Les 3 conditions essentielles d’une startup qui réussit: Le fric, Le fric et le fric.

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Je me suis récemment mis à paraphraser les 3 conditions d’un bon placement immobilier à la sauce startup. Les grands bonzes de l’immobilier connaissent par cœur les 3 règles du succès:

Location, location, location.

Si on convertit ça pour les startups, ça serait :

Le fric, le fric, le fric

Le fric parce que sans revenus, sans modèle d’affaires ou sans clients (un client ça paye, un utilisateur, pas nécessairement) c’est un hobby. Un passe-temps. Un organisme sans but lucratif peut-être. Mais définitivement pas une business.

Le fric parce que même si vous avez des investisseurs qui vous disent de vous concentrer sur la base d’utilisateurs avant les revenus, il faudra tôt ou tard faire sonner la caisse. Et soyons sérieux, les Facebook et Instagram de ce monde sont une exception plutôt que la règle. Pour le commun des mortels, le fric devrait faire partie du quotidien au même titre que le produit et le marketing.

Le fric parce que, pour ceux qui rêvent de liberté du moins, c’est le chemin à prendre. Avec des revenus, surtout des profits, ça donne du poids face à des investisseurs ou des acheteurs. C’est plus facile de contrôler son avenir. Comme quand papa payait tout versus quand vous avez eu votre premier boulot. Vous vous souvenez de votre premier chèque de paye, n’est-ce pas? Ce chèque c’était un passeport pour la liberté!

Le mien, alors que je bossais dans un resto chinois, était de 200 quelques dollars. Ayoye la joie! Je venais de décupler mon pouvoir d’achat!

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Un p’tit pure-play get together quelqu’un?

J’aimais bien l’époque où j’organisais les SWAFF (Soirées Web et Affaires). J’y ai rencontré un tas de monde intéressant. Ça fait un moment que je pense à organiser de quoi par rapport aux startups / pure-play. J’en avais parlé l’année passée, mais ce n’était pas, mode startup oblige, une priorité.

Un lunch avec le très sympathique Albert de Crowdbase la semaine dernière a remis le projet sur l’ardoise bien que je n’aie rien d’arrêté comme idée.

Quelques réflexions en vrac :

Plus pure-play que startup : C’est de la terminologie, mais je ne sais pas si on peut dire que DashThis est encore une startup. On a un projet concret et qui a atteint une maturité de développement. On a des clients, des revenus et même des fans. On est définitivement une pure-play, i.e. une boîte entièrement virtuelle qui fait des affaires via Internet.

Et encore. Je crois qu’il ne faut pas être trop restrictif. Cinoche.com est un bon exemple. Ce n’est pas un produit comme tel ni du service, mais c’est sur Internet, entièrement virtuel et ça marche. Ça fit dans le moule d’après moi. Même chose pour NSI Solutions.  C’est du service d’intégration, mais tout est via Internet. Ou encore une agence Web qui planche sur un produit, ça fait parti du bandwagon.

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Mieux qualifier les prospects

S’il y a une place où j’essaie constamment d’optimiser, c’est dans la qualification des prospects. Ça peut sembler étrange de la part d’une boîte virtuelle, mais même 100% pure play, il y a des gens qui sont sur terre uniquement pour nous pourrir la vie

Un exemple?

Le gars de Nouvelle-Zélande qui est trop paresseux pour essayer notre produit et qui veut une démo. Fuseau horaire oblige, on prend un rendez-vous le soir à 20h pour l’accommoder. Le dude ne se présente pas. Envoie un email d’excuses une heure plus tard comme quoi il a oublié de nourrir son chat. Recédule. Encore une excuse. Redécule. Fini par lui parler. Fait un demo. Répond à ses questions. Allonge se période d’essai. Répond à ses 178 emails de questions envoyés l’un après l’autre. Met son boss et le gars des TI dans la loop. Nous fait faire 8 soumissions avec 15 révisions chacune.

Pis finalement, il laisse tomber. Trop compliqué qu’il dit.

On les appelle les mofo ceux là.

Ou encore :

La grosse shop qui veut son projet pour hier. Ok, on pèse sur l’accélérateur et on réserve les ressources. Après tout, on veut lui en mettre plein la vue pour qu’il devienne un client super payant.

Ha mais wo là mon pit, est-ce que ça a passé par le comité d’analyse des besoins? Est-ce qu’une analyse des différents outils a été effectuée?

Révisions du devis. Révisions de la soumission. Avec un « s » parce que ça mange beaucoup d’itérations ces p’tites bêtes là.

3 mois plus tard : On a le go du comité d’analyse des besoins. Yé!

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C’est pas signé, mais ça va marcher. C’est certain!

On devient plus terre-à-terre avec le temps. On ne croit plus au père Noël. On ne croit plus ce que dit un politicien. On s’est fait à l’idée qu’il n’y a que deux choses inévitables : La mort et les impôts.

Et si vous êtes comme moi, on ne s’en fait plus avec un client qui dit qui va signer. On pourra fêter quand ça sera signé, mais pas avant. Et encore. J’ai appris à fêter quand le chèque est bel et bien encaissé.

Ha, je me rappelle ma jeunesse. Chaque fois qu’un client me disait « ok, j’embarque » je sautais de joie. Comme quand on trouve un 20$ par terre.

Si tous ceux qui m’ont dit ça dans les 15 dernières années avaient réellement signé, je serais sûrement plus riche que Crésus.

Mais non. On apprend vite à déchanter quand on voit que les belles paroles ne se transforment pas toujours en signatures. Délais. Détails. L’avocat dit ça. L’associé était pas au courant. Budget coupé. Nouveau directeur chez le client. Le département des achats n’a pas approuvé. Fin d’année budgétaire. Etc. Les raisons sont infinies quand faut justifier qu’on ne signe plus.

