Petite réflexion sur les ventes, marketing et les premiers clients en mode startup

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Crois tu au principe Build it and they will come? C’est-à-dire que tu n’as qu’à faire un bon produit pour que les ventes et succès suivent?

Malheureusement, si tu es comme la grande majorité des entrepreneurs, tes clients ne viendront pas d’eux-mêmes. Tu peux croire que tu es l’exception, mais t’as de bonnes chances d’être déçu. Rendu là, pourquoi ne pas essayer la prière ou l’autosuggestion pour générer des ventes?

En réalité, quand vient le temps de faire du marketing, de développer les affaires, générer des ventes, trop d’entrepreneurs technos n’ont aucune idée par où commencer et ne font rien. Ou au mieux, font n’importe quoi.

Par exemple, mon ancien collègue insistait pour que je fasse des conférences. Une conférence quand tu es Seth Godin ou Stéphane Hamel c’est bon pour ta marque et ta notoriété, mais pour un ti-coune inconnu avec sa startup qui a zero clients, je vais te le dire bien franchement, tu perds un temps précieux et ça va te rapporter fuck all.

Niet. Nada. Zero. Rien. Pouet pouet.

Pire, espérer que les ventes viennent  toutes seules parce que ton produit est le plusse meilleur au monde, c’est comme espérer avoir un 6-pack sans effort en moins de 10 jours. Après tout, on dit que les ventes et marketing sont une taxe pour un mauvais produit, non?

Tu sais ce que tu as besoin quand tu démarres ton entreprise?

Non? T’es chanceux, je vais te le dire. Ouep, je suis grandissime de même.

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Pourquoi l’OQLF m’emmerde?

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Je fête ce mois-ci mon premier anniversaire comme abonné privilégié au système de surveillance de l’OQLF.

L’OQLF ou l’Office Québécois de la Langue Française pour ceux qui ont la chance de ne pas savoir c’est quoi, ou contrairement à moi, de ne pas avoir à faire à eux.

Ce système est composé de fonctionnaires ayant trop de temps libre qui cherchent, fouillent et grattent pour trouver la moindre infraction à notre sacro-sainte Charte Québécoise de la Langue Française.

Tsé les chartes comme on entend parler depuis un moment. Ce n’est pas parce que le nom sonne bien que c’est rempli de gros bon sens.

En fait, d’un point de vue historique, cette charte faisait du sens. Dans les années 70, cette charte a contribué à améliorer le français au Québec. Mais comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le kossin qui faisait du sens il y a 40 ans en fait moins aujourd’hui.

Vous avez entendu parlé du pastagate, du facebookgate? Les histoires d’inspecteurs zélés de l’OQLF sont courantes.

Watch out s’il vous pogne avec un piton « on/off ».

Mais toi Steph, ils te veulent quoi?

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Doit-on nourrir les gens des relations publiques?

Le titre est une question. Parce que je n’ai pas la réponse. Mais si tu veux, on peut en jaser à deux. As-tu ce problème toi aussi? Ces foutus gens de RP qui nous envoie une barge de communiqués de presse?

Depuis quelques mois, c’est la 11e plaie d’Égypte. Mon email se retrouve dans des listes et comme celles-ci sont bien dosées, elles passent les filtres de spam de Google.

J’en reçois de toutes les couleurs. Beaucoup de « J’ai pensé que ça pourrait vous intéresser » suivi d’un horrible communiqué débutant par « Pour diffusion immédiate ».

Pourquoi tu as pensé que ça pourrait m’intéresser? Parce que j’ai l’air d’un idiot qui diffuse des communiqués sans réfléchir? Si je t’envoie ma crap qui ne t’intéresse pas, vas-tu en parler sur ton compte Facebook?

Visiblement, tu n’as pas lu la notice « SVP, ne  m’envoyez pas de communiqués de presse. » ni les quelques règles pour téter un blogueur. C’est triste.  C’était justement destiné à ton attention. Juste pour tes beaux yeux mon chou.

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A go, je pique ton idée

Tu t’es levé ce matin avec un frisson glacial? Si ce n’est pas une crise cardiaque, c’est probablement parce que tu as trouvé l’Idée. Oui, celle avec un «I» majuscule. Celle qui te fait demander « Pourquoi moi? Je ne suis qu’un gars ordinaire après tout! ». Celle qui fera que des geeks auront un t-shirt avec ton nom dessus.

Mais par-dessus tout, l’idée qui va te rendre plus riche que Crésus.

Relaxe mon pote, ça va passer. Après une dizaine d’idées du genre, on s’habitue. C’est comme être en amour, c’est l’fun au début jusqu’à ce qu’elle te dise que tu écoutes trop le hockey. La réalité fini par nous rattraper.

Et la réalité, c’est que des idées de génie, tu en as, j’en ai, le voisin et ta belle-mère également. Ok, peut-être pas ta belle-mère, mais un tas de gens en ont.

Quand on a une idée, on a souvent peur de se le faire piquer. Pourtant, une idée, ce n’est que du vent. C’est comme s’acheter une paire d’espadrilles. Tu es peut-être bien chaussé, mais tu es loin d’être un marathonien. Tout comme l’idée ne fait pas de toi un entrepreneur.

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Ces bureaucrates qui emmerdent les entrepreneurs

Il y a de ces enveloppes qui disent tout avant même de les avoir ouvertes. Par exemple, celle qui porte la mention « Office Québécois de la Langue Française – Division des plaintes ».

Ho boy. On sait d’instinct que ça ne peut être une bonne nouvelle. Qu’on n’a pas gagné de iPad, mais plutôt qu’on devra (encore) perdre temps et énergie avec notre chère bureaucratie.

