à leur job. C’est une décision personnelle que d’endurer ça. Puis comme ces emplois sont souvent de belles cages dorées, même si la porte est ouverte, ils restent dedans. C’est pas si pire après tout : mon âme pourrie tranquillement, mais la paye est bonne et il ne me reste que 9125 jours avant la retraite. Et demain, il en restera 9124. Puis 9123 et ensuite 9122.

Dans le deuxième cas, l’attitude est bonne, mais il manque un peu de réalisme. En effet, avec des barrières à l’entrée si faibles, n’importe qui essaie n’importe quoi n’importe comment. Ça devient difficile de se démarquer. Et plus souvent qu’autrement, l’idée est déjà réalisée par d’autres entreprises ailleurs sur la planète.

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La tienne, elle est grosse?

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 10.
Ha… ok…

Non, mais c’est quoi ce ton de balloune dégonflée? Parce que nous sommes « petits », nous sommes moins bons ou quoi? Revoyons l’exemple.

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 100.
Ha wow, ça marche vos affaires!

Avoir 100 employés, c’est impressionnant. Je pense que le stade magique est 50. C’est à ce moment qu’on a une vraie entreprise sérieuse qui soulève des montagnes.

Pourtant.

Je déteste me sentir jugé parce que ma boîte n’a que 10 employés. C’est une métrique oui, mais loin d’être la seule et la plus juste pour se faire une idée de la santé d’une entreprise.

Par exemple, Craig’s List « n’a que » 30 employés. C’est très peu comparé aux 2000 de Facebook ou aux 19 000 de Google. Mais ils font 100 M$ de revenus. C’est 3.3 M$ de revenus par employé. Facebook avec son 800 M$ de revenus, c’est 400 000$ par employé. Google, c’est 1.5 M$ par employé.

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Un p’tit coup de pinceau pour mes 5 ans

Mine de rien, ça fait 5 ans déjà que je blogue. L’occasion est bonne pour changer le contenant. À l’image de mes derniers mois de blogging, je veux quelque chose de plus simple, plus léger tout en gardant une touche qui me représente. Dans ce cas-ci, vous aurez sans doute remarqué mon pote Oscar? Pourquoi lui? Parce qu’il est mon fidèle compagnon sur un jersey de vélo comme on le voit ici. Jersey qui ne laisse personne indifférent.

Merci à mes lecteurs et comme je le dis souvent: More to come!

Création vs exploitation

C’est classique. Un informaticien, un cuisinier, un couturier, un menuisier ou quelconque personne talentueuse veut mettre son talent à profit. Profit plus grand que de seulement recevoir une paye en échange de son temps. Il se lance en affaires!

Du coup, toute la création qui faisait de cette personne un artiste fait place à l’exploitation : Gestion du personnel, gestion du cash flow, gestion de la croissance, développement des ventes, publicité et marketing, etc, etc.

Le créateur devient donc un exploiteur. Ou un exploitateur. Peu importe. L’important est qu’il fera de moins en moins de création.

Mécanique et garage

Un de mes anciens patrons m’a déjà dit « Si tu aimes la mécanique et que tu veux continuer à en faire, part toi pas de garage ». Ça s’applique à tous les métiers et à toutes les personnes qui gagnent leur vie avec leur talent.

La seule exception à la règle sont les vrais bonzhommes de business. Eux, qu’ils vendent des skidoo ou des matelas, ça reste de la vente et du développement d’entreprise. Ces gens, leur talent est de faire travailler les personnes talentueuses ensemble. Placer les pions comme on dit!

Créativité et exploitation comme diable et eau bénite

Le processus de création est chaotique. Tout sauf organisé et structuré. On ne force pas la créativité, ça se cultive. C’est pourquoi on est souvent plus créatif en vacances qu’au bureau. Je dis souvent en blague que je vais brainstormer lors d’une ride de vélo. C’est lors de ces moments que je suis le plus créatif. Pas assis au bureau entre deux téléphones. Le processus d’exploitation est linéraire, organisé, structuré, droit, carré. Impossible d’exploiter en faisant du vélo de montagne. À l’opposé de la créativité.

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Web business 101 = business 101

Il y a de quoi qui me gosse avec la business sur le Web. Depuis longtemps d’ailleurs. Pourquoi les affaires sur Internet sont-elles si différentes des affaires traditionnelles? Par différentes, j’entends que la majorité des startups semblent peu se soucier d’un besoin réel. Au contraire, plusieurs placent le produit avant le besoin en ayant l’impression de combler un besoin.

Je dis n’importe quoi? Regardez les startups ici et puis dans toutes les startups camps de ce monde. Puis faisons la démonstration par l’absurde : Qu’elle est la différence entre la startup au goût du jour et ces 30 inventions stupides?

Notez que je n’ai rien contre les entrepreneurs. Au contraire, j’encourage ça. Mais les très faibles barrières à l’entrée inondent le marché de produits et services totalement inutiles.

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Blogue, affaires, politique et marathon

Décidemment, ce blogue et moi avons un problème de communication. On dirait un vieux couple. J’ai encore envie de lui (me semble que j’aimerais que blogue soit féminin là…), mais ça ne me tente pas de faire d’effort. Trop bien dans mon divan à regarder la tivi. Je ne suis pas seul on dirait.

Le problème est d’avoir réalisé ce que je voulais réaliser avec ce blogue. C’est le blues du gagnant quoi. On bosse fort pour un objectif, on est content de l’atteindre, mais après il y a comme un vide. Tous les gens qui se fixent des objectifs vivent ça. Les athlètes, les entrepreneurs, les étudiants, etc.

