Objectif #3 pour 2015 : Ne plus engager!

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Au risque de paraître étrange, un de mes objectifs de 2015 est de ne plus engager. Nous sommes 10, principalement des spécialistes seniors, et c’est suffisant pour rouler une boîte comme DashThis.

Engager ne rime pas avec croissance. Tu peux avoir 100 employés et ne faire aucun profit. En décidant de garder une équipe petite, ça oblige à se concentrer sur l’important et surtout, sur ce qui est payant.

Pour donner un exemple concret, disons qu’un prospect nous demande telle feature et est prêt à payer pour. Nous pourrions engager pour le satisfaire, avoir un client de plus et empocher une couple de bidous au passage.

Erreur mon Bob.

Si c’était vrai et souhaité en mode survie, ce ne l’est plus en mode croissance. Notre mission dans le monde SaaS n’est pas de plaire à quiconque démontre un intérêt, mais de faire un produit le plus standard possible pour combler tous ceux qui ont un besoin bien précis.

Comme on aime dire, on vend une canne de tomates.

Une canne de tomates, c’est standardisé à fond. Aucune personnalisation possible. La recette sera peut-être améliorée avec le temps, mais la canne de tomates restera une canne de tomates. Point.

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La multiplication des pains (ou comment un entrepreneur peut se multiplier)

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« J’m’en occupe »

C’est probablement la pire phrase à dire pour un entrepreneur. Enfin, ceux qui, comme moi, on cette fâcheuse attitude « on est jamais si bien servi que par soi-même ».

Disons tout d’abord qu’il y a deux types d’entrepreneurs qui réussissent :

# Ceux qui délèguent
# Ceux qui font tout eux-mêmes

À mon avis, les premiers arrivent plus souvent que les seconds à construire de grandes entreprises. Bien évidemment parce qu’ils laissent les tâches à 10$/h à quelqu’un d’autres pour se concentrer sur les tâches de plus haut niveau, stratégiques particulièrement, disons à 10 000$/h.

Chez DashThis nous sommes en train de réorganiser le travail pour me sortir de l’opérationnel. Il y a 4 personnes pour faire la job que je faisais tout seul. Et même là, je dois m’attacher pour éviter que je m’occupe de certains dossiers.

J’ai trop souvent cette impression que si je m’en occupe ça serait mieux. En fait, ça le serait probablement. Mais à trop tout vouloir faire seul, on néglige l’important qui est de conduire le bateau, pas de visser des boulons.

Le service à la clientèle est le bout où j’ai le plus de difficultés à laisser aller et SURTOUT, à ne pas faire de micro-managing, i.e. laisser la chance à l’équipe de s’en occuper sans que je leur respire dans le cou.

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Sous-traiter le service client en Inde

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« S’ils sont à la hauteur de ce qu’ils vendent, ça sera parfait! »

Avec la croissance de DashThis vient la croissance du support. Et ça vient avec des défis et des coûts.

On engage? On sous-traite? On automatise? On met des limites? On fait payer?

Ce n’est pas évident. Je ne veux pas que ma boîte devienne un centre de support. Après tout, l’outil est sensé être simple!

Par contre, les users n’aiment pas lire la documentation et aiment beaucoup poser des questions.

Puis le service est le lubrifiant par excellence pour faire entrer une carte de crédit dans notre machine. Rare sont ceux qui n’achètent pas à cause de l’excellence du service. C’est généralement l’inverse.

Alors, me dis-je, s’il y a des tonnes de compagnies qui sous-traitent leur service à la clientèle, ça ne doit pas être si pire que ça?

En cherchant un peu, j’ai vu des offres qui correspondent à mon besoin. Ce qui me donne le goût d’essayer.

« S’ils sont à la hauteur de ce qu’ils vendent, ça sera parfait! »

Pensez-y, ils offraient du service 24/7 pour environ 1500$ par mois! Si je voulais offrir ce niveau de service, ça me coûterait certainement 200 000$ par année. Là, j’avais ça pour 18 000$? Tu parles d’un deal!

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Cibler ceux qui dépensent l’argent des autres

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Avez-vous déjà dépensé l’argent des autres? C’est amusant hein! Du coup, le montant payé nous dérange un peu moins, pour ne pas dire pas du tout.

