Je suis en train de lire « Founders at work » et j’aurai sans doute plein d’inspiration pour bloguer un max dans les prochaines semaines. Le premier constat qui me frappe est la facilité d’obtenir du capital de démarrage aux USA auprès de VC (Venture Capitalists).
Je savais que c’était plus facile qu’ici, au Québec, mais c’est en encore plus facile que je le pensais. À un point tel que n’importe quel bozo avec une idée web, leurs idées ne sont pas meilleures ou pires que les nôtres, n’a qu’à faire un papier avec son idée dessus puis descend la rue principale de Silicon Valley où se trouvent des centaines de VC avec la porte ouverte, prêts à vous donner des millions.
Bon, c’est peut-être exagéré, mais pas tant que ça. Grosso-modo, les fondateurs de startups aux USA ont une idée, font un plan d’affaires et se disent simplement « Hey, allons chercher du capital pour démarrer notre projet ». De la même manière que je dirais « Hey, je viens d’avoir une bonne idée, allons chercher un chips pis une grosse bière pour démarrer notre projet ». C’est dingue.
Ici au Québec, il n’y a pas de rue principale avec des centaines de VC prêts à écouter nos idées, bonnes ou mauvaises. Il y a des Centres Locaux de Développement (CLD) où ils préfèrent financer des chômeurs qui veulent lancer une boulangerie qu’un projet techno. Trop de compétition il paraît. Ha oui? « Le truc X n’existe nulle part sur la planète. ». Dans ce cas, les budgets pour l’année sont épuisés.
Les banques? Là, nous sommes plus chanceux. Le banquier nous accueille les bras ouverts et nous financera à coups de millions, sans problème. La seule condition étant de mettre sa maison et tous ses actifs en garantie. Autrement dit, on te prête autant que tu peux couvrir. C’est la même chose que Master Card qui m’offrait une carte de crédit où je devais déposer de l’argent AVANT d’utiliser le crédit… duh!
Les autres VC qui offrent du capital démarrage pour les projets web? Il y en a quelques uns. Pas beaucoup. C’est plus facile obtenir du capital de croissance alors qu’on a démontré que le projet est viable et profitable. Mais dans ce cas, ne devrait-on pas enlever le mot « risque » de « capital de risque »?
Bref, je ne me plains pas. Ce sont les règles du jeu et je me débrouille par mes propres moyens. On n’est jamais si bien servi que par soi-même, telle est ma philosophie. Par contre, je crois qu’il y a beaucoup de gens de talent ici au Québec et ailleurs dans la francophonie. Faciliter l’émergence de projets comme ils le font aux USA pourrait être très bénéfique. Qui sait, peut-être qu’on se rendrait compte que finalement, nous aussi pouvons lancer des projets planétaires comme Google, YouTube et autres vedettes du web?