Incontournables ces semaines de 80 heures

Ha l’ironie. Moi qui prône un équilibre entre travailler et chiller un max, on se fait avoir des fois. Mon ancien collègue JiPi m’envoit cet article hier sur Facebook en disant que ça lui rappelait mon blogue.

Ironie?

Oui, parce que justement, ces temps-ci, la balance prend le bord. Je dois bien faire des semaines de 70-80 heures. Pas le choix. Il y a des projets à livrer, des deals a closer, des updates à faire, du développement à continuer et même un nouveau site Web à mettre en ligne.

Patow! Dans les dents le work-life balance.

Mais ce n’est pas grave, parce qu’au fond, qui connait un entrepreneur qui n’a pas eu son lot de semaines de fou? On a pas le choix après tout. On ne bâtit pas une entreprise à temps partiel ou avec un horaire de fonctionnaire bénéficiant des semaines de 32 heures l’été. There’s no such thing as a day off quand on est à son compte.

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Startups et chaleur humaine

Chaleur humaine. Je trouve ça poétique par rapport au mot « relation ». Il y a un poète en poncho et chapeau de paille qui sommeille en moi, c’est bien évident. Mais bon, je m’égare là.

Chaleur humaine disais-je donc.

Mon billet d’hier m’a amené quelques discussions intéressantes, principalement par rapport aux événements sociaux où je dis que c’est une perte de temps. Ça mérite un peu de nuance.

Qu’on se comprenne bien : Je ne crois pas qu’on puisse faire une entreprise tout seul de son côté sans jamais parler à des gens. Les affaires, c’est d’abord et avant tout une question de relations humaines et de confiance. On n’achète pas un produit, on achète une relation.

Comme me disait Gozmike sur Twitter « Startup in a vacuum is a great way to build something nobody gives a shit about ». Et comment!

Seul dans son silo, c’est mal

Je dis depuis toujours qu’il faut parler de ses idées, sortir dehors et confronter ses projets au vrai monde. Moi le premier : Mes idées sont très bonnes jusqu’à ce que j’en parle. C’est bon pour l’humilité, mais c’est aussi excellent pour enrichir un projet.

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5 pertes de temps à éviter dans une startup

Avec l’expérience, on voit les choses différemment. Comme décider ce qui est une priorité et ce qui ne l’est pas. Ou ce qui est un must-have et un nice-to-have. Surtout en mode bootstrap où l’argent est limité avec le temps comme contrainte non-négociable. Voici donc 5 endroits où j’ai coupé au fil du temps.

1. Le contenant

Ok, on aime tous ça un beau produit avec une belle enveloppe. Comme entrer dans un resto au design incertain. Ça nous laisse une impression douteuse. Par contre, dans un projet Web, à moins d’avoir un co-fondateur, un copain ou une soeur designer qui va s’en occuper gratos, aussi bien se débrouiller avec les moyens du bord.

L’important n’est pas la boîte, mais ce qu’il y a dedans. Par exemple, avec DashThis, j’ai compris que je tenais quelque chose de pas pire la journée où une compagnie en Suède m’a donné un mandat malgré la première version du site qui était terrible. Maintenant, on peut imaginer ce que ça va donner dans un bel emballage.

Donc si on doit choisir entre le contenu et le contenant, je choisis le contenu. Le reste viendra plus tard.

2. Adwords et autre PPC

On peut faire quelques tests pour attirer des visiteurs, mais seulement en se permettant un très petit budget. Moins de 100$ par jour. Ça permet de tester le message et la conversion. Mais pas plus. Autrement, ça bouffe du cash très rapidement. Et de toute façon, si c’est nouveau, qui recherche ça? DropBox est un bon exemple de campagnes PPC ratées.

« “That’s what you’re supposed to do: hire a marketing guy, buy Google AdWords,” says Houston. “We sucked at it.” It was costing them $300 to hook one sign-up. »

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Avez-vous pensé à faire payer votre développement par les clients?

C’est connu, je n’aime pas trop le financement. Du moins, pas au démarrage. Pour passer à la vitesse supérieure en phase de croissance, OK, mais au démarrage, le meilleur financement c’est les ventes.

