La publicité comme modèle d’affaires

La pub comme élément clé ou unique d’un modèle d’affaires pour une startup? Pour vrai? Je ne peux pas croire que ça se retrouve encore sérieusement dans des plans d’affaires en 2011. Et pourtant. Le cas typique : Notre site web est unique, on va attirer des millions de gens gratuitement et on va retirer d’importants revenus de pub.

Vraiment?

Pour une startup, quelle sont les chances de se rentabiliser à partir de la pub? C’est-à-dire partir de zéro revenus à on paye les bills et on fait de l’argent.

La preuve par l’absurde

On peut dire que généralement, un site Web fera 1$ de revenus publicitaire pour 1000 pages vues. Ça peut varier un peu pour des audiences ciblées, mais gardons ça simple. On est loin du 50$/CPM que j’avais en 1999.

Mettons que vos frais mensuels, salaires, loyer, etc, s’élèvent à 50 000$.

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Le repos est aussi important que le boulot

Une brève discussion sur Facebook avec Olivier Labbé m’amène à souligner l’importance de faire autre chose que de travailler. En effet, Olivier se demandait où je prenais le temps pour m’entrainer. C’est vrai que les entrepreneurs ne sont pas réputés pour avoir une tonne de loisirs.

Pourtant.

Je ne lui ai pas dis que je dors 8 heures par jour, que je m’entraine 5-6 fois par semaine dont une ou deux longues sorties le week-end, que je cuisine tous mes repas (ma blonde dira que c’est souvent trop long), que je joue avec mes enfants, que j’écoute des films et séries à la tivi, que je joue régulièrement du drum, que je me tape une tonne de lectures, que je fais des rénos / entretien de la maison. Et le comble, ça fait quelques samedis que je glande parce que je ne trouve rien à faire.

Plus que 50 heures, c’est bon à rien

Et je suis loin de travailler 32 heures par semaine. Ça ressemble plus à 45-50 heures. Plus que ça, je deviens légume. Alors comme j’ai plein de trucs à faire, faut que chaque heure soit productive. Et si ça n’avance pas, c’est que je suis mal organisé.

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Qui sont les vedettes Web québécoises à l’international?

Les chinois ont ramassé beaucoup de jobs nord-américaines dans le dernier quart de siècle. Épeurant? Non, parce qu’on continue à produire des biens à forte valeur ajoutée. Combien faut-il que les chinois produisent de T-shirts et kossins vendus chez Wal-Mart pour valoir un Boeing 747, un scanner médical, un MacBook ou un BlackBerry?

Si on transpose ceci au Web québécois, quels sont les produits à forte valeur ajoutée que nous produisons? Où sont les Amazon, eBay, Dell, Facebook et autres Google du Québec? Pourquoi il n’y pas ou peu de Jean Coutu, de Matrox, de CGI, de Couche-tard ou de Cirque du Soleil pour faire rayonner le Web québécois à l’étranger?

Amusons-nous un peu, nommez-moi 10 vedettes québécoises du Web qui brillent hors Québec? Je parle d’entreprises pure-play d’au moins 30 employés qui font quelques millions de chiffre d’affaires.  Duproprio? Ok. Ensuite? Mediagrif? Ok. iWeb? Ok. Beyond The Rack? Ok. NVI? Ok. Acquisio? Je pense que oui. Les têtes à claques? Mouin. Praized? Ils ont du potentiel, mais loin du compte pour l’instant.

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La relève Web québécoise bien représentée au SXSW?


Quiconque moindrement connecté à entendu parler du SXSW qui a lieu à Austin au Texas. C’est un gros show où la culture côtoie les startups. En fait, j’ai appris cette année qu’il y avait un volet culturel croyant que c’était uniquement un truc de techno Web et autres kossins interactifs à la mode.

Mais non. Le Québec est passé au guichet automatique qui imprime de l’argent et envoie une grosse délégation là bas. Tout ça sous le nom de Planète Québec. Plein de groupes de musique et des films feront le party à nos frais, ta poche, ma poche, nos poches. Moi qui suis contre les subventions. Combien ça coûte envoyer 60 personnes là bas pendant 3-4-5 jours, toutes dépenses payées? Plus les fonctionnaires qui s’occupent de ces programmes?

Mais bon, les budgets sont là et ça ne changera pas demain matin. Aussi bien en profiter pendant que le buffet est ouvert et se sauver avec les ustensiles avant que quelqu’un d’autre le fasse. C’est juste poche pour d’autres qui y vont à leurs frais comme Zengo le mentionne ici. C’est ça le Québec. Tu réussis, tu payes. T’es pas bon? On va s’occuper de toi et te materner au lieu de te forcer à être meilleur.

