Mieux qualifier les prospects

S’il y a une place où j’essaie constamment d’optimiser, c’est dans la qualification des prospects. Ça peut sembler étrange de la part d’une boîte virtuelle, mais même 100% pure play, il y a des gens qui sont sur terre uniquement pour nous pourrir la vie

Un exemple?

Le gars de Nouvelle-Zélande qui est trop paresseux pour essayer notre produit et qui veut une démo. Fuseau horaire oblige, on prend un rendez-vous le soir à 20h pour l’accommoder. Le dude ne se présente pas. Envoie un email d’excuses une heure plus tard comme quoi il a oublié de nourrir son chat. Recédule. Encore une excuse. Redécule. Fini par lui parler. Fait un demo. Répond à ses questions. Allonge se période d’essai. Répond à ses 178 emails de questions envoyés l’un après l’autre. Met son boss et le gars des TI dans la loop. Nous fait faire 8 soumissions avec 15 révisions chacune.

Pis finalement, il laisse tomber. Trop compliqué qu’il dit.

On les appelle les mofo ceux là.

Ou encore :

La grosse shop qui veut son projet pour hier. Ok, on pèse sur l’accélérateur et on réserve les ressources. Après tout, on veut lui en mettre plein la vue pour qu’il devienne un client super payant.

Ha mais wo là mon pit, est-ce que ça a passé par le comité d’analyse des besoins? Est-ce qu’une analyse des différents outils a été effectuée?

Révisions du devis. Révisions de la soumission. Avec un « s » parce que ça mange beaucoup d’itérations ces p’tites bêtes là.

3 mois plus tard : On a le go du comité d’analyse des besoins. Yé!

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C’est pas signé, mais ça va marcher. C’est certain!

On devient plus terre-à-terre avec le temps. On ne croit plus au père Noël. On ne croit plus ce que dit un politicien. On s’est fait à l’idée qu’il n’y a que deux choses inévitables : La mort et les impôts.

Et si vous êtes comme moi, on ne s’en fait plus avec un client qui dit qui va signer. On pourra fêter quand ça sera signé, mais pas avant. Et encore. J’ai appris à fêter quand le chèque est bel et bien encaissé.

Ha, je me rappelle ma jeunesse. Chaque fois qu’un client me disait « ok, j’embarque » je sautais de joie. Comme quand on trouve un 20$ par terre.

Si tous ceux qui m’ont dit ça dans les 15 dernières années avaient réellement signé, je serais sûrement plus riche que Crésus.

Mais non. On apprend vite à déchanter quand on voit que les belles paroles ne se transforment pas toujours en signatures. Délais. Détails. L’avocat dit ça. L’associé était pas au courant. Budget coupé. Nouveau directeur chez le client. Le département des achats n’a pas approuvé. Fin d’année budgétaire. Etc. Les raisons sont infinies quand faut justifier qu’on ne signe plus.

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Un an sans bureau

Pour paraphraser le pote Michael et son « un an sans voiture », voici un bilan de notre année sans bureau. Mais contrairement à Michael, je ne ferai pas de photo zen pour illustrer mon propos 😉

Donc, comment ça se passe la vie d’une boîte Web sans bureau? Très bien! En fait, si ça n’allait pas bien, je doute que nous aurions duré 1 an. J’ai demandé récemment à ma gang leur avis sur la situation et pas un aimerait qu’on ouvre un bureau : Ils étaient unanimes : NO WAY!

Le travail à la maison a beaucoup d’avantages.

  • Pas de trafic (des fois je m’enfarge dans les jouets des flots en descendant au bureau, mais rien de plus)
  • Pas besoin d’une 2e auto (c’est grosso modo 10 000$ d’épargné par année)
  • Pas de frais de loyer (c’est le coût d’un employé ou presque)
  • Plus facile de garder les enfants malades à la maison ou lors de tempêtes
  • Je ne me sens pas mal de faire une sieste ou de partir 2h en vélo l’après midi
  • On se fait déranger moins souvent par les distractions d’un bureau
  • Beaucoup de liberté, flexibilité, d’autonomie. La confiance règne.
  • Avec les outils de collaboration que nous avons (Lync de Microsoft, Google Docs, etc) et une webcam, c’est comme si nous étions dans un bureau de toute façon.