Si j’avais eu du financement il y a un an, je me serais probablement pété la gueule et avoir dû faire un pivot. Un pivot, c’est le mot sexy à la mode qui veut dire « Je me suis pété la gueule. #fail ». C’est ce que font les startups qui reçoivent du financement pour une idée bidon. Avant de tirer la plogue, les financiers demandent un changement de cap dans l’espoir de sauver la mise. De pivoter. Ça sonne moins loser au bar quand on drague une nana disons.

Une approche plus lente, mais plus sûre est de développer par les ventes. L’idée est de concrétiser sa vision, mais en la finançant par des ventes.

On a donc un produit de base auquel on aimerait ajouter telle et telle fonctionnalité. Mais ça coûte des bidous tout ça. Et si on vendait cette fonctionnalité à quelqu’un? En lui faisant un prix d’amis en plus. Il a ce qu’il recherche, on a notre fonctionnalité développée et financée par quelqu’un d’autre.

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L’ère post-Percute / Nofolo, un an plus tard

Ça fait un an aujourd’hui que j’ai quitté Percute / Nofolo. C’est long, mais court en même temps. On dirait que c’était hier.  D’un autre côté, Nofolo a beaucoup de succès et a engagé plein de monde depuis. C’est l’fun de voir ça!

Probablement que la moitié des employés n’auraient aucune idée de qui je suis si je me pointais là-bas. Pourtant, je leur ai demandé de mettre un buste en bronze bien en vue dans l’entrée et qu’ils rendent un culte quotidien avec le sacrifice d’un agneau albinos, mais il semblerait qu’ils aient d’autres priorités…

Des regrets?

J’ai jamais aimé le concept des regrets. Quand je décide, j’assume. C’est certain que je ne suis pas fait en bois et qu’on passe par toutes sortes d’émotions et de questionnements. Surtout que ça faisait 5 ans que je bossais là-dessus (Percute a vu le jour en 2006). On ne parle pas de faire une folie comme changer de pâte à dents Crest pour du Colgate.

En quittant, deux choses pouvaient se produire : Je réussi ma nouvelle aventure ou je me plante. Si je me plante, je n’aurai pas de regrets parce que j’aurai essayé et fait mon possible.

Le bon

Le gros avantage de quitter aura été de retrouver une liberté d’action. Ça guette beaucoup d’entrepreneurs de type « technicien ». On part des trucs en ayant les mains 100% dedans. Puis avec la croissance amène la gestion et d’autres responsabilités qui font qu’on s’éloigne de ce qu’on aime faire. Dans mon cas, j’aime résoudre les problèmes des gens en leur patentant des outils.

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Les affaires par essais et erreurs

« Ça ne marchera pas ton truc »

Si je m’étais arrêté à chaque fois qu’on m’avait dit ça, je n’aurais pas duré 3 mois. Pourtant, ça fait 12 ans que ça fonctionne pas pire! Même aujourd’hui près d’un an dans l’aventure DashThis, on a des clients dans plusieurs pays et du boulot à ne plus savoir par où commencer. Pas pire quand même pour « autre » projet qui ne marchera pas!

C’est tellement tannant ces gens qui ont la vérité infuse, qui comprennent exactement le marché et qui sont spécialistes dans tous les domaines. Eux autres ils l’ont l’affaire!

En réalité, ça représente une ouverture d’esprit plutôt étroite. En effet, si j’étais à leur place et que je connaissais la recette exacte pour faire une tonne de fric, j’arrêterais de parler et je l’appliquerais. Ciao bye suckers! Non?

Non.

La réalité, c’est qu’il faut expérimenter à fond. Faire plein d’essais, plein d’erreurs, prendre du recul, apprendre et recommencer jusqu’à ce que ça fonctionne.

La réalité c’est qu’on se trompe la majorité du temps.

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Comme Instagram, moi aussi je vais vendre 1 milliard d’ici 2 ans

Tout le monde moindrement au courant a entendu la nouvelle que Facebook a racheté la startup Instagram pour la modique somme de 1 milliard de dollars. Ou 1000 millions. Ou 1 000 000 de 1000$.

