Compétition et pizza

Est-ce qu’il faut avoir peur de la compétition? Est-ce que c’est trop risqué d’essayer de percer un marché saturé ou presque?

La compétition, surtout dans le monde du Web, peut vous faire passer des nuits blanches. En effet, les limites géographiques ne nous protègent plus et nous sommes exposés à la concurrence de boîtes à l’autre bout de la planète.

Mais il ne faut pas en faire des ulcères non plus.

L’exemple classique est Google. Le marché de la recherche était rempli de géants quand 2 jeunes inconnus sont arrivés avec un outil qui a fait passer ces géants pour des amateurs.

Je pense aussi à une boîte comme NVI qui n’a pas inventé le concept d’agence Web. Pourtant, ils s’enlignent pour être le leader au Canada en moins de 10 ans malgré la compétition de boîtes de comm plus grosses, plus réputées et mieux établies.

Il y a plein de boîtes comme ça qui naissent dans un marché déjà occupé, mais qui trouvent le moyen de prendre la pole position.

Je compare souvent ça aux pizzerias. Je me demande si un marché peut être plus saturé que celui de la pizza. Il y a les restaurants, la livraison, le congelé, les épiceries, la cuisine maison, etc.

Plus saturé que le monde de la pizza c’est le trafic à Montréal à un vendredi à 15h.

Pourtant, ça se réinvente constamment et il y en a toujours un nouveau qui réussi à faire du fric avec la pizza.

La compétition m’intéresse d’autant plus que mon entreprise actuelle grandit dans ce contexte. Nous n’avons pas inventé le reporting ni les dashboards. C’est vieux comme le boulier.

Est-ce que c’est possible de percer un tel marché? Oui.

Comment? En réinventant les solutions.

Les problèmes, outils et technologies changent constamment. Une solution qui était bonne l’année dernière pourrait être désuète cette année grâce aux nouvelles possibilités d’aujourd’hui. L’idée c’est d’être à l’affût de ces nouvelles possibilités et d’imaginer comment les adapter à un problème existant.

Pas besoin d’inventer un marché comme la majorité des startups tentent de le faire. On peut très bien regarder les entreprises existantes et faire mieux qu’elles. Pour m’être frotté aux banques et autres kossins administratifs entourant la gestion d’une entreprise, je peux dire qu’il y a place à amélioration dans le domaine. Là, comme dans une foule d’autre. Transport, ressources humaines, médical, immobilier, etc.

Bref, avoir peur de la compétition et des marchés saturés? Au contraire, c’est une mine d’or d’opportunités. Sûrement pas facile, mais rien d’impossible.