Mais bien sûr, il y a aussi des inconvénients :

  • Ça demande plus d’autonomie et de discipline
  • Ce n’est pas fait pour tout le monde (tsé le gars qui n’arrive pas à vider une botte pleine d’eau même si les instructions sont sur le talon)
  • La proximité peut aider à favoriser l’échange d’idées (mais sans être nécessaire)
  • Ce n’est pas fait pour tous les types d’entreprise (ça se prête bien aux boîtes de produits virtuels)
  • Probablement plus compliqué pour les grosses équipes

On peut résumer le fait d’avoir fait une croix sur le bureau comme étant un choix de style de vie. J’ai déjà dit qu’on travaille fort et qu’on s’amuse fort. Je dis aussi que lorsque ton boulot est fini, passe donc tu temps avec tes kids, tes amis, va faire du sport, sort ta blonde, bref, fait n’importe quoi d’autre que d’être au travail.

Vous allez me dire que ça doit être difficile si mon bureau est à la maison? Quand c’est un style de vie, ce n’est pas le genre de truc qui nous embête.

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On jase politique ou non sur Facebook?

Les élections s’en viennent bientôt. Comme à chaque fois, l’envie irrésistible de partager ses opinions politiques sur Facebook se présente. Est-ce une bonne chose?

De un, je vais parler seulement de Facebook parce que ceux qui vont voir mes commentaires sont des gens avec qui j’ai une entente tacite, c’est-à-dire que nous nous sommes mutuellement acceptés comme « amis ». Twitter, c’est plus du n’importe quoi alors que Linkedin, comme c’est professionnel, mieux vaut garder une nuance entre business et politique.

Alors, on politique ou on ne politique pas sur Facebook?

Tout d’abord, je sais que la politique ça emmerde bien des gens. Et je sais que ceux qui passent des opinions politiques sur Facebook, dont moi, en emmerdent plusieurs. Suffit de passer un commentaire sur Occupation Double pour avoir 200 likes, mais hého, si tu parles d’une mesure débile annoncée par le PQ… silence radio.

Boring comme dirait Homer.

Perso, je trouve ça désolant de me sentir mal ou gêné de participer au débat politique. On a tendance à l’oublier, mais aux dernières nouvelles, voter afin de choisir ceux qui vont faire les lois et décider comment dépenser tout notre fric pendant les 4 prochaines années méritent qu’on y accorde attention.

On voit ce que ça donne ces jours-ci. Quand on dit qu’on a les politiciens qu’on mérite, ce n’est pas faux.

Combien de gens dans votre entourage passent plus de temps à magasiner leur lave-vaisselle que celui qui va les représenter? Pas surprenant qu’on se ramasse avec un tas de politiciens qui sont entourés de spécialistes en image. Ils savent trop bien que bien des gens votent « parce qu’on aime ou non sa face ».

Le contenant avant le contenu quoi.

Pour preuve, Françoise David a eu une très bonne note aux dernières élections suite à son débat à la tivi. J’avoue, elle se démarquait des autres avec son ton calme et ses commentaires rassembleurs. Mais avez-vous lu le programme de Québec Solidaire? Un billet aller-simple pour un désastre économique.

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TPS et/ou TVQ: Quelles taxes charger au Canada et hors-Canada sur le Web?

Ça fait quelques fois que je me fais poser la question : Steph, comment tu gères les taxes pour DashThis au Québec, hors Québec et hors Canada?

Faut dire que j’ai eu des problèmes au début moi aussi. C’est compliqué tout ça et les versions diffèrent selon l’humeur du fonctionnaire qu’on interroge.

Il faut aussi dire que tout ceci s’adresse uniquement aux applications Web qui sont utilisées localement par le client. En effet, si le service était donné au Québec alors les TPS et TVQ s’appliqueraient. Mais comme on est sur Internet et que mon client utilise DashThis chez lui, disons au Brésil, les taxes dépendent de son adresse de facturation. Ça s’applique aussi aux produits physiques vendus sur le Web, mais pour eux, ça dépendra de l’adresse de livraison.

À la bonne franquette, j’en connais qui ne se cassent pas la tête :

TPS + TVQ au Québec. TPS partout ailleurs, même hors Canada. C’est correct tant qu’on ne se fait pas vérifier.