Ç’est du fric. Beaucoup de fric.

Mais est-ce tant que ça?

Oui, quand on considère qu’Instagram est une petite boîte de 13 employés qui ne fait pas un rond de revenu. Zéro. Nada.

Le boss se mettra 400 M$ dans les poches pour avoir bâtit un truc qui ne fait pas une cenne de fric. Quand même! Les employés eux se partageront un p’tit 100 M$.

Plus sérieusement, je pense que c’est un deal qui est insensé. Ok, Instagram est très populaire et à attiré 30 millions d’utilisateurs en 2 ans, ce qui est phénoménal. Ok, Facebook se sentait menacé puisque le partage de photos est un morceau stratégique de leur plateforme. Ok, ils ont acheté une équipe talentueuse. Ok, j’imagine qu’ils sont compétents et ont réfléchi avant de dire oui.

Mais 1 milliard?

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Ton idée ne vaut rien. Tout est dans l’exécution.

Tu t’es réveillé avec l’idée de siècle ce matin? Tu veux en parler, mais tu exiges un NDA à tout ce qui bouge? Ou pire, tu parles en paraboles cryptées pour être certain qu’on ne comprenne rien? Bienvenue dans le club de ceux qui n’ont pas compris comment ça marche!

En théorie, si je mettais mes idées dans un pot et si chaque idée avait une valeur, je pourrais profiter de la vie sur une île des Bahamas avec un pina-colada à la main.

Dans la réalité, une idée ne vaut rien. Que dalle. Fuck all. Niet. Pas un rond. Zéro. Nada.

Comme le dit le fondateur de Hootsuite Ryan Holmes, quiconque croit que leur idée est unique est un vert (green) ou ne comprend pas comment les choses fonctionnent.

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Pourquoi je ne veux pas de financement de démarrage

Mon frère m’a envoyé cette belle affiche détaillant où vont nos impôts. Puis il me dit « Il n’y a pas une subvention pour toi là dedans? ».

Oui et non.

Oui, car en fait il y a plus de 270 programmes d’aide, subventions et autres crédits pour les entreprises au Québec. C’est assez capoté. Perso je couperais tout ça, mais ça, c’est un autre débat. (NDLR, et si on coupait tout ça en échange de la gratuité scolaire?)

Non, car je ne suis pas au chômage, je suis éduqué, je ne suis pas un artiste ni un agriculteur, ni handicapé ni un immigrant, je ne suis ni dans un créneau écolo ou social, puis je suis un homme de surcroît. Sans compter que je tourne sur mes 35 ans cette année alors au diable les programmes pour jeunes entrepreneurs qui se terminent à 34 ans.

Il reste quoi alors? Ha, mais il en reste mon pote! Pensez-vous que sur 270 programmes il n’y a rien pour moi, pauvre petit citoyen mis de côté? Oui, il y a de quoi. Mais attache ta tuque avec du duck tape mon chum car tu te lances dans une virée infernale.

De un, ça va prendre mon temps pour faire un plan d’affaires. Plan d’affaires qui sera essentiellement composé de blabla que personne ne lira / ne comprendra, de prévisions financières qui sont aussi bonnes que les prévisions de Jojo Savard, d’analyse de marché qui fait du sens jusqu’au jour où l’on s’y frotte réellement à ce marché.

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C’est bien meilleur avec de vrais morceaux d’humains

Faut arrêter de voir 37 Signals et les autres vedettes du Web comme étant la seule voie à suivre. La réalité, c’est que comme Youtube et Facebook, il y a peu d’appelés et encore moins d’élus dans le rayon des histoires à succès multi-millionnaires.

Est-ce que ça veut dire qu’on ne peut pas faire du business en ligne et bien réussir? Non, au contraire. Mais il faut revenir sur terre et comprendre que les affaires, en ligne ou pas, ça se passe surtout entre des humains.

Quelques chanceux peuvent exploiter un commerce entièrement automatisé, sans support ou presque, tout en sirotant un pina-colada sur une plage pendant que les millions entrent à coups de camions.

Pour le commun des mortels, les affaires resteront une histoire de poignée de mains, de confiance et de relations. Ça s’applique en ligne également.

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