Pas pour rien que les hôtels à vocation d’affaires chargent l’accès à Internet un prix de fou. C’est la compagnie qui paye!

Si vous vous demandiez pour pourquoi les gouvernements sont des trous sans fond qui engloutissent le trésor public, et bien voilà : Simplement parce qu’ils dépensent l’argent des autres.

Dans leur cas, l’argent des autres vient toujours à manquer, mais bon, c’est un autre sujet.

Ceux qui ont déjà travaillé pour une grosse boîte savent ce que c’est : Quand vient le temps d’acheter, le prix n’est pas un facteur réellement critique, mais une variable parmi d’autres dans une décision.

Perso, j’essaie toujours de penser à un projet d’affaires où celui qui achète dépense l’argent des autres plutôt que son propre argent.

Pourquoi?

Parce que c’est plus payant. Au lieu de vendre un truc à 20$, on peut le vendre 50, 100 ou même 500$.

Juste parce que le type ne dépense pas son propre fric.

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Vendre 12 millions$?

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Un type se présente chez à la porte de ta maison et t’offre un chèque de 14 fois la valeur de ta maison, tu fais quoi?

Perso, les chances sont très élevées que je dise à la femme et aux flots de faire leur valise.

Ça fait quelques jours que je pense au billet de Groove sur leur offre de 12 000 000$ qu’ils ont refusés.

Ho, ce n’est pas le 12M$ qui est intéressant dans l’histoire. C’est surtout le fait que quelqu’un soit prêt à payer 14 fois les revenus.

Pas les profits.

Les revenus!

C’est malade.

Leur situation (croissance, employés, revenus, etc) est comparable à celle de DashThis alors je me suis demandé quelques fois « et si? ».

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Communauté, écosystème, événements start-up. Bof.

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Pourquoi tu ne vas pas aux différents événements de start-up Steph?
Parce que je mets mon temps là où ça rapporte.

Dans le temps j’allais quand même régulièrement à des activités de networking. J’en organisais même (les swaff à l’époque). J’ai connu plein de gens intéressants.

Mais une fois que tu connais pas mal tout le monde ou que tu connais le monde qui connait le monde, à quoi bon?

Ha oui, bien sûr, c’est plaisant de prendre une bière dans un 5 à 7 de temps en temps.

Le bout clé ici est « de temps en temps ».

On me demande régulièrement comment j’ai fait pour réussir mon projet DashThis.

Ho, ce n’est pas un succès planétaire à la Facebook ni rien pour faire la Une du journal les Affaires. Mais nous avons quand même une boîte rentable, des clients dans 24 pays et 10 personnes qui y travaillent.

C’est déjà mieux que beaucoup de wannabe entrepreneurs.

Alors comment j’ai fait?

Simple.

J’ai consacré 100% de mon énergie au développement de mon entreprise.

Pas la moitié. 100%. Pas 90%. 100%.

Est-ce qu’un 5 à 7 avec des wannabe entrepreneurs me sert à développer? Non? Alors je n’y vais pas.

Est-ce qu’un dîner avec tel entrepreneur qui fait 5M$ de revenus et qui a 25 employés me sert à développer? Oui? Alors j’y vais.

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J’aimerais que mon chum soit un peu plus comme toi

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« J’aimerais que mon chum soit un peu plus comme toi »

Je me suis fait dire ça hier. Par rapport à ma vie d’entrepreneur. J’aurais aimé que ça soit lié à mon physique olympien, mais non.

C’est vrai qu’une vie d’entrepreneur peut faire rêver. Tout comme une vedette de cinéma ou un athlète professionnel. Il y a plusieurs avantages à travailler pour soi. Pas de patron, la liberté de choisir sa destinée, gagner autant de fric qu’on a le goût d’en gagner, etc.

Oui, il y a beaucoup d’avantages et j’essaie d’en profiter au maximum.

Bien que ça soit flatteur comme commentaire, je lui ai répondu que ma vie qui a l’air si belle et facile vient avec des années d’incertitude, d’insécurité, d’instabilité et de revenus en montagnes russes.

Pas des mois. Des années.

Tu veux vraiment que ton chum soit comme ça? Parles-en à ma femme pour voir.