Au début, je pensais que c’était TPS+TVQ au Québec, TPS au Canada et rien hors Canada. Mais non, pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses.

Voilà la vraie patente :

Québec : TPS + TVQ

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On travaille fort. On s’amuse fort.


We work hard. We play hard. Un classique!

Je pense que la plupart des entrepreneurs vous diront qu’il faut que démarrer une entreprise soit amusant pour endurer toute la merde les efforts qui viennent avec. Mieux, je pense que la plupart diront que c’est inutile d’être un bourreau de travail et bosser 100 heures par semaine.

En effet, passé un certain seuil, on a trop la face collé sur l’arbre qu’on ne voit plus la forêt. Et ce n’est pas évident de s’arrêter quand il y a encore des choses à faire.

Combien de fois que je me suis dis que je dois terminer tel truc le vendredi soir pour que le client soit content.

Et bien depuis quelques années, le client attend maintenant au lundi. Le vendredi c’est un jour sacré. Passé 16h, il n’y a pas grand chose qui pourrait me faire rater le martini spécial Steph et m’empêcher de cuisiner un super snack au bistro chez Steph.

Le week-end? Je prends quelques emails, fais 2-3 suivi, clair peut-être un peu de paperasse, mais je passe maintenant rarement plus de 2 heures à bosser. Le week-end, c’est le temps pour faire autre chose. En premier lieu, jouer avec les mômes, parler à ma blonde, recevoir des amis à souper, faire une ride de vélo de 4 heures, une power nap, écouter le football, etc.

Bref, n’importe quoi sauf travailler.

Déjà que la semaine est plutôt bien remplie. Ce n’est pas rare que je travaille jusqu’à 23h. Un moment donné, faut pas virer fou non plus. Tout est question d’équilibre. Et moi mon équilibre je la trouve dans un week-end vide de boulot. L’ordinateur fermé.

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Est-ce que ça fonctionne le cold email?

Alors mon pote, tu viens de terminer la première version de ton produit, tu es prêt à lancer ta startup et vendre des millions d’exemplaires? Mais holà, tu te rends vite compte que d’aller chercher les 10 premiers clients est plus dur que d’aller chercher les 100 suivants.

Zut.

Toi qui pensait que ça serait facile. Submit URL dans Google et hop, les ventes entrent au camion. Malheureusement, si c’était si facile, ça ne serait pas amusant.

Alors quoi? Tu te dis que tu vas contacter des clients potentiels. Bonne idée! Ça semble logique. Si la montagne ne vient pas à toi, va à la montagne tsé! Et puis, contrairement à du cold call, le cold email ce n’est pas gênant.

Mais avant de perdre ton temps, tu décides de chercher sur Google pour voir si d’autres ont déjà passé par là et s’ils ont eu du succès. Bonne idée! La question : Est-ce que ça fonctionne le cold email?

La réponse courte : Non.

La réponse longue. Non.

Aux débuts de DashThis, et même encore récemment pour tester, j’ai dû envoyer pas moins de 1000 emails à des prospects ciblés. Des fois j’avais un nom de personne, des fois non.

A/B testing a fond. Utilise Linkedin pour trouver les bonnes personnes. Teste plusieurs approches. Essaie d’entrer par les ventes. Essaie d’entrer par le support. Essaie d’entrer par la direction…

Résultat? Beaucoup d’efforts pour pas grand-chose. Ho oui, j’ai eu des clients directement grâce à ça. Un très bon même qui nous a donné notre 2e mandat d’importance.

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Développeur .NET / MVC / JQuery recherché

Hey toi le jeune, oui toi qui a du talent, mais qui est sous-utilisé dans son cubicule à faire des dossiers d’analyse P490S, tu aimerais quelque chose de différent et beaucoup plus trippant? On a de quoi pour toi! On recherche un développeur Web .NET / MVC / JQuery pour DashThis.

Qu’est-ce que DashThis?

  • Un outil de création de dashboards / rapports destiné aux gens de marketing
  • Des clients dans 15 pays
  • Une compagnie entièrement virtuelle, sans bureau, avec des outils de travail collaboratif en ligne. Nous avons aussi des dîners Friday Happy Meal aux frais du boss pour se voir autrement que par webcam.
  • 4 personnes temps plein et 2 temps partiel.
  • En opération depuis plus de 2 ans.

