Ton idée ne vaut rien. Tout est dans l’exécution.

Tu t’es réveillé avec l’idée de siècle ce matin? Tu veux en parler, mais tu exiges un NDA à tout ce qui bouge? Ou pire, tu parles en paraboles cryptées pour être certain qu’on ne comprenne rien? Bienvenue dans le club de ceux qui n’ont pas compris comment ça marche!

En théorie, si je mettais mes idées dans un pot et si chaque idée avait une valeur, je pourrais profiter de la vie sur une île des Bahamas avec un pina-colada à la main.

Dans la réalité, une idée ne vaut rien. Que dalle. Fuck all. Niet. Pas un rond. Zéro. Nada.

Comme le dit le fondateur de Hootsuite Ryan Holmes, quiconque croit que leur idée est unique est un vert (green) ou ne comprend pas comment les choses fonctionnent.

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Pourquoi je ne veux pas de financement de démarrage

Mon frère m’a envoyé cette belle affiche détaillant où vont nos impôts. Puis il me dit « Il n’y a pas une subvention pour toi là dedans? ».

Oui et non.

Oui, car en fait il y a plus de 270 programmes d’aide, subventions et autres crédits pour les entreprises au Québec. C’est assez capoté. Perso je couperais tout ça, mais ça, c’est un autre débat. (NDLR, et si on coupait tout ça en échange de la gratuité scolaire?)

Non, car je ne suis pas au chômage, je suis éduqué, je ne suis pas un artiste ni un agriculteur, ni handicapé ni un immigrant, je ne suis ni dans un créneau écolo ou social, puis je suis un homme de surcroît. Sans compter que je tourne sur mes 35 ans cette année alors au diable les programmes pour jeunes entrepreneurs qui se terminent à 34 ans.

Il reste quoi alors? Ha, mais il en reste mon pote! Pensez-vous que sur 270 programmes il n’y a rien pour moi, pauvre petit citoyen mis de côté? Oui, il y a de quoi. Mais attache ta tuque avec du duck tape mon chum car tu te lances dans une virée infernale.

De un, ça va prendre mon temps pour faire un plan d’affaires. Plan d’affaires qui sera essentiellement composé de blabla que personne ne lira / ne comprendra, de prévisions financières qui sont aussi bonnes que les prévisions de Jojo Savard, d’analyse de marché qui fait du sens jusqu’au jour où l’on s’y frotte réellement à ce marché.

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Hollandais, Allemand, Portuguais et plus pour DashThis


Utilisation de DashThis dans le monde

C’est amusant d’avoir des utilisateurs partout sur la planète. Mais ça vient aussi avec le cauchemar de n’importe quel développeur informatique : L’internationalisation.

Internationalisaquoi?

Internationalisation. Ça, c’est adapter un logiciel à une culture d’un marché. C’est-à-dire à sa langue et à son format de date et de monnaie. Pour Google ou Microsoft et autres grosses boîtes avec d’énormes ressources, c’est simple. Pour une PME, c’est compliqué de gérer tout ça.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le site de DashThis n’est qu’en anglais. Tenir une newsletter, un blogue ainsi que tous les textes d’un site Web en 10 langues est très complexe.

Heureusement, on peut offrir l’outil en plusieurs langues. On limite alors l’internationalisation à une seule section. Et c’est la plus importante, celle que l’utilisateur finale voit.

DashThis est maintenant disponibles en 10 langues :

  • Anglais
  • Français
  • Hollandais
  • Italien
  • Allemand
  • Finlandais
  • Suédois
  • Danois
  • Portuguais
  • Espagnol

Merci à Cathie Pearson et sa firme Apogee pour le coup de main!

C’est bien meilleur avec de vrais morceaux d’humains

Faut arrêter de voir 37 Signals et les autres vedettes du Web comme étant la seule voie à suivre. La réalité, c’est que comme Youtube et Facebook, il y a peu d’appelés et encore moins d’élus dans le rayon des histoires à succès multi-millionnaires.

Est-ce que ça veut dire qu’on ne peut pas faire du business en ligne et bien réussir? Non, au contraire. Mais il faut revenir sur terre et comprendre que les affaires, en ligne ou pas, ça se passe surtout entre des humains.

Quelques chanceux peuvent exploiter un commerce entièrement automatisé, sans support ou presque, tout en sirotant un pina-colada sur une plage pendant que les millions entrent à coups de camions.

Pour le commun des mortels, les affaires resteront une histoire de poignée de mains, de confiance et de relations. Ça s’applique en ligne également.

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Fuyez ces théoriciens de l’entreprenariat

Il faut en rencontrer un pour comprendre qu’on perd habituellement notre temps. De quissé? De ces théoriciens de l’entreprenariat bien sûr. Ils sont faciles à reconnaitre. Ce sont habituellement ceux qui vous font la morale, mais qui n’ont jamais rien entrepris.

Ces personnes sont fréquentes dans les organismes publics et para-publics de développement. Certains peuvent être utiles pour nous guider dans la maison de fous gouvernementale afin de se retrouver parmi la trop nombreuse liste de programmes, crédits et autres subventions.