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De 4 à 240 employés en 2 ans

Avec 240 employés et des ventes qui dépasseront bientôt les 100 M$, tout ça en deux ans, on peut se demander quel genre d’entreprise peut réussir un tel tour de force. Cette entreprise, c’est Beyond The Rack. De kossé? En effet, c’est une shop peu connue au Québec, mais elle compte tout de même 3 000 000 de membres au Canada et aux États-Unis.

e-Business 101

Et ça vend quoi ça, Beyond The Rack? Des gadgets électro-full-cool-top-2.0? Non. De la guenille comme dirait le pote Phil. Des vêtements, des bijoux, des jouets, des livres, etc. Bref, n’importe quel kossin dont un fabricant veut liquider son excédent de stock. Le tout en formule privée.

Mais les entreprises de vente privée ne datent pas d’hier, non? Ça fait même longtemps que ça existe. D’avant les Interwebs si je ne m’abuse. Alors comment une entreprise qui arrive dans un domaine relativement mature arrive à se tailler une place aussi enviable en deux ans? C’est du grand art de business. Ni plus ni moins.

J’ai souvent des discussions avec des gens qui ne croient pas au business sur Internet. Avec raison si on regarde les flops des dotcoms ou tous les kossins 2.0 qui voient le jour comme Shwowp. La seule place où ces projets réussissent, c’est à faire de l’ombre aux vraies entreprises qui, dans une certaine mesure, ne cherchent pas les projecteurs comme les wannabe vedettes 2.0. Pour le reste, Beyond The Rack est un exemple contre-exemple de business Internet qui fonctionne.

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La tienne, elle est grosse?

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 10.
Ha… ok…

Non, mais c’est quoi ce ton de balloune dégonflée? Parce que nous sommes « petits », nous sommes moins bons ou quoi? Revoyons l’exemple.

Et vous avez combien d’employés?
Nous sommes 100.
Ha wow, ça marche vos affaires!

Avoir 100 employés, c’est impressionnant. Je pense que le stade magique est 50. C’est à ce moment qu’on a une vraie entreprise sérieuse qui soulève des montagnes.

Pourtant.

Je déteste me sentir jugé parce que ma boîte n’a que 10 employés. C’est une métrique oui, mais loin d’être la seule et la plus juste pour se faire une idée de la santé d’une entreprise.

Par exemple, Craig’s List « n’a que » 30 employés. C’est très peu comparé aux 2000 de Facebook ou aux 19 000 de Google. Mais ils font 100 M$ de revenus. C’est 3.3 M$ de revenus par employé. Facebook avec son 800 M$ de revenus, c’est 400 000$ par employé. Google, c’est 1.5 M$ par employé.

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Création vs exploitation

C’est classique. Un informaticien, un cuisinier, un couturier, un menuisier ou quelconque personne talentueuse veut mettre son talent à profit. Profit plus grand que de seulement recevoir une paye en échange de son temps. Il se lance en affaires!

Du coup, toute la création qui faisait de cette personne un artiste fait place à l’exploitation : Gestion du personnel, gestion du cash flow, gestion de la croissance, développement des ventes, publicité et marketing, etc, etc.

Le créateur devient donc un exploiteur. Ou un exploitateur. Peu importe. L’important est qu’il fera de moins en moins de création.

Mécanique et garage

Un de mes anciens patrons m’a déjà dit « Si tu aimes la mécanique et que tu veux continuer à en faire, part toi pas de garage ». Ça s’applique à tous les métiers et à toutes les personnes qui gagnent leur vie avec leur talent.

La seule exception à la règle sont les vrais bonzhommes de business. Eux, qu’ils vendent des skidoo ou des matelas, ça reste de la vente et du développement d’entreprise. Ces gens, leur talent est de faire travailler les personnes talentueuses ensemble. Placer les pions comme on dit!

Créativité et exploitation comme diable et eau bénite

Le processus de création est chaotique. Tout sauf organisé et structuré. On ne force pas la créativité, ça se cultive. C’est pourquoi on est souvent plus créatif en vacances qu’au bureau. Je dis souvent en blague que je vais brainstormer lors d’une ride de vélo. C’est lors de ces moments que je suis le plus créatif. Pas assis au bureau entre deux téléphones. Le processus d’exploitation est linéraire, organisé, structuré, droit, carré. Impossible d’exploiter en faisant du vélo de montagne. À l’opposé de la créativité.

