Jâavais dans lâidĂ©e dâĂ©crire un bilan sur 2020 qui sâachĂšve. Mais qui a vraiment envie dâĂ©crire ou dâentendre parler de 2020? Que ça finisse pour quâon passe enfin Ă autre chose!
Non, parlons plutĂŽt culture. Et pas de culture jardiniĂšre au pouce vert, mais de culture dâentreprise .
Quâest-ce que je connais, moi, en culture dâentreprise? Pas grand chose en fait et câest ce qui rend la chose intĂ©ressante. Comme nâimporte qui dans une shop, je dois apprendre et mâamĂ©liorer. Comme fondateur et dirigeant, la culture tombe dans ma cour. Ăa ne se dĂ©lĂšgue pas. Ăa se sous-traite encore moins.
Historiquement, câest assez simple: Comme fondateur, la culture câest moi. Ce sont mes valeurs, ma façon de voir le monde, ma façon dâĂȘtre avec les clients, ma façon dâĂȘtre en Ă©quipe⊠Mais en grandissant, ça finit par me dĂ©passer. Les choses doivent ĂȘtre plus rigoureuses, plus claires, moins floues, mieux dĂ©finies, moins artisanales⊠câest quoi notre culture? Nos valeurs? Qui on est comme organisation? Ce quâon accepte? Ce quâon refuse?
Par exemple, la transparence ou la confiance sont des concepts drĂŽlement variables selon les individus. Beaucoup se disent ouverts et transparents. Cependant, dans les faits les bottines ne suivent pas toujours les babines…
Le pire question culture, câest dâafficher fiĂšrement des beaux mots sur un mur, mais agir autrement.
Un autre aspect qui est difficile Ă aligner dans une Ă©quipe, ce sont les faiblesses . Jâai en tĂȘte lâignorance. Pour moi câest normal de ne pas tout savoir. Câest mĂȘme une force. Car au lieu d’essayer dâavoir lâair brillant sur un truc dont je sais fuck all et bien je vais faire mes devoirs. Je cherche, je m’instruis, je compare, jâĂ©tudie, je teste. Et quand je suis assez confiant, jâarrive avec une conclusion et des arguments bien construits.
Je ne veux surtout pas ĂȘtre l’imbĂ©cile toxique au gros Ă©go qui a « toujours » raison.
Vous remarquerez que ce nâest pas tout le monde qui est Ă lâaise pour dire âje sais pas â. Et encore moins de dire âje vĂ©rifie et je te reviens â. LâhumilitĂ©, ça nâa jamais tuĂ© personne mon pote.
Comme citation, yâa celle-ci qui fit bien: « The problem with the world is that the intelligent people are full of doubts, while the stupid ones are full of confidence. ». Je dis ça comme çaâŠ
Lâattitude face aux erreurs est un autre point qui sonne souvent faux. On ne peut pas se dire comprĂ©hensifs face aux erreurs et rĂ©primander en mĂȘme temps. Faire des erreurs est un rĂ©sultat normal⊠dâune personne qui essaie! La seule façon de ne pas faire dâerreur est de ne rien essayer. Ouach , je ne veux pas ça chez nous. Je suis le premier Ă faire un tas dâerreurs. Souvent stupides et gĂȘnantes. Essaie, fais des erreurs, casse toi les dents, mais apprends, amĂ©liore, recommence et rĂ©ussit!
Je ne mây connais pas beaucoup question culture, mais dâaprĂšs moi la culture câest lâingrĂ©dient qui nous motive Ă devenir meilleur.
Motivation, câest dâailleurs un mot important. Si on ne se sent pas motivĂ© câest quâon est pas Ă la bonne place, ou pas avec les bonnes personnes, ou que la culture nâest pas un match parfait. Câest dur Ă expliquer, mais on sait tous câest quoi, ce truc intangible qui fait quâon est heureux, motivĂ©, performant. Ăa dĂ©passe lâaspect âconditionsâ dâemploi comme les salaires et avantages sociaux. Quand le âfitâ employĂ© / culture est lĂ , on entend les mots « bonheur », « heureux », « fun », « j’aime ma job », etc.
Dâailleurs, ce nâest pas seulement un buzzword âdâemployĂ©sâ qui nâa pas rapport avec les dirigeants. Au contraire! Si les dirigeants eux-mĂȘmes ne sont pas alignĂ©s sur la culture, sur les valeurs communes, comment peut-on sâattendre quâun employĂ© y voit clair?
Un truc intĂ©ressant est que quand une entreprise dĂ©marre, elle est souvent exceptionnelle au niveau de la culture. Câest plutĂŽt simple dâaligner 2-3-4-5-6-7 individus. Mais plus on grandit, plus la culture est dĂ©veloppĂ©e vers le bas plutĂŽt que vers le haut. La complexitĂ© est une bitch sournoise qui nâavertit pas. Des petits irritants sâinstallent un Ă un au fil du temps. On fait des compromis. On accepte des choses quâon devrait pas. On ne corrige pas les choses quâon a acceptĂ©es. Le moins bon Ă gĂ©nĂ©ralement plus de gravitĂ© que le meilleur. Et corriger implique souvent des dĂ©cisions difficiles quâon prĂ©fĂšre ignorer. Comme congĂ©dier quelquâun.
Bien honnĂȘtement, je suis nul question gestion de culture. Mon cĂŽtĂ© timide introverti nâaide pas vraiment. Mais jây vais Ă ma façon, du mieux que je peux et jâessaie de mâamĂ©liorer. Je vais avouer que je suis plutĂŽt content que le pote Antoine prenne en charge ce bout lĂ . Il est motivĂ©, intĂ©ressĂ©, dĂ©terminĂ©. Il veut travailler sur la culture alors la meilleure chose que je puisse faire est de me tasser du chemin et de lâaider Ă rĂ©ussir!
Si câĂ©tait Ă refaire, je pense que je passerais autant de temps sur la culture que sur le produit et le marketing dĂšs le jour un. Le mot âcultureâ ne faisait dĂ©finitivement pas partie de mon vocabulaire ou des prioritĂ©s les premiĂšres annĂ©es. Comme on dit, le meilleur temps pour travailler sur la culture est hier. Le deuxiĂšme meilleur temps est aujourd’hui.
Bref, signe de lâimportance du sujet, ma liste de lecture sâest adaptĂ©e depuis quelques temps et dĂ©laisse le marketing pour des bouquins sur la culture. Et par-dessus tout, si on veut attirer les meilleurs alors il faudra ĂȘtre compĂ©titif pour chauffer les fesses aux leaders de la culture comme Mirego ou Coveo.
Mes prochaines lectures:
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