Pourquoi avoir augmenté les prix et qu’est-ce que ç’a donné

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Mine de rien, ça fait déjà 3 fois qu’on augmente les prix depuis le début de DashThis en 2011. C’est assez peu naturel, dans le sens que les prix ont généralement tendance à descendre dans le monde du commerce au détail.

Au départ, il y avait ces plans : 10$, 29$, 79$, 149$ et 249$ pour le plan illimité.

Premier update : 19$, 49$, 99$ et 199$ pour 200 dashboards, fini l’illimité.

Ensuite, ç’a été modifié pour ces plans : 19$, 39$, 99$, 179$, 449$, 899$ et 1449$

Finalement, nous avons changé ça pour 129$, 249$, 399$, 599$, 1299$ et 2499$. Le 39$ est encore dispo, mais moins en évidence.

C’est facile de constater que les prix ont une tendance ascendante. Le plus gros plan est passé de 249$ à 2499$ (x10!) entre le premier pricing et l’actuel.

Steph, augmenter les prix, z’êtes pas un peu débile?

Non, au contraire. Garder les prix du départ aurait été une mauvaise décision.

Pourquoi?

#1 Sous-estimation de valeur rapportée à un client par notre outil

Grosso modo, chaque dashboard fera sauver 5h de travail manuel / copié-collé à une organisation chaque mois. 100 dashboards, c’est 500h de temps économisé et utilisé à des tâches plus payantes.

À 35$ de l’heure, c’est 17 500$ par mois. Vendre ça 249$ par mois? Ce n’est pas sérieux.

#2 Ce n’est pas sérieux… pour le client!

L’agence qui a 145 employés et 50 clients majeurs ne voudra pas faire affaire avec une boîte qui risque de fermer boutique dans les 3 prochains mois. Et honnêtement, charger 10$ par mois, ils ne trouveront pas ça sérieux. Non seulement ils peuvent payer 2499$ par mois, mais ils veulent payer ce prix. Les gros joueurs jouent avec les gros joueurs.

Le prix est une bonne indication du service, de sérieux et de pérennité. If you pay peanuts, you get monkeys.

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Quatre orientations simples pour un Québec meilleur

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* Avertissement: C’est un billet politique. Pour un truc plus léger, c’est par ici.

Vous je sais pas, mais moi je trouve la campagne électorale vraiment très ennuyeuse. Pourtant, je suis quelqu’un qui s’intéresse à la politique. Je n’imagine pas ce que c’est pour quelqu’un qui trouve la politique ennuyeuse à temps plein.

Trois constats

De un, je suis un idéaliste, mais là le cynisme m’a atteint. Je regarde les 2 partis principaux et c’est full of shit en bon français. Je n’arrive pas à croire un mot de ce qu’ils disent. Peut-être parce que j’ai encore en mémoire toutes les fois où le gouvernement Marois a reculé dans les 18 derniers mois?

Pire, ils annoncent programmes et bonbons sans compter, comme si l’argent poussait dans les arbres. Ou encore les bonnes vieilles recettes comme promettre des centaines de milliers d’emplois alors que le chômage n’est pas problématique.

De deux, le parti le plus sensé à mon avis aura au mieux 1% du vote si on arrondi vers le haut. Reprochez-moi d’abandonner rapidement, je doute que ça fasse des enfants forts cette année.

Je vais voter pour eux pour la forme comme on donne une tape dans le dos au gars qui fini dernier.

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Pourquoi l’OQLF m’emmerde?

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Je fête ce mois-ci mon premier anniversaire comme abonné privilégié au système de surveillance de l’OQLF.

L’OQLF ou l’Office Québécois de la Langue Française pour ceux qui ont la chance de ne pas savoir c’est quoi, ou contrairement à moi, de ne pas avoir à faire à eux.

Ce système est composé de fonctionnaires ayant trop de temps libre qui cherchent, fouillent et grattent pour trouver la moindre infraction à notre sacro-sainte Charte Québécoise de la Langue Française.

Tsé les chartes comme on entend parler depuis un moment. Ce n’est pas parce que le nom sonne bien que c’est rempli de gros bon sens.

En fait, d’un point de vue historique, cette charte faisait du sens. Dans les années 70, cette charte a contribué à améliorer le français au Québec. Mais comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le kossin qui faisait du sens il y a 40 ans en fait moins aujourd’hui.

Vous avez entendu parlé du pastagate, du facebookgate? Les histoires d’inspecteurs zélés de l’OQLF sont courantes.

Watch out s’il vous pogne avec un piton « on/off ».

Mais toi Steph, ils te veulent quoi?

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Minimum Viable Product et design

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Je parle souvent du Minimum Viable Product (MVP). Une des réactions est la peur qui vient avec la mise en ligne d’un produit pas super top notch. C’est comprenable, on a qu’une chance de faire bonne impression, non?

Ça c’est si c’est t’es parano. Quand t’es chillax, tu peux rencontrer la femme de ta vie même en robe de chambre, pantoufles d’Homer Simpson aux pieds, pas rasé un lendemain de veille.