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Web business 101 = business 101

Il y a de quoi qui me gosse avec la business sur le Web. Depuis longtemps d’ailleurs. Pourquoi les affaires sur Internet sont-elles si différentes des affaires traditionnelles? Par différentes, j’entends que la majorité des startups semblent peu se soucier d’un besoin réel. Au contraire, plusieurs placent le produit avant le besoin en ayant l’impression de combler un besoin.

Je dis n’importe quoi? Regardez les startups ici et puis dans toutes les startups camps de ce monde. Puis faisons la démonstration par l’absurde : Qu’elle est la différence entre la startup au goût du jour et ces 30 inventions stupides?

Notez que je n’ai rien contre les entrepreneurs. Au contraire, j’encourage ça. Mais les très faibles barrières à l’entrée inondent le marché de produits et services totalement inutiles.

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Blogue, affaires, politique et marathon

Décidemment, ce blogue et moi avons un problème de communication. On dirait un vieux couple. J’ai encore envie de lui (me semble que j’aimerais que blogue soit féminin là…), mais ça ne me tente pas de faire d’effort. Trop bien dans mon divan à regarder la tivi. Je ne suis pas seul on dirait.

Le problème est d’avoir réalisé ce que je voulais réaliser avec ce blogue. C’est le blues du gagnant quoi. On bosse fort pour un objectif, on est content de l’atteindre, mais après il y a comme un vide. Tous les gens qui se fixent des objectifs vivent ça. Les athlètes, les entrepreneurs, les étudiants, etc.

C’est sûr que je pourrais aller beaucoup plus loin avec ce blogue professionnellement parlant. Mais à quoi bon? Je n’ai pas envie d’être une grosse vedette du Web. Pire, ces derniers mois, je me suis rendu compte que j’étais mieux tout seul dans mon carré de sable que de faire parti d’une gang bidon, une clique de « tu me flattes, je te flatte », une élite webesque quelconque.

A vrai dire, j’ai toujours admiré les gens qui réussissent tout en restant inconnus. Et à l’inverse, trop de gens qui attirent de l’attention sont de beaux contenants vides. Il faut choisir son camp! Je n’ai rien à prouver à personne. Sauf à moi-même.

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A propos des réseaux sociaux dans la vraie vie

Je viens d’écouter l’entrevue de Sylvain Carle par Benoît Descary pour le nouveau projet de Praized Media : Needium. Qu’est-ce que Needium? De un, le nom est la contraction de need et medium donc le medium des besoins. De deux, il permet d’écouter les conversations dans les réseaux sociaux pour dénicher les besoins.

Si l’idée est intéressante à la première vue, j’ai un doute sur son succès comme entreprise. En fait, pas seulement Needium, mais toutes les startups du Web social comme Click Contact, Shwowp, Namesake ou OneTrueFan.

Le problème, c’est que nous, techno-geekeux-Web-2.0-savvy-chose, pensons que tout le monde est sur Internet avec un mobile en main. La réalité, c’est que nous sommes une petite gang sur une petite île dans un gros océan de gens qui n’en ont rien à cirer. Si nous voyons un potentiel énorme pour faciliter les contacts entre commerçants et consommateurs, nous sommes malheureusement bien seuls.

La réalité est que les commerçants sont déjà très occupés par le day to day de leur entreprise. Nombreux sont ceux à qui nous parlons se montrent intéressé par l’idée d’amener de la nouvelle business chez eux. Cependant, rare sont ceux qui sont prêts à mettre les efforts nécessaires pour y arriver. Le changement est trop important et pas assez naturel pour que ça se fasse de façon fluide.

Prenez une rue commerciale et faites le tour des commerces. La majorité a de la misère à s’occuper d’un site Web statique. C’est inconcevable qu’ils s’occupent du mobile, de Twitter ou de Facebook. Ho bien sûr, il y en a 2-3 de branchés dans la gang qui sont bien au fait de tout ça. Mais 2-3 commerces sur 100, ce n’est pas un marché. D’autant plus que les efforts sont revus à la baisse quand ils analysent l’impact réel du Web social sur leur chiffre d’affaires.

Je dis n’importe quoi? On a eu une tonne d’idées Web-deux-point-zéro-social-à-fond-la-caisse. Mais en parlant à des commerçants, ceux-là même qui devraient être flabbergastés par les possibilités des réseaux sociaux, on se rend compte qu’ils ne sont pas là du tout. Ici, en France, aux USA, partout.

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