« Pis la retraite? »
On me le demande souvent.
« Trop occupé. Pas le temps d’être à la retraite! » que j’aime répondre. 😂
Ça fait maintenant 8 mois que je suis « off ». Et je peux compter les moments d’ennui sur les doigts d’une main. 🤚
Je ne «travaille» pas. C’est du temps pour moi, pour ma famille. Je fais du bénévolat dans le monde du patinage de vitesse. Je m’occupe des différentes compétitions de enfants, Calgary, Vancouver et plusieurs au Québec. Je planifie notre voyage au Japon (qui est plus intimidant que d’aller chiller en Croatie. Conduire à gauche, ça me stresse!). Sinon, rénos, lectures, dîners avec des gens de mon réseau et un tas d’autres bébelles. Et entraînement pour la saison de vélo de montagne en plus du prochain demi-marathon. 🏃🚴
Je ne vois pas les semaines passer.
Tellement que je me demande comment je faisais avant. 🤔
Je faisais tout ça, mais en plus je gérais une shop 35-45 heures par semaine. 😯
Je gérais certainement mon temps plus serré. Moins de niaisage le matin. Limiter les distractions au minimum (réseaux sociaux, Netflix, etc). Je pouvais clairer plusieurs tâches avant de me coucher le soir ou bien tôt le dimanche matin. J’avais trois priorités: Famille, travail et entraînement. Le reste, c’était minimal.
Bien sûr, l’idée d’être actif et de recommencer un projet n’est jamais bien loin.
Après tout, c’est ça que je fais depuis 30 ans. Créer des patentes et aider le monde. On arrête pas ça du jour au lendemain! 😎
Par contre, il manque un p’tit quelque chose: le Pourquoi? Avec un grand P.
Pourquoi je rembarquerais dans une aventure débile avec tous les problèmes que ça comporte? Après tout, il faut être un peu cinglé pour le faire une première fois. 🤪
Je viens justement de lire un bon billet sur le succès. Le succès, ça ne ressemble pas à ce dont on peut s’attendre: Plus de succès, c’est plus de problèmes. J’ai bien aimé ce passage: «It’s an output that simply leads to people expecting more. ». Si tu veux une vie simple, ne te lance surtout pas en business!
Pour ma part, j’étais en mission pour atteindre la liberté. Et il n’y avait pas un défi assez difficile pour me faire abandonner. «Failure was not an option». Ou bien «succeed or die trying». C’était le mindset. 💪
Je mentirais si je disais que ça n’a pas changé. J’ai tout ce que je rêvais d’avoir. Financièrement, matériellement, plus que ça c’est superflu et ça ne rend pas vraiment plus heureux.
En plus je suis relativement jeune, en forme et en excellente santé. Le temps, la santé et l’argent: Quand on a les trois, c’est le jackpot. Avoir la paix d’esprit à tous les niveaux, c’est ça la liberté. 😊
Donc pour replonger dans une aventure débile, ça va prendre une conviction différente de celle qui m’a animé longtemps.
Dit autrement, l’appétit est moins là. Ou plus raffiné? Je n’ai pas envie de manger n’importe quoi pour réussir contrairement à avant.
Je ferais plus ça pour le fun que pour le succès. Je répète souvent que si c’était facile, ça ne serait pas l’fun. Ou que si c’était facile, tout le monde le ferait. Le fun est beaucoup dans la satisfaction de réussir un truc qui apparait impossible pour la moyenne des ours. 🧸
Un défi. Un vrai, c’est ça qui est motivant. Pour des gens, c’est courir un marathon. Pour d’autres, c’est le courir en 2h30. Et pour du monde comme moi, c’est de bâtir une entreprise à partir de rien.
