Compétition et pizza

Est-ce qu’il faut avoir peur de la compétition? Est-ce que c’est trop risqué d’essayer de percer un marché saturé ou presque?

La compétition, surtout dans le monde du Web, peut vous faire passer des nuits blanches. En effet, les limites géographiques ne nous protègent plus et nous sommes exposés à la concurrence de boîtes à l’autre bout de la planète.

Mais il ne faut pas en faire des ulcères non plus.

L’exemple classique est Google. Le marché de la recherche était rempli de géants quand 2 jeunes inconnus sont arrivés avec un outil qui a fait passer ces géants pour des amateurs.

Je pense aussi à une boîte comme NVI qui n’a pas inventé le concept d’agence Web. Pourtant, ils s’enlignent pour être le leader au Canada en moins de 10 ans malgré la compétition de boîtes de comm plus grosses, plus réputées et mieux établies.

Il y a plein de boîtes comme ça qui naissent dans un marché déjà occupé, mais qui trouvent le moyen de prendre la pole position.

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Et la tienne, elle est grande?

Alors mon pote, tu as une entreprise de 30 ou 45 employés? Même 87? Bravo, c’est remarquable.

Mais fait pas chier non plus. Il te reste encore quelques efforts à faire pour rejoindre Google et leur 53 000 employés.

On croise des entrepreneurs des fois qui ont oublié de faire le plein d’humilité. Regarder les gens de haut parce qu’on a une poignée d’employés de plus, ou même quelques dollars de chiffre d’affaires en surplus, ça ne change pas grand-chose.

La réalité, c’est qu’il n’y a pas vraiment de différence entre une entreprise de 10 employés et une de 60 ou même de 90. En bas de 100 employés, c’est considéré comme une petite entreprise.

Pas une moyenne, une petite.

Oui mon pote. T’as moins de 100 employés? Alors t’en a une petite.

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Tiens, j’avais oublié ce à quoi ressemblait la vie

La bonne nouvelle c’est que les affaires vont bien. La mauvaise nouvelle, c’est aussi que les affaires vont bien.

Oups!

La première année d’une entreprise, c’est amusant. C’est le rêve, les balbutiements, on bosse sans avoir de comptes à rendre (ni de comptes qui entrent, mais bon).

La 3e année, en supposant qu’on ait survécu à la 2e année, c’est là que c’est ça devient payant, que le gâteau a figé et que ça s’annonce bien pour faire partie du 20% des entreprises qui fêteront leur 5e anniversaire.

Mais la 2e? Putain!

Quelques yeux avertis auront remarqué une diminution de ma présence ici sur ce blogue, sur Facebook et ailleurs comme dans les 5 à 7. Déjà qu’elle était réduite l’année dernière, là c’est carrément à sec.

Il y a tellement de morceaux à coller pour que le casse-tête tienne. L’intégration des employés, la gestion des attentes des clients (vendre assez pour faire entrer du fric, mais pas trop pour ne pas nous mettre dans le pétrin), le développement de la nouvelle mouture du produit tout en continuant la mise en marché, structurer le message, continuer les tests, rappeler qu’on existe, s’assurer que le produit est aligné sur les besoins de notre clientèle, etc.

En gros : Vendre. Produire. Tester. Vendre. Gérer. Livrer. Ajuster. Répéter. Vendre.

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La croissance a tout prix

« Only two things grow for the sake of growth: businesses and tumors »

Lu dans un interview de Jason Fried, cette petite citation met des mots sur ma manière de voir les affaires. Mes affaires surtout.

C’est important de faire du fric. Très important et même critique. Pas d’argent, pas de business. C’est un OSBL ou un hobby.

Le fric n’achète pas le bonheur, mais il ne nuit pas non plus. Les enfants ne manquent de rien, ça permet de voyager et de se tracasser plus avec la fin du monde qu’avec la fin du mois.

Mais passé un certain seuil où c’est stable, les affaires vont bien, pourquoi vouloir grossir à tout prix? Quand on regarde les sociétés publiques, ces dernières années ont apportés beaucoup de problèmes : Vision à court terme ou profit instantané au risque de mettre en jeu la rentabilité à long terme. Pire, ça peut donner lieu à des magouilles pour satisfaire les actionnaires toujours plus voraces.

Ça dépend des gens, bien sûr. Certains sont motivés par le fric, le pouvoir et le standing qui vient avec le succès. Perso, les affaires sont le moyen de réaliser mon but. Et mon but, c’est de profiter de la vie.

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Needium et la dure réalité des startups

Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais selon toute vraisemblance, l’aventure Needium serait terminée (rien d’officiel, mais les signes de vie sont plutôt faibles). Une fin comme la plupart des startups Web : Un échec.

Pourquoi j’en parle si c’est une banale fermeture comme tant d’autres? Principalement parce que Needium est une des entreprises phares du monde startup québécois. Tout le monde du milieu en avait entendu parler. Tout le monde connait Sylvain Carle et Sébastien Provencher, les fondateurs.

Même avec des vedettes du milieu, même avec un million en financement, démarrer une entreprise Web est un pari risqué où il y a plus de perdants que de gagnants. C’est plate, mais c’est ça. Si c’était facile, tout le monde le ferait.

D’ailleurs, pas mal tout le monde se doutait que c’était le début de la fin quand l’un et l’autre ont annoncé leur départ en même temps. Une startup qui perd ses deux fondateurs en même temps à ce stade-ci? Difficile de penser que c’était parce que la compagnie faisait des millions de profit et que l’avenir était radieux.

