Doit-on nourrir les gens des relations publiques?

Le titre est une question. Parce que je n’ai pas la réponse. Mais si tu veux, on peut en jaser à deux. As-tu ce problème toi aussi? Ces foutus gens de RP qui nous envoie une barge de communiqués de presse?

Depuis quelques mois, c’est la 11e plaie d’Égypte. Mon email se retrouve dans des listes et comme celles-ci sont bien dosées, elles passent les filtres de spam de Google.

J’en reçois de toutes les couleurs. Beaucoup de « J’ai pensé que ça pourrait vous intéresser » suivi d’un horrible communiqué débutant par « Pour diffusion immédiate ».

Pourquoi tu as pensé que ça pourrait m’intéresser? Parce que j’ai l’air d’un idiot qui diffuse des communiqués sans réfléchir? Si je t’envoie ma crap qui ne t’intéresse pas, vas-tu en parler sur ton compte Facebook?

Visiblement, tu n’as pas lu la notice « SVP, ne  m’envoyez pas de communiqués de presse. » ni les quelques règles pour téter un blogueur. C’est triste.  C’était justement destiné à ton attention. Juste pour tes beaux yeux mon chou.

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A go, je pique ton idée

Tu t’es levé ce matin avec un frisson glacial? Si ce n’est pas une crise cardiaque, c’est probablement parce que tu as trouvé l’Idée. Oui, celle avec un «I» majuscule. Celle qui te fait demander « Pourquoi moi? Je ne suis qu’un gars ordinaire après tout! ». Celle qui fera que des geeks auront un t-shirt avec ton nom dessus.

Mais par-dessus tout, l’idée qui va te rendre plus riche que Crésus.

Relaxe mon pote, ça va passer. Après une dizaine d’idées du genre, on s’habitue. C’est comme être en amour, c’est l’fun au début jusqu’à ce qu’elle te dise que tu écoutes trop le hockey. La réalité fini par nous rattraper.

Et la réalité, c’est que des idées de génie, tu en as, j’en ai, le voisin et ta belle-mère également. Ok, peut-être pas ta belle-mère, mais un tas de gens en ont.

Quand on a une idée, on a souvent peur de se le faire piquer. Pourtant, une idée, ce n’est que du vent. C’est comme s’acheter une paire d’espadrilles. Tu es peut-être bien chaussé, mais tu es loin d’être un marathonien. Tout comme l’idée ne fait pas de toi un entrepreneur.

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Compétition et pizza

Est-ce qu’il faut avoir peur de la compétition? Est-ce que c’est trop risqué d’essayer de percer un marché saturé ou presque?

La compétition, surtout dans le monde du Web, peut vous faire passer des nuits blanches. En effet, les limites géographiques ne nous protègent plus et nous sommes exposés à la concurrence de boîtes à l’autre bout de la planète.

Mais il ne faut pas en faire des ulcères non plus.

L’exemple classique est Google. Le marché de la recherche était rempli de géants quand 2 jeunes inconnus sont arrivés avec un outil qui a fait passer ces géants pour des amateurs.

Je pense aussi à une boîte comme NVI qui n’a pas inventé le concept d’agence Web. Pourtant, ils s’enlignent pour être le leader au Canada en moins de 10 ans malgré la compétition de boîtes de comm plus grosses, plus réputées et mieux établies.

Il y a plein de boîtes comme ça qui naissent dans un marché déjà occupé, mais qui trouvent le moyen de prendre la pole position.

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Et la tienne, elle est grande?

Alors mon pote, tu as une entreprise de 30 ou 45 employés? Même 87? Bravo, c’est remarquable.

Mais fait pas chier non plus. Il te reste encore quelques efforts à faire pour rejoindre Google et leur 53 000 employés.

On croise des entrepreneurs des fois qui ont oublié de faire le plein d’humilité. Regarder les gens de haut parce qu’on a une poignée d’employés de plus, ou même quelques dollars de chiffre d’affaires en surplus, ça ne change pas grand-chose.

