Startups et chaleur humaine

Chaleur humaine. Je trouve ça poĂ©tique par rapport au mot « relation ». Il y a un poĂšte en poncho et chapeau de paille qui sommeille en moi, c’est bien Ă©vident. Mais bon, je m’égare lĂ .

Chaleur humaine disais-je donc.

Mon billet d’hier m’a amenĂ© quelques discussions intĂ©ressantes, principalement par rapport aux Ă©vĂ©nements sociaux oĂč je dis que c’est une perte de temps. Ça mĂ©rite un peu de nuance.

Qu’on se comprenne bien : Je ne crois pas qu’on puisse faire une entreprise tout seul de son cĂŽtĂ© sans jamais parler Ă  des gens. Les affaires, c’est d’abord et avant tout une question de relations humaines et de confiance. On n’achĂšte pas un produit, on achĂšte une relation.

Comme me disait Gozmike sur Twitter « Startup in a vacuum is a great way to build something nobody gives a shit about ». Et comment!

Seul dans son silo, c’est mal

Je dis depuis toujours qu’il faut parler de ses idĂ©es, sortir dehors et confronter ses projets au vrai monde. Moi le premier : Mes idĂ©es sont trĂšs bonnes jusqu’à ce que j’en parle. C’est bon pour l’humilitĂ©, mais c’est aussi excellent pour enrichir un projet.

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5 pertes de temps à éviter dans une startup

Avec l’expĂ©rience, on voit les choses diffĂ©remment. Comme dĂ©cider ce qui est une prioritĂ© et ce qui ne l’est pas. Ou ce qui est un must-have et un nice-to-have. Surtout en mode bootstrap oĂč l’argent est limitĂ© avec le temps comme contrainte non-nĂ©gociable. Voici donc 5 endroits oĂč j’ai coupĂ© au fil du temps.

1. Le contenant

Ok, on aime tous ça un beau produit avec une belle enveloppe. Comme entrer dans un resto au design incertain. Ça nous laisse une impression douteuse. Par contre, dans un projet Web, Ă  moins d’avoir un co-fondateur, un copain ou une soeur designer qui va s’en occuper gratos, aussi bien se dĂ©brouiller avec les moyens du bord.

L’important n’est pas la boĂźte, mais ce qu’il y a dedans. Par exemple, avec DashThis, j’ai compris que je tenais quelque chose de pas pire la journĂ©e oĂč une compagnie en SuĂšde m’a donnĂ© un mandat malgrĂ© la premiĂšre version du site qui Ă©tait terrible. Maintenant, on peut imaginer ce que ça va donner dans un bel emballage.

Donc si on doit choisir entre le contenu et le contenant, je choisis le contenu. Le reste viendra plus tard.

2. Adwords et autre PPC

On peut faire quelques tests pour attirer des visiteurs, mais seulement en se permettant un trĂšs petit budget. Moins de 100$ par jour. Ça permet de tester le message et la conversion. Mais pas plus. Autrement, ça bouffe du cash trĂšs rapidement. Et de toute façon, si c’est nouveau, qui recherche ça? DropBox est un bon exemple de campagnes PPC ratĂ©es.

« “That’s what you’re supposed to do: hire a marketing guy, buy Google AdWords,” says Houston. “We sucked at it.” It was costing them $300 to hook one sign-up. »

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Avez-vous pensé à faire payer votre développement par les clients?

C’est connu, je n’aime pas trop le financement. Du moins, pas au dĂ©marrage. Pour passer Ă  la vitesse supĂ©rieure en phase de croissance, OK, mais au dĂ©marrage, le meilleur financement c’est les ventes.

Si j’avais eu du financement il y a un an, je me serais probablement pĂ©tĂ© la gueule et avoir dĂ» faire un pivot. Un pivot, c’est le mot sexy Ă  la mode qui veut dire « Je me suis pĂ©tĂ© la gueule. #fail ». C’est ce que font les startups qui reçoivent du financement pour une idĂ©e bidon. Avant de tirer la plogue, les financiers demandent un changement de cap dans l’espoir de sauver la mise. De pivoter. Ça sonne moins loser au bar quand on drague une nana disons.

Une approche plus lente, mais plus sĂ»re est de dĂ©velopper par les ventes. L’idĂ©e est de concrĂ©tiser sa vision, mais en la finançant par des ventes.

On a donc un produit de base auquel on aimerait ajouter telle et telle fonctionnalitĂ©. Mais ça coĂ»te des bidous tout ça. Et si on vendait cette fonctionnalitĂ© Ă  quelqu’un? En lui faisant un prix d’amis en plus. Il a ce qu’il recherche, on a notre fonctionnalitĂ© dĂ©veloppĂ©e et financĂ©e par quelqu’un d’autre.

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L’Ăšre post-Percute / Nofolo, un an plus tard

Ça fait un an aujourd’hui que j’ai quittĂ© Percute / Nofolo. C’est long, mais court en mĂȘme temps. On dirait que c’était hier.  D’un autre cĂŽtĂ©, Nofolo a beaucoup de succĂšs et a engagĂ© plein de monde depuis. C’est l’fun de voir ça!