Je crois aussi que lorsqu’on a des doutes, même petits, qu’on a un plan B, un filet de sécurité, ça réduit les chances de succès. J’ai réussi parce qu’il n’y avait pas d’autre chemin. « Me trouver une job si ça ne marche pas » n’était pas une option. Si vous saviez le nombre de fois que j’ai agit par nécessité, parce que je n’avais pas le choix. Les risques que l’on prend en se disant « ça passe ou ça casse ». Les choses que l’on fait qu’on préférerait éviter. On se pince le nez et on saute. 😬
On peut résumer ça au confort. Pour réussir je ne pouvais pas être confortable. Il fallait traverser le désert et survivre. Mais aujourd’hui, sortir du confort pour retraverser le désert? En toute franchise, j’ai un doute que je n’avais pas avant. Ça prend une foi inébranlable. 🤨
Sans parler du biais du succès. Parce qu’on réussit on va toujours réussir? L’arrogance et le surplus de confiance, c’est mortel. Ça prend beaucoup d’humilité pour réussir.
Anyway, est-ce que je suis un gars à succès moi? Je ne sais pas. J’ai eu 2 bons exits. Une agence qui a bien fonctionné et qui existe encore grâce au pote Thierry. Et bonne dizaine de projets qui ont été nulle part. Donc 20% de succès? C’est bon ou pas? Je pense que la magie est dans l’action. Plus on essaie, plus on a de chance de scorer. 💥
J’ai le goût de continuer à apprendre, d’être curieux, de travailler avec des gens talentueux, optimistes, enthousiastes, d’investir de l’énergie et du temps à construire un truc débile à partir de rien. 🚀
Je pense à Têtu de Covéo ou Bouchard de QScale. Je suis impressionné par leur énergie à investir autant de temps dans de nouveaux projets alors qu’ils pourraient prendre ça relax et jouer au golf 5x par semaine. ⛳
On dit que « First time founders think about their exit. Second time founders think about their legacy ». Je ne sais pas qui a dit ça, mais il a raison. Têtu et Bouchard, sans les connaître personnellement, je doute qu’ils soient motivés par un exit purement monétaire. 💰
Je cherche un projet pour m’amuser pour les prochaines années. Avoir du fun, être heureux de me lever le matin, m’épanouir, être utile, aider les autres. Et aussi faire de l’argent. Pas parce que j’en ai de besoin, mais plutôt parce que pour réaliser des beaux projets ça en prend. Cependant, pour ma poche, aucun doute que si je fais du bon travail alors elle va en profiter. 🫰
Par ailleurs, ma façon d’aborder un projet à changé énormément.
J’ai toujours tout démarré tout seul ou presque. Je suis pas pire dans plein de trucs, mais expert en rien. Après avoir travaillé avec une équipe ultra talentueuse et passionnée chez DashThis, c’est clair que ma priorité sera de refaire une équipe rapidement. Comme dirait mon pote Phil T, tout seul on va plus vite, à la gang on va plus loin. 🤘
Puis je pense que je comprends mieux que mon rôle, là où je suis le meilleur, est dans l’inspiration, la vision, raconter l’histoire, le pourquoi on fait tout ça, guider, donner la direction, aider les autres à donner leur meilleur. Pourtant, je me trouve plutôt mauvais, timide et introverti, mais faut croire que c’est seulement un gros syndrome d’imposteur. Ce n’est pas nouveau, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi on me nommait capitaine quand je jouais au football il y a 30 ans. 🏈
Puis, malgré toutes mes histoires d’horreur avec des associés, je suis toujours ouvert à travailler avec des «partners». Je referais équipe avec mon pote Tony n’importe quand. Nous sommes le cas typique du visionnaire / intégrateur aux personnalités complémentaires.
Évidemment, pour les autres, je vais être beaucoup plus prudent et moins naïf. Je vais me fier sur ma femme pour identifier les prochains narcissiques manipulateurs contrôlants que je vais croiser. Et je vais l’écouter si elle met son veto. 🚷
Tout ça pour dire que je suis présentement sur une track inspirante. Je suis actif sur la planche à dessin. J’ai même acheté un nom de domaine. Ben oui, c’est classique. Faut toujours commencer par le nom de domaine. C’est comme ça! 🤣
Puis la grande question «C’est quoi?» Tut tut tut… sois patient jeune Skywalker. C’est drôle, j’ai dis la même chose quand je travaillais sur DashThis il y a 13 ans. Pour l’instant, disons que je reste dans mon domaine. Techno. Internet. AI. Simplifier le quotidien des gens.
À suivre! 😎