Qu’est-ce qu’on a pour toi?

  • Un environnement de travail à ton goût de chez toi. Pas de trafic. Pu besoin du 2e char. Pas de tempête de neige. Pas de souci pour garder les flots quand ils sont malades.
  • Un horaire flexible à ton goût. On regarde plus les résultats que l’heure à laquelle tu travailles.
  • 5 semaines de vacances (2 à Nöel. Sérieusement, revenir au boulot vendredi le 3 janvier?)
  • Un salaire concurrentiel
  • Des technos à jour qui évoluent constamment (on ne supporte pas IE8 entre autre)

Qu’est-ce qu’on recherche?

Quelqu’un qui a de l’autonomie et de l’initiative, plus senior que junior. Ça prend aussi une bonne dose de discipline pour travailler de la maison, ce n’est pas fait pour tout le monde. Si tu es le genre à chialer après ton emploi actuel, mais qui n’oserait pas sortir de ta cage dorée, ce n’est pas nécessaire de nous contacter juste pour voir combien tu pourrais gagner.

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Comment vendre en ligne partout sur planète?

Une des questions que je me fais le plus poser est « Comment tu arrives à vendre partout dans le monde »?

De un, il ne faut pas croire que parce qu’on vend dans plusieurs pays qu’on vend nécessairement plus. Le terrain de jeu est plus grand, oui, mais ça amène d’autres défis. En particulier est que si je peux vendre à un australien, un australien peut lui aussi vendre à mon voisin.

Il n’y a rien de facile que ce soit local ou international.

De deux, dans un monde où un produit est assez uniforme au niveau planétaire, on n’a pas à se battre contre des barrières culturelles. Par exemple, introduire de la poutine au porc confit en Indonésie est probablement plus complexe que de vendre un téléphone intelligent. Les outils technologiques, je crois, ont plus tendance à être uniformes que d’autres domaines.

De trois, nous répondons à un besoin universel : Partout où il y a un accès à Internet, il y a des agences Web et marketeux qui font du business avec le Web. Et qui dit business, dit investissement et éventuellement, quelqu’un aura besoin d’un rapport ou d’un dashboard pour faire le suivi de performance.

Ceci étant dit, vendre à un néo-zélandais n’est pas plus facile que de vendre à son voisin. En fait, si on n’est pas capable de convaincre quelqu’un dans son entourage que le produit à de la valeur, difficile d’imaginer convaincre d’autres acheteurs dans d’autres pays.

On revient donc à la base : Identifier un besoin, proposer une solution qui a assez de valeur pour qu’une personne décide de vous payer en retour.

Mais tu t’en fous de ça right? Tu veux deux-trois trucs de pro? OK, ok… Lire la suite de « Comment vendre en ligne partout sur planète? »

Reveal, histoire d’un pivot

J’avais déjà parlé de Mémostars sur ce blogue. Une idée intéressante dans les mains d’un entrepreneur de talent comme Vincent Aubert, c’est rarement mauvais. Mais comme tout projet novateur, il faut arrimer le tout aux besoins du marché. Ça, c’est la partie où on se casse quelques dents avant de s’en mettre plein les poches. Si on se rend là.

Dans le cas de Mémostars, contrairement à beaucoup de startups, ils n’ont pas de problème de ventes, mais d’acquisition d’utilisateurs. Généralement, c’est l’inverse. On a des users, mais on est incapable de faire du fric.

Beau problème me direz vous? Ça dépend. Dans un modèle d’œuf ou la poule, les ventes doivent être en équilibre avec la base d’utilisateurs. Si les utilisateurs sont difficiles à aller chercher, on est pas plus avancé.

Heureusement, quand un entrepreneur a du pif qui écoute les clients, de nouvelles opportunités émergent. Gadon, il y a 2 besoins urgents parmi les annonceurs : Écouler les incroyables inventaires de pub vidéo et celui des éditeurs de contenu texte (blogues et journaux) qui ne survivent plus avec les seuls revenus bannières.

Bang! Ça en prenait pas plus pour faire naître Reveal!

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