La réalité, c’est qu’il n’y a pas vraiment de différence entre une entreprise de 10 employés et une de 60 ou même de 90. En bas de 100 employés, c’est considéré comme une petite entreprise.

Pas une moyenne, une petite.

Oui mon pote. T’as moins de 100 employés? Alors t’en a une petite.

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Un client à 100 000$ ou 1000 à 100$?

Contrairement aux humains, les clients ne sont pas tous égaux. Suffit d’aller à la banque porter un chèque de 10$ et d’y retourner avec un chèque de 10 000 000$ pour voir la différence.

Dans une vision d’entreprise, on doit se poser la question un jour ou l’autre. Cherche-t-on les clients à 100 000$ ou bien ceux à 100$?

Les deux visions ont leurs avantages et inconvénients. Au final, signer un client à 100 000$ est probablement aussi dur que 1000 à 100$. Et vice versa. S’il y en avait un de plus facile, ça se saurait.

Dans mon ancienne boîte, c’était plutôt la vision du client à 100 000$. Plus payant plus rapidement. Plus prestigieux. Mieux pour la croissance. Pas besoin de 500 clients pour faire le million de chiffre d’affaires. Et dans un contexte de service conseil, un client à 1000$ est souvent plus exigeant qu’un à 100 000$, donc moins profitable.  En plus de nous rendre plus irritable.

Puis comptez ça comme vous voulez, le maximum de profit qu’on peut faire avec un client à 1000$ est… 1000$! Ça en prend des 1000$ pour faire vivre une équipe de 10, 20, 50 personnes. Pas le choix d’industrialiser le tout et d’en faire une machine à saucisses.

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Tiens, j’avais oublié ce à quoi ressemblait la vie

La bonne nouvelle c’est que les affaires vont bien. La mauvaise nouvelle, c’est aussi que les affaires vont bien.

Oups!

La première année d’une entreprise, c’est amusant. C’est le rêve, les balbutiements, on bosse sans avoir de comptes à rendre (ni de comptes qui entrent, mais bon).

La 3e année, en supposant qu’on ait survécu à la 2e année, c’est là que c’est ça devient payant, que le gâteau a figé et que ça s’annonce bien pour faire partie du 20% des entreprises qui fêteront leur 5e anniversaire.

Mais la 2e? Putain!

Quelques yeux avertis auront remarqué une diminution de ma présence ici sur ce blogue, sur Facebook et ailleurs comme dans les 5 à 7. Déjà qu’elle était réduite l’année dernière, là c’est carrément à sec.

Il y a tellement de morceaux à coller pour que le casse-tête tienne. L’intégration des employés, la gestion des attentes des clients (vendre assez pour faire entrer du fric, mais pas trop pour ne pas nous mettre dans le pétrin), le développement de la nouvelle mouture du produit tout en continuant la mise en marché, structurer le message, continuer les tests, rappeler qu’on existe, s’assurer que le produit est aligné sur les besoins de notre clientèle, etc.

En gros : Vendre. Produire. Tester. Vendre. Gérer. Livrer. Ajuster. Répéter. Vendre.

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Vendre ce que l’on développe et non l’inverse

« Vendre ce qu’on a développé et non développer ce que l’on a vendu »

Il y a de ces phrases qu’on met en gros sur un post-it bien en vue de sorte qu’on ne les oublie pas. Celle-ci est une vraie ligne directrice pour une boîte qui veut vivre de son produit. Du moins, ça l’est pour nous. Pour moi plus particulièrement qui n’aime pas dire non à un client.

Dans les premiers temps d’un produit, nous sommes à la recherche de feedback et de revenus. En plus, quand on développe sur le principe du Minimum Viable Product, c’est certain que les demandes de nouvelles fonctionnalités viendront tôt ou tard.

