Mais où donc est passé Steph?

Mon père, fidèle lecteur du blogue à Steph depuis ses débuts, m’envoie un courriel en me demandant si le blogueur ne serait pas resté en vacances. En effet, je n’ai pas blogué depuis un bon mois. Pourquoi? Parce que je n’avais rien à dire? Non, au contraire. Parce que je suis tanné de bloguer? Non, au contraire. Parce que je prends du recul? Oui, exactement.

A force d’être collé sur l’arbre, on ne voit plus la forêt. De même qu’à force d’être proche de son métier, on ne le voit plus avec l’œil externe. Cet œil qui compose la majorité de la population (oui oui, ce n’est pas tout le monde qui lit des blogues, tweete ou est sur Facebook). Un peu de recul, c’est toujours bon.

Du recul autant par rapport à mon blogue que Twitter, Facebook ou les Swaff.

Mon blogue

Je le dis depuis longtemps que mon blogue m’a amener un step plus loin. En rencontrant mes partenaires, des employés, des clients ou en me donnant une notoriété / crédibilité. Par contre depuis un moment, j’avais perdu le sens de bloguer. Je l’ai fait pour me rendre quelque part. Mais une fois arrivé, on fait quoi? On prend le temps d’y penser. Ce que je fais.

Twitter

J’ai essayé, mais ça n’a pas changé : C’est une énorme perte de temps. Vous savez quoi? Je suis plus productif depuis que je n’ouvre plus Twitter. Et vous savez quoi aussi? Ça ne me manque pas. Si j’ai trouvé de l’info intéressante grâce à Twitter, j’ai filtré des tonnes de poubelles. C’est débile comment des gens perdent du temps là-dessus. Pour plusieurs power users, c’est rien de plus qu’une salle de chat IRC des années 1990. Du gros blabla sans valeur. Les infos intéressantes, je les consomme encore, mais autrement. RSS FTW.

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Pas de subvention. Pas de livre.

Ha ce cher livre de faces… On en voit souvent des vertes et des pas mûres, mais des fois il y a de quoi crinquer. Je ne connais pas le contexte pas plus que je sais pourquoi il a marqué un tel message sur Facebook. Et je m’en fous pas mal. Mais il résume bien un problème chronique de notre société : Les BS de luxe.

Les subventions

Perso, je suis généralement contre toute forme de subventions. Culturelle ou commerciale. Baissons les impôts et laissons le marché s’équilibrer tout seul. Pourquoi? Parce que personne ne me demande mon avis quand vient le temps de donner 400 000$ à France d’Amour pour son album qui sera vendu à 5 000 copies. Ni pour le 100 M$ donné à la Gaspésia. Ni pour les millions donnés à Bombardier.

Les BS de luxe

Le pire dans tout ça, c’est quand j’entends des imbécilités du genre « pas de subvention, pas de livre ». Si tous les entrepreneurs pensaient comme ça, on serait bien mal pris.

Par contre, je suis pour une aide au démarrage. Une sorte de première (et unique) chance. Peu importe le projet. Que ce soit un livre, un album de musique, une boulangerie ou une société high-tech. Tu veux une chance? Go Tiger, prends ça et vas-y.

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Le pari risqué de « travailler aujourd’hui, chillez plus tard »

Je suis un adepte du modèle « travaillons très fort pendant quelques années pour ensuite en profiter un max ». Ceci, par opposition au modèle « travaillons peu aujourd’hui, mais profitons-en au jour le jour ». Bien que je sois un fan du premier modèle, ça ne change pas le fait que c’est un pari risqué. Et un événement comme celui d’hier fait réagir et porte à réflexion.

Le gros lot

Bien évidemment, le but recherché en travaillant fort est une autonomie financière qui permettra de travailler pour le plaisir et non par nécessité. Je ne cacherai pas qu’avec le bel été qu’on a eu, nombreuses auraient été les journées passées sul’deck avec les mômes ou sur mon vélo de montagne. Travailler fort à 30 ans et prendre sa retraite à 40 ans, c’est un beau défi, non?

Risque #1

La couille dans la soupe d’un tel défi est qu’on ne sait jamais ce qui va arriver. Le ministre Béchard n’aurait pas pensé mourir d’un cancer à 41 ans. Ma mère n’aurait pas pensé mourir à 59 ans après tout le brocoli mangé, une vie pas de gras, pas de sel, pas de sucre, pas de tabac, peu d’alcool et plus de marche que tous mes lecteurs réunis. L’expression « en profiter pendant que ça passe » prend un sens lourd avec cette perspective.

Risque #2

L’autre risque est qu’on n’est jamais certain du succès malgré tous nos efforts et notre bonne volonté. Quand on y pense, choisit-on le salaire confortable avec un destin bien tracé ou bien l’insécurité quasi-permanente en toute connaissance de cause que bien peu de gens réussissent? A croire que les entrepreneurs sont tous des débiles!