Pour une startup qui est à court de moyens et qui n’a que peu de temps devant elle, mieux vaut se concentrer sur un produit visuellement correct que d’attendre la perfection. Done is better than perfect que les anglos disent.

Le design n’est visiblement pas ma force. Faire un produit qui répond à un besoin l’est cependant. Alors pour mettre DashThis au monde voilà près de 3 ans, j’ai concentré mes énergies sur le contenu plus que sur le contenant.

Je me suis amusé sur la Wayback machine à voir ce que DashThis avait l’air au tout début. Voici la première version mise en ligne :

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Assez simple disons… Certains diront laid, affreux, amateur. Pire : No way que je vais payer via un site qui a l’air de ça.

Et pourtant!

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Quelques réflexions sur les investisseurs, fusions ou acquisitions

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Ça fait déjà quelques personnes qui m’écrivent pour savoir ce que je pense de certains événements qui chamboulent la vie d’une entreprise à savoir un investissement (un investisseur qui prend une participation), une fusion ou une acquisition.

Ayant moi-même été appelé à réfléchir et vivre ce genre d’opportunité au cours de mon cheminement d’entrepreneur (fait 15 ans+, rien pour me rajeunir), je peux vous dire que ce n’est pas quelque chose que l’on doit prendre à la légère.

À première vue, c’est l’fun d’avoir ce type d’opportunité. On voit la montagne de fric devant nous et on se dit qu’enfin, nos efforts payent.

Mais!

Ce n’est pas le père Noël qui nous fait un cadeau. Ce sont des gens d’affaires qui veulent voir un retour sur leur investissement. Ça, ça veut dire que tu dois livrer du rendement.

A moins d’avoir un vieil oncle riche qui te donne du fric sans regarder ce que tu fais avec, la réalité est que jouer avec le fric des autres vient avec des responsabilités.

Tu étais bien dans tes patentes tout seul comme boss? C’est fini ce temps-là. Il y a des gens qui vont regarder par-dessus ton épaule et te demander régulièrement des comptes. Comme un pote m’a déjà dit : Ton investisseur devient ton plus gros client.

Un autre me donnait ce conseil : Retarder le plus possible le financement externe pour éviter d’être trop dilué. Ce qui te coûte 25% des parts cette année pourra peut-être t’en coûter que 10% l’année prochaine.

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5 à 7 Drink Entrepreneurs Québec, le 6 mars

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Voilà un moment que j’en parle et bien voilà, on organise un 5 à 7 Drink Entrepreneurs à Québec, le 6 mars prochain. « On » étant Joé Bussière de Libéo, Jonathan Parent de Numadn et moi-même.

Qu’est-ce que Drink Entrepreneurs?

Drink Entrepreneurs, ou Apéro Entrepreneurs pour les copains en France, c’est un 5 à 7 informel pour que les entrepreneurs se retrouvent, échangent, partagent, potinent. Pas de conférence, pas de table ronde, pas de badges, juste des conversations entre gens qui partagent un intérêt pour l’entreprenariat.

Drink Entrepreneurs est un mouvement déjà présent dans plein de coins sur la planète. Entre autres, Paris, San Francisco, Montréal, Shangaï, Beijing, Londres, Hong Kong, Genève, Strasbourg, Vienne, et maintenant Québec!

C’est pour qui?

Le but étant de réunir des entrepreneurs afin de passer une soirée entre nous, mais ce n’est pas un 5 à 7 exclusif. Si tu t’intéresses à l’entreprenariat, tu es le bienvenue. En fait, il y a une ligne directrice assez simple : La règle des 3 C!

Pas de Cravate, pas de Consultants et pas de Commerciaux (i.e. des représentants qui viennent prospecter des clients).

Tu veux venir, mais tu ne connais personne? Viens voir Joé, il dépasse tout le monde d’une tête, tu ne le manqueras pas! Sinon moi ou Jonathan et on t’introduira à d’autres.

Ça te branche? Fais signe sur l’événement Facebook ici. Et tant qu’à y être, fais donc un p’tit like sur la page de Drink Entrepreneur Québec en même temps.

Au plaisir de vous y voir!

On est arrivé à Noël en même temps que tout le monde

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Noël pour une startup, c’est la fois dans l’année où on réalise qu’on est encore en vie et qu’on a passé avec succès à travers toutes sortes d’histoires. Quand on dit qu’une startup c’est comme une montagne russe, c’est drette ça. Noël, c’est comme arriver à l’embarquement après avoir fait un tour vraiment cinglé. Avant de repartir pour un autre tout aussi débile.

Autre tour avec un parcours différent. Des montées amusantes où on se sent le roi du monde, des descentes qui nous mettent nos trippes dans la gorge, des loops et virages qui nous font perdre nos repères, des bouts dans le noir total, des bouts où les rails ne sont pas encore construits, etc.

Bref, bien du plaisir, mais aussi des moments de doutes et de désespoir.

