
C’est classique. Un informaticien, un cuisinier, un couturier, un menuisier ou quelconque personne talentueuse veut mettre son talent à profit. Profit plus grand que de seulement recevoir une paye en échange de son temps. Il se lance en affaires!
Du coup, toute la création qui faisait de cette personne un artiste fait place à l’exploitation : Gestion du personnel, gestion du cash flow, gestion de la croissance, développement des ventes, publicité et marketing, etc, etc.
Le créateur devient donc un exploiteur. Ou un exploitateur. Peu importe. L’important est qu’il fera de moins en moins de création.
Mécanique et garage
Un de mes anciens patrons m’a déjà dit « Si tu aimes la mécanique et que tu veux continuer à en faire, part toi pas de garage ». Ça s’applique à tous les métiers et à toutes les personnes qui gagnent leur vie avec leur talent.
La seule exception à la règle sont les vrais bonzhommes de business. Eux, qu’ils vendent des skidoo ou des matelas, ça reste de la vente et du développement d’entreprise. Ces gens, leur talent est de faire travailler les personnes talentueuses ensemble. Placer les pions comme on dit!
Créativité et exploitation comme diable et eau bénite
Le processus de création est chaotique. Tout sauf organisé et structuré. On ne force pas la créativité, ça se cultive. C’est pourquoi on est souvent plus créatif en vacances qu’au bureau. Je dis souvent en blague que je vais brainstormer lors d’une ride de vélo. C’est lors de ces moments que je suis le plus créatif. Pas assis au bureau entre deux téléphones. Le processus d’exploitation est linéraire, organisé, structuré, droit, carré. Impossible d’exploiter en faisant du vélo de montagne. À l’opposé de la créativité.
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