Bref, heureusement, je travaille par passion ce qui est très motivant. Mais des fois, je ne détesterais pas « switcher » pour le mode de vie du pote Chris qui est de travailler aujourd’hui un minimum pour en profiter un maximum. Qui fait le meilleur choix, lui ou moi? Aucun n’est mauvais sans doute. Le mien est meilleur si le succès et la santé sont au rendez-vous. Le sien sinon!

Facebook a-t-il tué les retrouvailles d’école?

Ma blonde a reçu une invitation pour des retrouvailles du secondaire qui se tiendra prochainement. Son premier réflexe a été de dire « Pourquoi j’irais à des retrouvailles? Je sais tout avec Facebook maintenant ». Et bang! Voilà une tradition sûrement centenaire qui s’en va aux poubelles.

Les retrouvailles et l’armoire à glace

Autrefois, les retrouvailles c’était l’occasion de renouer avec les vieux potes du secondaire. Voir les p’tits gros boutonneux devenus des athlètes et voir les belles filles devenues des grosses boutonneuses. C’était divertissant. Mais aujourd’hui, si ces potes ne sont pas dans votre Facebook, on peut déduire que vous n’iriez pas leur parler lors d’une rencontre. Et si vous n’êtes pas sur Facebook, il y a fort à parier que vous n’iriez même pas à cette rencontre.

Les retrouvailles c’est un peu comme une armoire à glace. C’est dépassé. Le réfrigérateur électrique à foutu l’armoire à glace aux oubliettes. Peu importe sa technologie avancée et son optimisation, c’est fini pour l’armoire à glace. Les retrouvailles, c’est un peu la même chose avec Facebook. Facebook vient remplacer les retrouvailles en simplifiant le but de la chose : Avoir des nouvelles des vieux potes.

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Ironman et entreprenariat

Le pote Chris a complété avec succès son premier Ironman hier. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est qu’un Ironman, c’est une épreuve d’endurance où l’on fait 3.8 km de natation, 180 km de vélo et pour finir, un marathon de 42 km. Tout ça l’un à la suite de l’autre. Pour donner une idée, Chris a terminé en 12h29 et le gagnant en 8h39.

Du coup, ça permet de faire plusieurs rapprochements à faire entre réussir un Ironman et réussir en affaires :

La vision à long terme

Pour réussir quelque chose de difficile, pas le choix de regarder très loin devant. Ceux qui ne pensent qu’au court terme sont généralement déçus. Comme je dis souvent, il faut être en forme pour courir un marathon et non courir un marathon pour être en forme.

La persévérance

Réussir, c’est difficile. Point. Et si c’est difficile, ça veut dire que ça ne sera pas facile. C’est con à dire, mais c’est ça pareil. Autrement dit, il faut accepter que notre moral va manger de sales coups jusqu’au bout! Chris s’entraine à 5h le matin, le midi et le soir. Tout ça pendant plus d’un an. Réussir demande des sacrifices.

Le courage

Dire qu’on va le faire, c’est facile. Le faire pour vrai, comme lâcher son emploi pour être à son compte ou s’enligner sur la ligne départ pour une épreuve de 12 heures, ça demande une sérieuse paire de couilles en acier. Bon succès à ceux qui ont travaillé. Bonne chance aux autres!

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Quand les p’tites boîtes bottent le cul des grandes

J’ai eu vent de commentaires désagréables et condescendants envers une p’tite boîte qui a obtenu un mandat relativement gros. Le tout s’est fait avec une tape dans les dents de boîtes beaucoup plus grosses, plus expérimentées et mieux structurées. Comment est-ce possible?

Tout d’abord, la perspective

Il faut dire que ceux qui émettent des commentaires négatifs face à une p’tite boîte qui obtient un gros mandat n’ont généralement aucune idée de ce qu’est d’être entrepreneur. Ils ne savent pas ce que c’est de ne pas avoir de paie régulière ni même de savoir quand sera la prochaine. Ils n’auront jamais la chance de remporter un mandat face à une grosse boîte parce qu’ils ont des p’tits raisins secs au lieu de la paire de couilles que ça prend pour se lancer à son compte.

L’envergure n’est pas gage de compétence

Si une plus grosse structure peut être une forme de garantie quant à la capacité de livrer un mandat, le nombre d’employés n’a rien à voir avec la somme de talent et de créativité d’une équipe. En effet, 2 personnes peuvent être plus talentueuses et créatives qu’une bande de 30.

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De bonnes idées, mais où sont les revenus?

Je regardais un billet de Louis Gray sur 50 startups qui valent la peine d’être surveillés. On y retrouve vraiment plein de bonnes idées. Mais peu de projets ont un modèle d’affaires digne de ce nom. Et trop sont 5 ans trop tard avec des trucs Web 2.0 « create stuff, share it and connect with friends».