Par contre, d’autres sont d’une nuisance extrême. Ce sont ceux qui prennent la peine d’afficher B.A.A. sur leur carte d’affaire. Ou pire, MBA sans jamais avoir occupé un poste de gestion. Ces personnes sont assis de l’autre côté de la table, là où on décide si votre projet d’affaires tient la route ou non. Et par conséquent, si on vous refilera du fric ou non.

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Entreprenariat et couilles de béton

Difficile d’être insensible à l’annonce de Sylvain Carle et Sébastien Provencher de quitter Needium, une des start-ups Web les plus connues au Québec.

On peut certainement spéculer sur le pourquoi, perso deux fondateurs qui quittent le bateau en même temps à ce stade-ci, c’est louche, mais ce n’est pas l’important.

L’important, peu importe le résultat, c’est d’avoir essayé et donné tout ce qu’on a dans le ventre. Je pense que d’avoir le sentiment qu’on aurait pu faire plus est pire que l’échec.

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Simplicité et flexibilité avant complexité

Pourquoi la plateforme de blogue WordPress est-elle si populaire? Oui, elle est gratuite, mais c’est principalement parce qu’on peut faire ce qu’on veut avec. Les développeurs peuvent créer des modules, les distribuer et n’importe qui peut les ajouter en 2-3 clics.

C’est cette direction que prend DashThis. Plusieurs me demandent pourquoi ça ne fait pas ci ou ça. En fait, ça le fait, mais pas de façon standard. On a les projets personnalisés pour ça.

Disons qu’on veut inclure des fonctionnalités pour répondre aux besoins de 100 clients. Au minimum, c’est 100 nouvelles patentes à intégrer dans le produit. On a beau être un maître dans la simplification, la manette de TV de 500 boutons restera toujours plus compliquée que le premier iPod avec sa simplissime roulette.

L’avantage de cette façon de faire, comme pour WordPress, c’est que ça ne change rien au cœur du système. WordPress fait des blogues. DashThis fait des dashboards. Les possibilités de personnalisation sont infinies justement parce que le noyau reste simple.

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On a plus 20 ans. En affaires aussi!

Pour la première fois depuis que j’ai commencé à m’amuser dans le monde des affaires à 17 ans (déjà 18 ans???? On rajeunit pas!), je me suis surpris la semaine passée à dire « C’est la dernière fois que je pars un projet comme ça à mon âge ».

Pas que ça ne va pas bien, au contraire, la sauce prend, l’optimisme est à son meilleur, les ventes décollent, la demande et l’intérêt vont en grandissant. Et quand un gars pas vendeur comme moi vend, c’est que le potentiel est excellent.

Par contre, à 35 ans, le contexte est différent de 20 ans.

De 17 à 20 ans, j’étais chez mes parents. Pas d’enfants ni de responsabilités particulières. Je me couchais à 3-4h du matin après avoir programmé pendant des heures en écoutant du gros beat. Je recevais plein de chèques en dollars US ce qui était payant avec un dollar canadien à 0.63$ dans le temps!

Aujourd’hui, avec une famille, c’est différent. Décider d’investir des milliers de dollars de mon argent dans une nouvelle aventure à des impacts sur d’autres gens que seulement ma petite personne.

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On ne démarre pas une entreprise à temps partiel

Ce billet fait suite à un excellent billet du pote Phil Gauvin « Stop quoting 37 Signals to justify your 9-5 ».

Démarrer une startup en travaillant 32.5 heures par semaine et en prenant des pauses clopes ou café 4 fois par jour? Peut-être. Si vous êtes bien chanceux. Pour la majorité d’entre nous, démarrer une entreprise veut dire ne pas compter ses heures et en faire un tas. 40. 50. 60. 100 s’il le faut.

En fait, c’est cette partie qui importe au final « S’il le faut ».

En effet, l’entrepreneur ne « punche » pas. Il fait ce qu’il doit être fait pour avancer. Get things done comme disent les anglos. Ça prendra le temps que ça prendra, mais faut le faire.

Ok, une fois que l’entreprise est stable et roule d’elle-même, on peut lever le pied un peu, se permettre des vacances, avoir un beat plus molo. Surtout avec une famille, travailler 70 heures+ par semaine est intenable.

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Quand les entrepreneurs de gauche pourraient être de droite

J’aime bien Sylvain Carle. D’abord comme entrepreneur ainsi que pour son implication reconnue dans le monde des startups et ensuite pour son appartenance affirmée et assumée à Québec Solidaire.

Sur ce point, j’ai une position tout aussi affirmée et assumée, mais vers la droite. Sylvain a d’ailleurs écrit un très bon billet sur être de gauche et entrepreneur. Je devrais être un anti-Sylvain Carle me direz-vous? Non, au contraire, on peut être d’opinions divergentes et se respecter. Le plus comique, c’est que dans quelques-unes ne mes échanges avec lui sur le sujet, on se rejoint sur la forme.

Dans les faits, je suis tout aussi solidaire que lui (pas dans le sens de la formation politique, rassurez-vous!). En effet, qui est contre la vertu? Ce n’est pas vrai que les gens plus à droite rêvent de transformer les pauvres en pétrole pour faire encore plus de profits. Ce n’est pas vrai non plus qu’il n’y a que l’argent qui compte. Trop, c’est comme pas assez.

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