Dans les faits, ce qui m’est reproché est d’avoir mis le site de ma compagnie uniquement en anglais. Ça ne respecte pas la loi, j’en conviens. Mais je ne demande pas un passe-droit éternel, seulement un peu de gros bon sens.

Gros bon sens?

Oui. Mettre le site uniquement en anglais est une décision d’affaires. Pourquoi? Parce que notre marché est mondial, parce que 98% des clients sont à l’extérieur du Québec et surtout, qu’à ce stade-ci, supporter deux langues est compliqué pour une entreprise en démarrage comme la nôtre. Auto-financée en plus.

Est-ce qu’on crache sur le français? Mais pas du tout! Ça fait partie des plans. Tout comme traduire le site en italien, allemand, portugais, russe, suédois, espagnol, etc. Parce que, je le rappelle, notre marché est mondial.

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Avez-vous pensé à faire payer votre développement par les clients?

C’est connu, je n’aime pas trop le financement. Du moins, pas au démarrage. Pour passer à la vitesse supérieure en phase de croissance, OK, mais au démarrage, le meilleur financement c’est les ventes.

Si j’avais eu du financement il y a un an, je me serais probablement pété la gueule et avoir dû faire un pivot. Un pivot, c’est le mot sexy à la mode qui veut dire « Je me suis pété la gueule. #fail ». C’est ce que font les startups qui reçoivent du financement pour une idée bidon. Avant de tirer la plogue, les financiers demandent un changement de cap dans l’espoir de sauver la mise. De pivoter. Ça sonne moins loser au bar quand on drague une nana disons.

Une approche plus lente, mais plus sûre est de développer par les ventes. L’idée est de concrétiser sa vision, mais en la finançant par des ventes.

On a donc un produit de base auquel on aimerait ajouter telle et telle fonctionnalité. Mais ça coûte des bidous tout ça. Et si on vendait cette fonctionnalité à quelqu’un? En lui faisant un prix d’amis en plus. Il a ce qu’il recherche, on a notre fonctionnalité développée et financée par quelqu’un d’autre.

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Ton idée ne vaut rien. Tout est dans l’exécution.

Tu t’es réveillé avec l’idée de siècle ce matin? Tu veux en parler, mais tu exiges un NDA à tout ce qui bouge? Ou pire, tu parles en paraboles cryptées pour être certain qu’on ne comprenne rien? Bienvenue dans le club de ceux qui n’ont pas compris comment ça marche!

En théorie, si je mettais mes idées dans un pot et si chaque idée avait une valeur, je pourrais profiter de la vie sur une île des Bahamas avec un pina-colada à la main.

Dans la réalité, une idée ne vaut rien. Que dalle. Fuck all. Niet. Pas un rond. Zéro. Nada.

Comme le dit le fondateur de Hootsuite Ryan Holmes, quiconque croit que leur idée est unique est un vert (green) ou ne comprend pas comment les choses fonctionnent.

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Super Bowl, CTV et l’éternelle question des publicités américaines au Canada

J’aime le football. J’aime le Super Bowl. J’aime la game et en plus, les annonces tivi sont souvent très bonnes et font partie du spectacle depuis longtemps.

C’est même démontré que bien des gens regardent le Super Bowl plus pour les annonces que pour le match au ballon ovale.

Encore cette année, la fameuse question revient : Aurons-nous les annonces américaines ou bien nous aurons le malheur de nous contenter de Pizza Pizza, Canadian Tire et Le Choix du Président?

Le CRTC est clair là dessus. C’est le diffuseur qui paie les droits qui a le dernier mot. Et il en profite pour remplacer la moitié du spectacle par des annonces qui nous font autant vibrer que l’Auberge du Chien noir.

C’est comme remplacer une toune sur deux du show de Metallica sur les plaines par Gilles Vigneault.

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Who am I? I am the champion!

Qui n’aime pas les films et vidéos ultra inspirants? Il y a peu de gens qui restent insensibles à un bon speech plein d’émotion qui nous crinque. Ce vidéo me rappelle mes bonnes années de football. Ces années à jouer en équipe pour atteindre d’excellence et aller jusqu’au bout m’ont beaucoup appris. Principalement que le succès et la réussite se passent dans la tête. Le reste c’est des excuses.

Je n’ai pas un physique imposant, mais je pouvais renverser des gros bonhommes qui mangent des enfants au déjeuner. Bien sûr, je ramassais mon lot de coups, mais je me relevais et continuais. Avec du recul, cette attitude me sert dans tous les aspects de ma vie. À l’école comme dans mes projets d’affaires.

Who am I? I am the champion!

Les indignés s’indignent. Ensuite?

J’ai de la sympathie pour le mouvement Occupy Wall Street. Il y a vraiment de l’abus dans le système financier. Des produits douteux n’auraient jamais dû voir le jour, des dirigeants se sauvent de leur compagnie en faillite avec les poches pleines et pire, le gouvernement les aide au nom du supposé « Too big to fail ».

En bout de ligne, tout le monde paie pour les niaiseries d’une minorité. D’ailleurs les plans  de sauvetage (les bailout), c’est très socialiste comme approche. C’est curieux de s’en prendre au capitalisme dans cette optique alors que l’idéal aurait été de laisser ces organisations faire faillite. Mais bon, c’est un autre sujet.

Ce mouvement a pris une ampleur planétaire et est même ici chez moi à Québec. Malheureusement, le sujet initial a dévié pour devenir un ramassis de n’importe-quoi-gauchisse-socialisse. A mort les riches, les corporations, le capitalisme et tout le tralala.

On est pas sorti du bois avec des idées comme ça.

Justement, parlons-en des idées. Ces indignés, à part s’indigner, ils font quoi?

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