Il y a plusieurs startups aux États-Unis et quelques une ici démarrer avec des centaines de milliers de dollars. Je me suis même fait offrir cette opportunité récemment et j’ai eu à jongler avec l’idée de troquer le bootstrapping pour un compte de banque bien garni.
Je résiste encore. Pourquoi? Parce que pour une entreprise Web qui ne demande pas d’investissement considérable au départ, du financement est comme se payer une trop grosse maison pour ses moyens.
En effet, on peut partir une boîte Web avec un pote, deux ordis usagés, sa chambre à coucher, une connexion Internet et BEAUCOUP de volonté, de jus de cerveau et de jus de bras. Le financement peut se faire avec un job ou des mandats de service ponctuels.
C’est ce qu’on appelle la débrouillardise. Soyons clairs : Si c’était facile, tout le monde le ferait.
Au stade d’amorçage du financement peut paraitre la voie rapide vers le succès. Mais ça peut être aussi la voie rapide vers l’échec. Vous avez maintenant des comptes à rendre à des gens qui veulent un retour sur leur investissement.
Puis au lieu de se concentrer sur le product / market fit et de produire un Minimum Viable Product, il faut maintenant gérer des investisseurs, des employés, trouver des bureaux, l’équipement, l’administration, le marketing, etc.
Tout ça avant d’avoir une preuve béton que le modèle d’affaires tiens la route? C’est insensé.
Le meilleur financement c’est les ventes.
Attend chose, c’est trop important cette phrase. Je vais la répéter : Le meilleur financement c’est les ventes.
Comme l’entrepreneur canadien Dan Martell le dit, si ton équipe de 2-3 fondateurs n’est pas capable de vendre pour 20 000$ par mois tout seul, oubliez votre projet d’entreprise.
Par contre, une fois que le modèle d’affaires a été testé et confirmé, là on peut demander du financement pour passer au stade supérieur. De un, ça coûtera moins cher en équité, de deux, ça sera plus facile de convaincre les investisseurs quand les résultats sont déjà au rendez-vous.
Ramasser un peu de love money de ses proches pour nous donner un coup de main est une chose. S’embarquer dans le financement avant d’avoir prouvé son concept en est une autre. En plus qu’il est possible de faire une preuve de concept à peu de frais.
Bref, les bureaux urbains avec table de mini-foot et les belles cartes d’affaires ne sont que des distractions tant que la preuve n’a pas été faite d’avoir un modèle d’affaires rentable, profitable, répétable et exponentiel.
Lecture complémentaire:
To Raise, Or Not To Raise
Product-Market Fit is All That Matters