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Mon expérience chez Ugoburo

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Acheter des livres en ligne? Ok.

Acheter des pièces d’ordinateurs en ligne? Ok.

Acheter un bureau? Un bureau de travail debout qu’on n’a pas essayé? Et pas n’importe quel bureau, un qui coûte plus que le total des cadeaux de Noël pour les enfants des 5 prochaines années?

En ligne?

Ouin. J’étais pas mal réticent à l’idée. Comme acheter un sandwich, une chemise ajustable, un vélo ou un nouveau parfum. Me semble qu’il y a des choses qui s’achètent plus difficilement en ligne.

Mais bon, pas eu trop le choix. Les bureaux en démo chez Bureau en Gros sont merdiques. Je n’ai pas trouvé de magasin physique avec ce que je cherchais.

Cherche en ligne alors.

Tombe bien sûr sur Ugoburo. Ils sont forts en marketing Web, c’est évident. Le remarketing ne nous lâche pas après coup. Rien de désagréable au contraire, ils sont renforcés mon impression que c’était la place où acheter.

Mais à ce stade-ci, je suis loin d’acheter. De un, je dois trouver le bureau que je veux. J’opte pour celui-ci. Sooper Dooper Cool, c’est ça que je veux.

Mais hého, t’as vu le prix? On est à l’opposé du spectre qui commence par les bureaux en simili-carton moches à 30$ chez Wal-Mart.

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Personnaliser ou ne pas personnaliser

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« You need a productized, not customized, offering customers are paying for. »

Dans le monde du produit, c’est pas mal ça la règle : productized, not customized. En français, on dirait standardisé, pas personnalisé.

La personnalisation, c’est mal. Ce n’est pas scalable (extensible en français?), i.e. pour en offrir plus, ça demande les ressources en conséquence. Un produit scalable, comme un jeu sur mobile, ça ne coûte pas significativement plus cher d’en offrir 10 que d’en offrir 100 000.

Mais dans un contexte d’entreprise en démarrage, en mode boostrapping de surcroît, la personnalisation est une bénédiction.

Nous avons très largement profité de la personnalisation dans DashThis. Le produit actuel est un mélange de demandes personnalisées de clients qui ont payé pour.

Payé pour, ça veut dire que l’argent entrait ce qui nous permettait de payer l’épicerie et de vivre.

La personnalisation permet aussi de prendre un MVP (Minimum Viable Product) et de l’adapter au goût du marché. Chaque morceau demandé par un client est ainsi intégré comme fonctionnalité standard au produit.

Qu’on me comprenne bien : Offrir un service de personnalisation dès le départ nous a permis de générer des revenus et a apporté des clients que nous n’aurions eu autrement.

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Un million de chiffre d’affaires

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Vous je ne sais pas, mais pour moi la barre du million de chiffre d’affaires est significative. C’est un chiffre qui frappe l’imaginaire. C’est une étape qui est rarement dû à la chance, mais plutôt à beaucoup, beaucoup de travail.

Imaginons la scène. Steph veut draguer la nana au bar.

– Salut! Je suis en business et je fais 35 000$ de revenus cette année.

Issh. Aussi bien essayer de draguer en lui montrant notre collection de vers pour la pêche au poulamon.

Reprenons :

– Salut! Je suis en business et je fais maintenant 1 000 000 de chiffres d’affaires.

Pas besoin de sortir notre collection de vers pour la pêche, c’est dans l’sac!

Un million, c’est surtout le travail que ça prend pour l’atteindre qui est fascinant. Sauf de rares exceptions, tous les entrepreneurs millionnaires ont eu leur lot de semaines de 70-80 heures. Et plus.

Qu’on vende 100 000 kossins à 10$ ou 1 grosse machine à 1M$, ce n’est pas facile. Vendre pour 10$ c’est simple, mais en vendre 100 000 unités?

Vendre une machine à 1M$ de dollars? Probablement que le cycle de vente se compte en mois sinon en année. Surtout pour la première vente.

Entre les deux, toutes sortes d’entreprises. Comme DashThis. Une vente typique est environ 200$. Ça prend donc 417 clients qui paient 200$ pendant 12 mois pour faire un million de chiffre d’affaires.

C’est peu, mais beaucoup en même temps.

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