Probablement que la moitiĂ© des employĂ©s n’auraient aucune idĂ©e de qui je suis si je me pointais lĂ -bas. Pourtant, je leur ai demandĂ© de mettre un buste en bronze bien en vue dans l’entrĂ©e et qu’ils rendent un culte quotidien avec le sacrifice d’un agneau albinos, mais il semblerait qu’ils aient d’autres prioritĂ©s…

Des regrets?

J’ai jamais aimĂ© le concept des regrets. Quand je dĂ©cide, j’assume. C’est certain que je ne suis pas fait en bois et qu’on passe par toutes sortes d’émotions et de questionnements. Surtout que ça faisait 5 ans que je bossais lĂ -dessus (Percute a vu le jour en 2006). On ne parle pas de faire une folie comme changer de pĂąte Ă  dents Crest pour du Colgate.

En quittant, deux choses pouvaient se produire : Je rĂ©ussi ma nouvelle aventure ou je me plante. Si je me plante, je n’aurai pas de regrets parce que j’aurai essayĂ© et fait mon possible.

Le bon

Le gros avantage de quitter aura Ă©tĂ© de retrouver une libertĂ© d’action. Ça guette beaucoup d’entrepreneurs de type « technicien ». On part des trucs en ayant les mains 100% dedans. Puis avec la croissance amĂšne la gestion et d’autres responsabilitĂ©s qui font qu’on s’éloigne de ce qu’on aime faire. Dans mon cas, j’aime rĂ©soudre les problĂšmes des gens en leur patentant des outils.

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Les affaires par essais et erreurs

« Ça ne marchera pas ton truc »

Si je m’étais arrĂȘtĂ© Ă  chaque fois qu’on m’avait dit ça, je n’aurais pas durĂ© 3 mois. Pourtant, ça fait 12 ans que ça fonctionne pas pire! MĂȘme aujourd’hui prĂšs d’un an dans l’aventure DashThis, on a des clients dans plusieurs pays et du boulot Ă  ne plus savoir par oĂč commencer. Pas pire quand mĂȘme pour « autre » projet qui ne marchera pas!

C’est tellement tannant ces gens qui ont la vĂ©ritĂ© infuse, qui comprennent exactement le marchĂ© et qui sont spĂ©cialistes dans tous les domaines. Eux autres ils l’ont l’affaire!

En rĂ©alitĂ©, ça reprĂ©sente une ouverture d’esprit plutĂŽt Ă©troite. En effet, si j’étais Ă  leur place et que je connaissais la recette exacte pour faire une tonne de fric, j’arrĂȘterais de parler et je l’appliquerais. Ciao bye suckers! Non?

Non.

La rĂ©alitĂ©, c’est qu’il faut expĂ©rimenter Ă  fond. Faire plein d’essais, plein d’erreurs, prendre du recul, apprendre et recommencer jusqu’à ce que ça fonctionne.

La rĂ©alitĂ© c’est qu’on se trompe la majoritĂ© du temps.

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5 raisons pourquoi j’aime la politique

Des fois je me demande si je ne serais pas mieux de ne pas lire le journal, de ne pas m’intĂ©resser aux enjeux sociaux et plutĂŽt regarder Occupation Double et laisser le reste Ă  d’autres.

Mais non. C’est important comme citoyen de participer, d’écouter et de donner son avis. En bout de ligne ce qui se passe dans la sociĂ©tĂ© Ă  un impact direct sur ma qualitĂ© de vie. Aussi bien ne pas laisser ça dans les mains d’une bande de dangereux.

Voici 5 raisons pourquoi j’aime la politique.

#1 Parce que c’est l’fun de contrebalancer une gauche trop prĂ©sente.

Au QuĂ©bec, c’est bien vu d’exprimer haut et fort des idĂ©es de gauche. Mais du moment qu’on penche Ă  un peu plus Ă  droite, on se fait regarder de travers. «On sait bien toi pis tes idĂ©es de droite »!

Pourtant, est-ce qu’il y a une vĂ©ritĂ© absolue dĂ©tenue par seuls les gens en poncho Ă  barbe qui Ă©coutent du Paul PichĂ©?

Mes idĂ©es ont autant leur place que celles des autres. Je suis solidaire, je suis pour l’égalitĂ© des chances et pour l’accessibilitĂ©. Mais je suis Ă©galement pour la responsabilitĂ© et les libertĂ©s individuelles. Je suis aussi conscient qu’il n’y a rien de gratuit dans la vie.

Je suis surtout conscient que mon bonheur est MA responsabilitĂ© et celle de personne d’autre.

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Startup: Fantaisie vs réalité

Excellente infographie exprimant la dure rĂ©alitĂ© d’une startup. Dur. C’est une question de perception car lorsqu’on est passionnĂ©, motivĂ©, convaincu, ce n’est pas dur comme endurer un job qu’on dĂ©teste pendant 30 ans.