Est-ce que ce sont des exemples à suivre? Est-ce que ces startups seront toujours en vie dans 5 ans? Peut-être que oui. Peut-être que non. Les plus chanceux se feront racheter par Google ou Yahoo!. Les meilleurs vivront par leur propres moyens avec des vrais revenus (vous savez, recevoir de l’argent en échange d’un bien ou d’un service).

Ce n’est pas le financement qui manque

Un p’tit tour rapide dans la Crunchbase et on voit que la plupart ont du financement qui se chiffre dans les millions. La plupart ont aussi une section carrières qui présentent les opportunités d’emploi. Je n’ai pas vérifié, mais la plupart doivent avoir de beaux locaux et de beaux avantages pour attirer les meilleurs talents. Le payroll doit peser lourd sur les finances.

Prenez BlockChalk. Ils ont reçu 1M$ en financement. Quelqu’un peut me dire à quoi ce truc sert réellement? Et Seesmic? 12 M$ en financement. Zéro revenus. Pire, la rentabilité n’est même pas une priorité. Et Hunch avec son 19 M$ de financement? Et Quora avec son 11M$? Je manque peut-être de vision, mais ça ne m’apparait pas des projets trop prometteurs.

Après l’éclatement de la bulle des années 2000, j’aurais cru que les entrepreneurs et les investisseurs auraient appris. C’est bien beau créer de beaux jouets, mais ça prend des revenus pour vivre.

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Les imposteurs du Web

Savez-vous pourquoi les vrais experts du Web ne sont pas consultants? Parce qu’ils sont trop occupés à faire fructifier leurs connaissances qu’ils n’ont ni le temps ni envie de faire de la consultation.

À l’autre bout, il y a ces consultants qui ne font que de la consultation parce qu’ils ne seraient pas assez bon pour vivre de leur connaissances. Ceux-là sont des imposteurs. En effet, pourquoi se fier à quelqu’un qui n’a jamais mis ses théories et connaissances à l’essai?

Une anecdote du CLD

Un jour, alors que j’étais jeune et naïf, je vais au CLD pour avoir du financement. Le gars de l’autre côté du bureau me regarde de haut avec sa cravate cheapo et me parle d’un ton condescendant. « Ton projet marchera pas » qu’il me dit. Ha oui? Si t’es si fin-finaud que ça mon pote, pourquoi t’es pas dehors en train de faire des millions plutôt que d’être dans un bureau crappy avec un veston acheté à rabais? Je n’ai pas eu de financement au final.

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Les caractéristiques d’un projet Web de rêve

Des fois, je me demande si je fais la différence entre le réel et le rêve éveillé. Je fais des recherches depuis un moment sur mon prochain coup fumant. Pour guider mes recherches, je me suis mis quelques balises que voici.

Pas de masse critique

La facteur d’échec numéro 1 dans beaucoup de projets Web, c’est la masse critique. Sans masse critique, le site ne lève pas. Ça prend du monde pour attirer du monde. Ça coûte cher. Essayez de lancer un Facebook demain pour voir. Donc pas de masse critique dans mon projet.

Des revenus dès le premier jour

Pas de revenus, pas de salaire. J’ai une famille à nourrir et une maison à payer. Ça prend des revenus rapidement. Les projets qui ont du financement et qui ne font pas un rond après 1 an, très peu pour moi. Ça goûte trop la bulle des années 2000. Donc du pognon rapidement.

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En affaires comme dans la cuisine

Étant amateur de bonnes bouffes et d’affaires, je ne peux m’empêcher de faire un lien entre les occasions d’affaires et nouveau livre de François Chartier : Papilles et molécules.

De kossé?

Oui, oui, il y a un lien évident : S’il y a une harmonie qui permet aux aliments d’être savoureux lorsqu’ils sont mélangés ensembles (ou l’inverse dans un mauvais mélange), c’est le même principe en affaires.

Dans les deux cas, le défi est de créer quelque chose de nouveau. Avec la méthode de François Chartier, je comprends que n’importe quel cuisiner en herbe comme moi pourrait inventer des recettes. Et pas seulement des recettes, mais des recettes mangeables!

En affaires?

Dans le business, c’est la même chose. Il faut savoir faire les bons mélanges pour créer de la valeur. Le mix marketing est un bon exemple. Si on dose bien les 4 P (prix, place, promotion et produit), on a une opportunité d’affaires.

Créer du business comme créer une recette

C’est peut-être un trop plein d’imagination débordante, mais à l’instar de l’approche scientifique de François Chartier pour créer des harmonies entre les aliments, je pense qu’il est possible de créer des occasions d’affaires par une approche structurée et méthodique. Un peu de marketing par ici, un peu de besoins là, un soupçon de modèle d’affaires et hop, on est en business.

Bref, il me semble que je passerais bien mes journées à créer des entreprises autant que de créer des recettes. Et puis si les livres de recettes se vendent très bien, pourquoi pas des livres d’opportunités d’affaires?