A l’opposé des entreprises établies qui « roulent » toutes seules, il y a les boîtes comme la nôtre pour qui c’est moins évident de passer à travers une « autre » année. Plus on passe à travers ces années, plus on augmente nos chances de survie. Pour nous, ça fait presque 3. Le point tournant est le cap des 5 ans où 80% des entreprises en démarrage ne se rendent pas.

Noël, c’est aussi un moment de congé « obligatoire ». C’est facile de ne pas être totalement en vacances durant l’été. Noël, je trouve ça plus compliqué. Je dois travailler en cachette! Autrement j’ai les flots dans les pattes qui m’achalent pour aller jouer dehors.

Une chance qu’ils m’achalent!

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2 erreurs et 2 bons coups en 2 ans

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Je dis souvent que le succès d’un projet dépend de pas grand-chose. Du travail, beaucoup même, c’est évident. Mais quand on demande à quelqu’un pourquoi il a réussi ou échoué, c’est rarement par manque de travail. C’est souvent des événements ou  décisions bien précis qui font la différence.

Par exemple, au secondaire j’étais gêné de joindre l’équipe de football. J’ai finalement sauté dans la piscine et ça a été déterminant pour la suite. Le football m’a changé du tout au tout. J’ai appris à me forcer pour devenir meilleur. J’ai appris qu’avec le bon mindset on pouvait renverser des joueurs 2 fois plus gros. Bref, j’ai appris à devenir un gagnant et à assumer les efforts que ça prend pour le devenir. Objectifs. Focus. Motivation. Toute la patente.

Alors, après un peu plus de 2 ans avec DashThis, qu’est-ce que le Steph a fait de bon et de moins bon?

Dans le moins bon :

Penser que je pouvais me libérer des ventes. Au départ, j’étais le gars techno et je m’étais adjoint d’un gars au développement des affaires. La réalité m’a vite rattrapée : c’était mon projet et ma vision. Je connaissais tout sur le bout de mes doigts. Il n’y a pas meilleur vendeur que le fondateur dans une startup. Point.

Si t’aimes pas la vente. Lance toi pas en affaires.

De gars techno, je suis devenu le gars au développement des affaires. Quand on parle de zone de confort, ce n’est pas vraiment la mienne. Heureusement, je m’en sors pas si pire!

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Les 3 conditions essentielles d’une startup qui réussit: Le fric, Le fric et le fric.

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Je me suis récemment mis à paraphraser les 3 conditions d’un bon placement immobilier à la sauce startup. Les grands bonzes de l’immobilier connaissent par cœur les 3 règles du succès:

Location, location, location.

Si on convertit ça pour les startups, ça serait :

Le fric, le fric, le fric

Le fric parce que sans revenus, sans modèle d’affaires ou sans clients (un client ça paye, un utilisateur, pas nécessairement) c’est un hobby. Un passe-temps. Un organisme sans but lucratif peut-être. Mais définitivement pas une business.

Le fric parce que même si vous avez des investisseurs qui vous disent de vous concentrer sur la base d’utilisateurs avant les revenus, il faudra tôt ou tard faire sonner la caisse. Et soyons sérieux, les Facebook et Instagram de ce monde sont une exception plutôt que la règle. Pour le commun des mortels, le fric devrait faire partie du quotidien au même titre que le produit et le marketing.

Le fric parce que, pour ceux qui rêvent de liberté du moins, c’est le chemin à prendre. Avec des revenus, surtout des profits, ça donne du poids face à des investisseurs ou des acheteurs. C’est plus facile de contrôler son avenir. Comme quand papa payait tout versus quand vous avez eu votre premier boulot. Vous vous souvenez de votre premier chèque de paye, n’est-ce pas? Ce chèque c’était un passeport pour la liberté!

Le mien, alors que je bossais dans un resto chinois, était de 200 quelques dollars. Ayoye la joie! Je venais de décupler mon pouvoir d’achat!

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Un p’tit pure-play get together quelqu’un?

J’aimais bien l’époque où j’organisais les SWAFF (Soirées Web et Affaires). J’y ai rencontré un tas de monde intéressant. Ça fait un moment que je pense à organiser de quoi par rapport aux startups / pure-play. J’en avais parlé l’année passée, mais ce n’était pas, mode startup oblige, une priorité.

Un lunch avec le très sympathique Albert de Crowdbase la semaine dernière a remis le projet sur l’ardoise bien que je n’aie rien d’arrêté comme idée.

Quelques réflexions en vrac :

Plus pure-play que startup : C’est de la terminologie, mais je ne sais pas si on peut dire que DashThis est encore une startup. On a un projet concret et qui a atteint une maturité de développement. On a des clients, des revenus et même des fans. On est définitivement une pure-play, i.e. une boîte entièrement virtuelle qui fait des affaires via Internet.

Et encore. Je crois qu’il ne faut pas être trop restrictif. Cinoche.com est un bon exemple. Ce n’est pas un produit comme tel ni du service, mais c’est sur Internet, entièrement virtuel et ça marche. Ça fit dans le moule d’après moi. Même chose pour NSI Solutions.  C’est du service d’intégration, mais tout est via Internet. Ou encore une agence Web qui planche sur un produit, ça fait parti du bandwagon.

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