C’est sûr que je pourrais aller beaucoup plus loin avec ce blogue professionnellement parlant. Mais à quoi bon? Je n’ai pas envie d’être une grosse vedette du Web. Pire, ces derniers mois, je me suis rendu compte que j’étais mieux tout seul dans mon carré de sable que de faire parti d’une gang bidon, une clique de « tu me flattes, je te flatte », une élite webesque quelconque.

A vrai dire, j’ai toujours admiré les gens qui réussissent tout en restant inconnus. Et à l’inverse, trop de gens qui attirent de l’attention sont de beaux contenants vides. Il faut choisir son camp! Je n’ai rien à prouver à personne. Sauf à moi-même.

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A propos des réseaux sociaux dans la vraie vie

Je viens d’écouter l’entrevue de Sylvain Carle par Benoît Descary pour le nouveau projet de Praized Media : Needium. Qu’est-ce que Needium? De un, le nom est la contraction de need et medium donc le medium des besoins. De deux, il permet d’écouter les conversations dans les réseaux sociaux pour dénicher les besoins.

Si l’idée est intéressante à la première vue, j’ai un doute sur son succès comme entreprise. En fait, pas seulement Needium, mais toutes les startups du Web social comme Click Contact, Shwowp, Namesake ou OneTrueFan.

Le problème, c’est que nous, techno-geekeux-Web-2.0-savvy-chose, pensons que tout le monde est sur Internet avec un mobile en main. La réalité, c’est que nous sommes une petite gang sur une petite île dans un gros océan de gens qui n’en ont rien à cirer. Si nous voyons un potentiel énorme pour faciliter les contacts entre commerçants et consommateurs, nous sommes malheureusement bien seuls.

La réalité est que les commerçants sont déjà très occupés par le day to day de leur entreprise. Nombreux sont ceux à qui nous parlons se montrent intéressé par l’idée d’amener de la nouvelle business chez eux. Cependant, rare sont ceux qui sont prêts à mettre les efforts nécessaires pour y arriver. Le changement est trop important et pas assez naturel pour que ça se fasse de façon fluide.

Prenez une rue commerciale et faites le tour des commerces. La majorité a de la misère à s’occuper d’un site Web statique. C’est inconcevable qu’ils s’occupent du mobile, de Twitter ou de Facebook. Ho bien sûr, il y en a 2-3 de branchés dans la gang qui sont bien au fait de tout ça. Mais 2-3 commerces sur 100, ce n’est pas un marché. D’autant plus que les efforts sont revus à la baisse quand ils analysent l’impact réel du Web social sur leur chiffre d’affaires.

Je dis n’importe quoi? On a eu une tonne d’idées Web-deux-point-zéro-social-à-fond-la-caisse. Mais en parlant à des commerçants, ceux-là même qui devraient être flabbergastés par les possibilités des réseaux sociaux, on se rend compte qu’ils ne sont pas là du tout. Ici, en France, aux USA, partout.

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Les zinfluenceurs du Web 2.0

On aime tous faire parti d’un top. Le top 100 des plus beaux mecs. Le top 50 des joueurs de tennis. Le top 10 des meilleurs rockeurs sur la planète. Plusieurs tops sont pertinents comme le top 10 des pays avec la meilleure qualité de vie. D’autres moins comme le top 25 des zinfluenceurs du Web 2.0 au Québec (ce billet est tout de même intéressant soit dit en passant).

Si je ne peux pas nier avoir déjà été flatté de me retrouver dans de pareilles listes, je peux affirmer que je me sauve de ça depuis un bon moment déjà. Pourquoi? Parce que le Web  est un bien petit milieu. Et contrairement à un club select, comme un regroupement de gens d’affaires à succès, le Web est composé de beaucoup de wannabe aux réalisations bien maigres.

Ce club Web 2.0 n’est ni un milieu à succès, ni un catalyseur pour propulser une business. C’est un club fermé de placottage. Un gros chat IRC des années 1990 où le king de la place n’est pas celui avec qui on veut être ami à l’école. Cliché oui. Mais si peu.

Prenons ce fameux top des influenceurs Web 2.0 au Québec. Enlevons les personnes supportées par des grands médias (enlevons le média et sont-ils autant influenceurs?). Dans le reste, qui a réellement construit quelque chose au point que sa disparition serait remarquée? Michelle Blanc. Ok. Descary. Ok. Luc Dupont. Ok. Mario Asselin. Ok.

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Signer ou ne pas signer la pétition

Toute personne moindrement au fait de l’actualité a entendu parlé de la fameuse pétition demandant la démission du Premier Ministre. Plusieurs l’ont signé. Plus de 175 000 personnes au moment d’écrire ce billet. Et ça engendre de bons papiers comme celui-ci par exemple.

Alors, on signe ou pas?

Ce qui est bien avec notre système démocratique, c’est qu’on a le droit de se plaindre. On peut signer des pétitions autant que l’on veut sans risque de se ramasser en prison comme ailleurs sur la planète. Il faut le reconnaitre, ça vaut cher.

Par contre, avec ce droit, vient aussi l’obligation de se faire entendre quand c’est le temps. Or, aux dernières élections, un maigre petit 57% de la population a cru bon de se déplacer pour aller voter.

Alors, on signe ou pas?

Comme société, on a donc ce qu’on mérite. Ceux qui n’ont pas voté ne devraient pas avoir le droit de se plaindre sur cette question. Ceux qui ont voté pour le parti au pouvoir peuvent se plaindre, mais devraient s’excuser d’être responsables de ce qui arrive. Et les autres, ceux qui ont voté, mais pour un autre parti, peuvent se plaindre, mais ont le devoir de proposer mieux.

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