Quand mĂȘme. On parle beaucoup des succĂšs, mais pour 1 succĂšs, il y a au moins 10 Ă©checs et une tonne d’histoires ordinaires. Il y a aussi cette perception que bien des startups sont des succĂšs instantanĂ©s (overnight success). La rĂ©alitĂ© est que les entrepreneurs nagent dans une piscine de fumier pendant des mois et des annĂ©es avant de voir une lumiĂšre au bout du tunnel. Et ça, c’est quand ce n’est pas le train qui arrive.

Mais bon, c’est partout pareil. Comme ceux qui pensent avoir de beaux abs sculptĂ©s en 3 sĂ©ances de 10 minutes de redressements assis. Ou encore penser devenir patron ou associĂ© parce qu’on a fait une semaine de 50 hrs. Ou encore ceux qui pensent perdre 20 lbs en mangeant un repas de salade dans le mois. Ou ceux qui pensent courir un marathon aprĂšs 2 entrainements de 20 minutes. Pour eux, la rĂ©alitĂ© fait mal.

Bref, ceux qui ont vĂ©cu l’expĂ©rience startup plus que 6 mois regarderont cette infographie le sourire en coin 😉

Via un post Facebook de Kim Auclair

Demi-Marathon et périostite, prise 2

Ben coudonc. J’Ă©crivais Ă  la mĂȘme pĂ©riode l’annĂ©e derniĂšre que le demi-marathon de QuĂ©bec Ă©tait incertain Ă  cause d’une pĂ©riostite. C’est encore la mĂȘme chose qui se produit cette annĂ©e.

Le commun dans les deux histoires? Je recommence Ă  courir dehors depuis 1 mois environ, mĂȘme si j’ai couru tout l’hiver sur un tapis et que j’ai rockĂ© en ski de fond. La forme est trĂšs bonne, mais les deux tibias m’en veulent Ă  mort on dirait. On ne forcera pas la chose pour que ça vire en fracture de stress non plus.

C’est Patricia Tessier qui a dĂ©jĂ  dit que la tapis roulant lui donnait des pĂ©riostites dĂšs qu’elle retournait sur le bitume. Je vais finir par le croire.

Merde, moi qui n’aime pas courir dehors l’hiver. On dirait que je n’aurai pas le choix l’annĂ©e prochaine.

Coureurs: Comment faites vous pour aimer courir dehors l’hiver sur des trottoirs glacĂ©s ou dans les rues enneigĂ©es?

Comme Instagram, moi aussi je vais vendre 1 milliard d’ici 2 ans

Tout le monde moindrement au courant a entendu la nouvelle que Facebook a racheté la startup Instagram pour la modique somme de 1 milliard de dollars. Ou 1000 millions. Ou 1 000 000 de 1000$.

Ç’est du fric. Beaucoup de fric.

Mais est-ce tant que ça?

Oui, quand on considĂšre qu’Instagram est une petite boĂźte de 13 employĂ©s qui ne fait pas un rond de revenu. ZĂ©ro. Nada.

Le boss se mettra 400 M$ dans les poches pour avoir bĂątit un truc qui ne fait pas une cenne de fric. Quand mĂȘme! Les employĂ©s eux se partageront un p’tit 100 M$.

Plus sĂ©rieusement, je pense que c’est un deal qui est insensĂ©. Ok, Instagram est trĂšs populaire et Ă  attirĂ© 30 millions d’utilisateurs en 2 ans, ce qui est phĂ©nomĂ©nal. Ok, Facebook se sentait menacĂ© puisque le partage de photos est un morceau stratĂ©gique de leur plateforme. Ok, ils ont achetĂ© une Ă©quipe talentueuse. Ok, j’imagine qu’ils sont compĂ©tents et ont rĂ©flĂ©chi avant de dire oui.

Mais 1 milliard?

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Et puis le billet de Google Analytics, kossa donne?

Alors Steph, es-tu multi-millionnaire depuis le blog post de Google sur DashThis? Est-ce que Facebook va t’acheter pour 1 milliard comme Instagram dont 400 M$ iront dans les poches du patron? Pas mal pour une entreprise qui fait ZÉRO revenus!

Ha mes p’tits curieux vous!

Pour rĂ©sumer, l’impact a Ă©tĂ© trĂšs positif. Je ne m’attendais pas Ă  un tsunami qui aurait fait exploser la compagnie. Et tant mieux! Ça a Ă©tĂ© une incroyable occasion de valider mon concept Ă  grande Ă©chelle.

En chiffres, ça reprĂ©sente environ 5000 visites dont la majoritĂ© en 3 jours. Ça reprĂ©sente environ 400 nouveaux utilisateurs. Mais pas des bandwidth suckerz. Non, des prospects et clients potentiels trĂšs qualifiĂ©s.

En budget Adwords, on peut parler de 10 000$ de visibilitĂ©. Sans compter l’impact immĂ©diat sur le positionnement dans les rĂ©sultats de recherche.

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