Bien sûr, on aurait espéré un meilleur dénouement pour eux. Personne ne se réjouit d’un échec. Mais c’est ça aussi entreprendre, c’est d’essayer sachant qu’on a que peu de chances de réussir.

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Facile lancer une entreprise SaaS?

Ça fait déjà 16 mois que je bosse sur DashThis. Beaucoup de progrès ont été fait. Les revenus sont là et nous sommes maintenant six à bosser là-dessus plus un autre qui se joindra à nous dans 2 semaines.

Tout ça n’aurait pas été possible si nous n’avions pas pris le détour du service personnalisé. En effet, avec un plan moyen à 99$ par mois, un taux de conversions de 3%, ça prend donc 850 clients actifs pour faire 1M$ de dollars de chiffre d’affaires. Puis pour les avoir, il aura fallu s’être fait connaître auprès d’environ 30 000 clients potentiels.

Arrangez-ça comme vous voulez, on ne retient pas l’attention de 30 000 personnes ciblées, des décideurs en plus, dans un domaine niché en 3 jours. Sans parler du cycle de vente.

Rien d’une balade dans le parc quoi.

Le service personnalisé présente 3 gros avantages :

Des entrées d’argents importantes

Avec un seul projet, nous pouvons encaisser 2 000, 5 000 ou même 25 000$. Ça remplit bien la cagnotte et ça permet de payer l’épicerie.

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Startup et point de bascule

On a beau avoir de l’expérience dans le démarrage d’entreprise, on apprend à chaque fois et ça ne se passe jamais comme la précédente.

En 1997, j’ai juste eu à programmer, avoir un peu de talent et être à la bonne place au bon moment. Puis du jour au lendemain je faisais 10 000$ par mois à partir de mon sous-sol (US avec le dollar canadien à 0.63$!) avant de revendre à gros prix avant que la bulle ne pète.

Facile!

En 2005, le contexte de consultant où je bossais m’a permis de lancer Percute à peu de frais. Puis cette idée de faire des Swaff m’a amené vers un nouvel associé doué de la parole qui a ce don de faire aligner des planètes. Résultat, Nofolo est né d’un accouchement sans complication, en bonne santé et se porte très bien aujourd’hui.

Facile!

En 2011, je lance DashThis. Pour une fois, ce n’est pas aussi facile. On peut comparer ça aux études universitaires versus secondaire. Là, je dois travailler fort en étant très incertain du résultat. D’ailleurs peu de gens vont croire à mon projet.

Comme sauter en parachute et douter qu’on a bien vérifié d’avoir mis le parachute dans le sac.

Persévérance et travail acharné. C’est pas mal ça.

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Dans le business du non-sexy

On entend beaucoup parler des vedettes, des nouveaux kossins au goût du jour, de la nouvelle startup qui a le spotlight parce qu’elle fait un geolocal-instagram-social-gamify-cloud-mobile-QR pour les aveugles albinos unijambistes champions de trottinette miniature.

Pourtant.

On entend moins parler des autres. Le 99% restant, ces entreprises qui font leur affaire sans faire trop de bruit. On en parle moins tout simplement parce qu’elles ne sont pas sexy.

Sexy?

I’m not sexy and I know it

Prenons une firme qui développe une suite de logiciels comptables ou encore une application pour aider les arpenteurs ou bien une autre qui optimise les routes pour une flotte de véhicule de livraison. C’est tout sauf sexy.

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La nuance entre startups bootstrappées et financées

Le capital de risque, principalement d’amorçage et de démarrage, est de plus en plus d’actualité ces derniers temps au Québec. Hier par exemple, l’annonce d’un accélérateur techno dans Saint-Roch à Québec.

Et c’est tant mieux!

Tant mieux parce que plus il y a d’outils, d’exemples à succès, de financement, de mentorat, plus ça motive l’entreprenariat.

Pour certains, appelons-les entrepreneurs hardcore, tout ça n’est pas essentiel. Ils se lèvent le matin et se bottent le cul jusqu’au soir pour réussir. Ils vont monter leur entreprise de toute pièce avec leurs économies ou 2-3 jobs en même temps. Ce sont des adeptes du bootstrapping.

Chez ces gens, je remarque une grosse différence par rapport aux entrepreneurs financés : L’importance du modèle d’affaires.

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Startup n’est pas une qualité

Il y a un buzz positif autour des startups. C’est même un mot cool pour draguer les nanas dans les 5 à 7. Mais dans les faits, une startup n’est rien d’autre qu’une entreprise en démarrage. Et c’est surtout la phase où il faut rester le moins longtemps possible.

Pourquoi?

Parce que si tout le monde peut lancer une startup, peu la réussisse. En effet, la majorité des startups ne vivent pas 1 an. Encore moins 5.

Parce que le démarrage est la période la plus difficile, la plus critique, la plus stressante. On est constamment en mode survie. Pas de luxe. Pas de vacances. Pas de repos.

Parce que c’est un échec jusqu’à la preuve du contraire. On s’investit corps et âme dans un échec en devenir. Il faut bosser fort pour transformer ça en réussite.

Parce que personne ne nous prend au sérieux. Perso, je dois jouer au politicien chaque fois qu’on me demande « combien êtes-vous » ou « qui sont vos clients majeurs ». Personne ne veut faire affaire avec un plouc qui va fermer dans 6 mois.

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