On n’y pense pas souvent, mais notre identité numérique laisse des traces. Des traces grosses comme des pas de brontosaure dans la neige molle. C’est encore pire quand on fait parti d’un réseau : MSN, Google, Yahoo! et d’autres plus ou moins gros.
Pourquoi? C’est bien simple. Google par exemple. Avec notre compte Gmail, on se retrouve connecté avec le même identifiant sur beaucoup d’autres services et même la recherche. Mon email apparaît dans le haut de Google me signifiant que je suis connecté. Gênant de chercher « femmes nues avec du chocolat sur les seins », non?
Autrement dit, si Google le veut, il peut savoir et étudier tout ce que je recherche. Vu autrement, Google peut lire dans mes pensées parce que je cherche une pizzeria à Québec, que j’envoie un GMail à mes amis pour un party, etc, etc. Qu’est-ce que ce sera avec le GPhone, le truc de paiement Google et autres gogosses qui seront omniprésentes?
Dans quelle mesure une entreprise analyse-t-elle ces données? Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je gagerais pour une bonne partie. Ces informations valent de l’or après tout. Politique de vie privée? Mouais… on est pas derrière eux pour voir ce qu’ils font, non? Et la tentation de profiler un utilisateur pour des profits peut être plus grande qu’un slogan du genre « don’t be evil »!
Est-ce mal? En théorie, je ne pense pas. Le but ultime pour ces entreprises est de fournir des publicités (ou de l’information) fortement susceptible de nous intéresser. Plus on nous connaît, plus on a de chance de nous fournir du bon contenu.
C’est encore plus facile sur un réseau : « Bonjour M. Guérin, vous avez été sur un site d’automobile dernièrement faire une recherche sur une BMW, ensuite vous avez recherché de l’info sur Boston et comme vous êtes maintenant sur un site de football, que diriez-vous de louer cette BM pour aller voir les Patriots à Boston en fin de semaine grâce à cette merveilleuse promo? »
J’exagère? À peine. Le « M. Guérin » est de trop.
Donc, à chaque trace que l’on laisse, on améliore les chances d’avoir du contenu qui nous intéressera. Et c’est parfait ainsi parce que s’ils savent que je suis un homme, nul besoin de m’envoyer des pubs de trucs de beauté pour femmes.
Puis en pratique maintenant? Dur à dire. Certains doivent être respectueux de leur politique de vie privée, mais pour d’autres, on peut sûrement croire que où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie.
Pour ma part, ça ne me dérange pas en autant que je puisse :
– Savoir tout ce qui est enregistré sur moi
– Combien de temps c’est conservé
– Où ça a été enregistré
– Que je puisse modifier ces informations et/ou les supprimer à volonté
– Mettre mes conditions d’utilisations pour les données « opt-in » ou « opt-out »
– Comment celles-ci sont et/ou ont été utilisées
– Pouvoir tout supprimer facilement et simplement. C’est à dire pas de maison des fous avec un labyrinthe administratif impossible à franchir où il vaut mieux laisser tomber plutôt que s’entêter a vouloir effacer nos données.
Est-ce la réalité? Bien sûr que non. Demandez à un fournisseur de service de lister toutes les données sur vous pour rire…
Vous en pensez quoi, l’accumulation et l’analyse de données sur nos profils, bonne ou mauvaise chose?