Quand on a la chance d’avoir un prospect qui nous dit qu’il deviendra client si on offre X et Y alors on ne fait ni une ni deux et on développe X et Y. Avoir un premier client et le traiter comme un roi c’est une bénédiction. Avec un premier client, nous avons maintenant un cas d’étude et une référence!

Mais quand il y a 6, 7, 10, 20 clients alors là, le carnet de promesses devient un peu trop épais. On développe pour répondre à tous les besoins du client et non pour améliorer le produit. C’est alors qu’on tombe dans le cercle vicieux du service.

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Y Combinator et 500 startups à la Quebec City UNconference

Collègues startupiens qui n’êtes pas encore au courant, demain mardi le 23 octobre il y a l’événement Quebec City Unconference. Une occasion de rencontrer des VC et autres bonzes qui aident à propulser des startups.

Il y a même des grosses pointures : Garry Tan de Y combinator, Dave Mclure de 500 startups, Chris Arsenault de iNovia Capital et Mark Macleod de Real Ventures.

Si vous pouvez, je vous suggère d’y aller. Par ici pour s’inscrire.

Pour ma part, j’aimerais, mais je vais passer un tour (comme d’habitude depuis 1 an+). J’ai du boulot qui me sort par les oreilles et même à 7, on est débordé. La première année d’une startup, c’est rigolo. La 2e, c’est là que tout arrive et qu’on passe d’un projet de garage à une entreprise. Je devrais donc recommencer à vivre d’ici quelques mois avec quelques cheveux blancs de plus.

La croissance a tout prix

« Only two things grow for the sake of growth: businesses and tumors »

Lu dans un interview de Jason Fried, cette petite citation met des mots sur ma manière de voir les affaires. Mes affaires surtout.

C’est important de faire du fric. Très important et même critique. Pas d’argent, pas de business. C’est un OSBL ou un hobby.

Le fric n’achète pas le bonheur, mais il ne nuit pas non plus. Les enfants ne manquent de rien, ça permet de voyager et de se tracasser plus avec la fin du monde qu’avec la fin du mois.

Mais passé un certain seuil où c’est stable, les affaires vont bien, pourquoi vouloir grossir à tout prix? Quand on regarde les sociétés publiques, ces dernières années ont apportés beaucoup de problèmes : Vision à court terme ou profit instantané au risque de mettre en jeu la rentabilité à long terme. Pire, ça peut donner lieu à des magouilles pour satisfaire les actionnaires toujours plus voraces.

Ça dépend des gens, bien sûr. Certains sont motivés par le fric, le pouvoir et le standing qui vient avec le succès. Perso, les affaires sont le moyen de réaliser mon but. Et mon but, c’est de profiter de la vie.

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Discussion de blogue versus de bar

Depuis le début de ce blogue en 2006, j’écris comme je parle à mes potes. Sans gêne et sans détour. J’exprime ma pensée. Ça m’aide à structurer mes idées. C’est un blogue. Un carnet personnel. Pas un journal scientifique.

Pas un journal?

Ouin, genre comme pas trop tsé! Alors est-ce grave si on dit des trucs qui ne sont pas 100% vérifiés? Pas grave comme oublier de ranger le lait dans le frigo, mais grave comme affirmer sous serment que la terre est carrée.

Un peu de contexte…

Hier en parlant de Needium, je me suis fait apostropher sur Facebook par une personne visiblement choquée comme une bonne sœur qui aurait vu un mamelon dépasser de la toge de sa collègue.

La cause? Avoir dit que Needium était fermé. La première réaction du type en question a été « What an asshole » avant d’éditer son commentaire. Quand même, il n’en démordait pas : J’avais enfreint la sacro-sainte règle non-écrite numéro un du blogueur : « Aucune fermeture non-officiellement annoncée tu ne dévoileras ».

Je mérite donc la mort par lapidation avec des tisons ardents salés.

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