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Un an sans bureau

Pour paraphraser le pote Michael et son « un an sans voiture », voici un bilan de notre année sans bureau. Mais contrairement à Michael, je ne ferai pas de photo zen pour illustrer mon propos 😉

Donc, comment ça se passe la vie d’une boîte Web sans bureau? Très bien! En fait, si ça n’allait pas bien, je doute que nous aurions duré 1 an. J’ai demandé récemment à ma gang leur avis sur la situation et pas un aimerait qu’on ouvre un bureau : Ils étaient unanimes : NO WAY!

Le travail à la maison a beaucoup d’avantages.

  • Pas de trafic (des fois je m’enfarge dans les jouets des flots en descendant au bureau, mais rien de plus)
  • Pas besoin d’une 2e auto (c’est grosso modo 10 000$ d’épargné par année)
  • Pas de frais de loyer (c’est le coût d’un employé ou presque)
  • Plus facile de garder les enfants malades à la maison ou lors de tempêtes
  • Je ne me sens pas mal de faire une sieste ou de partir 2h en vélo l’après midi
  • On se fait déranger moins souvent par les distractions d’un bureau
  • Beaucoup de liberté, flexibilité, d’autonomie. La confiance règne.
  • Avec les outils de collaboration que nous avons (Lync de Microsoft, Google Docs, etc) et une webcam, c’est comme si nous étions dans un bureau de toute façon.

Mais bien sûr, il y a aussi des inconvénients :

  • Ça demande plus d’autonomie et de discipline
  • Ce n’est pas fait pour tout le monde (tsé le gars qui n’arrive pas à vider une botte pleine d’eau même si les instructions sont sur le talon)
  • La proximité peut aider à favoriser l’échange d’idées (mais sans être nécessaire)
  • Ce n’est pas fait pour tous les types d’entreprise (ça se prête bien aux boîtes de produits virtuels)
  • Probablement plus compliqué pour les grosses équipes

On peut résumer le fait d’avoir fait une croix sur le bureau comme étant un choix de style de vie. J’ai déjà dit qu’on travaille fort et qu’on s’amuse fort. Je dis aussi que lorsque ton boulot est fini, passe donc tu temps avec tes kids, tes amis, va faire du sport, sort ta blonde, bref, fait n’importe quoi d’autre que d’être au travail.

Vous allez me dire que ça doit être difficile si mon bureau est à la maison? Quand c’est un style de vie, ce n’est pas le genre de truc qui nous embête.

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On travaille fort. On s’amuse fort.


We work hard. We play hard. Un classique!

Je pense que la plupart des entrepreneurs vous diront qu’il faut que démarrer une entreprise soit amusant pour endurer toute la merde les efforts qui viennent avec. Mieux, je pense que la plupart diront que c’est inutile d’être un bourreau de travail et bosser 100 heures par semaine.

En effet, passé un certain seuil, on a trop la face collé sur l’arbre qu’on ne voit plus la forêt. Et ce n’est pas évident de s’arrêter quand il y a encore des choses à faire.

Combien de fois que je me suis dis que je dois terminer tel truc le vendredi soir pour que le client soit content.

Et bien depuis quelques années, le client attend maintenant au lundi. Le vendredi c’est un jour sacré. Passé 16h, il n’y a pas grand chose qui pourrait me faire rater le martini spécial Steph et m’empêcher de cuisiner un super snack au bistro chez Steph.

Le week-end? Je prends quelques emails, fais 2-3 suivi, clair peut-être un peu de paperasse, mais je passe maintenant rarement plus de 2 heures à bosser. Le week-end, c’est le temps pour faire autre chose. En premier lieu, jouer avec les mômes, parler à ma blonde, recevoir des amis à souper, faire une ride de vélo de 4 heures, une power nap, écouter le football, etc.

Bref, n’importe quoi sauf travailler.

Déjà que la semaine est plutôt bien remplie. Ce n’est pas rare que je travaille jusqu’à 23h. Un moment donné, faut pas virer fou non plus. Tout est question d’équilibre. Et moi mon équilibre je la trouve dans un week-end vide de boulot. L’ordinateur fermé.

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Est-ce que ça fonctionne le cold email?

Alors mon pote, tu viens de terminer la première version de ton produit, tu es prêt à lancer ta startup et vendre des millions d’exemplaires? Mais holà, tu te rends vite compte que d’aller chercher les 10 premiers clients est plus dur que d’aller chercher les 100 suivants.

Zut.

Toi qui pensait que ça serait facile. Submit URL dans Google et hop, les ventes entrent au camion. Malheureusement, si c’était si facile, ça ne serait pas amusant.

Alors quoi? Tu te dis que tu vas contacter des clients potentiels. Bonne idée! Ça semble logique. Si la montagne ne vient pas à toi, va à la montagne tsé! Et puis, contrairement à du cold call, le cold email ce n’est pas gênant.

Mais avant de perdre ton temps, tu décides de chercher sur Google pour voir si d’autres ont déjà passé par là et s’ils ont eu du succès. Bonne idée! La question : Est-ce que ça fonctionne le cold email?

La réponse courte : Non.

La réponse longue. Non.

Aux débuts de DashThis, et même encore récemment pour tester, j’ai dû envoyer pas moins de 1000 emails à des prospects ciblés. Des fois j’avais un nom de personne, des fois non.

A/B testing a fond. Utilise Linkedin pour trouver les bonnes personnes. Teste plusieurs approches. Essaie d’entrer par les ventes. Essaie d’entrer par le support. Essaie d’entrer par la direction…

Résultat? Beaucoup d’efforts pour pas grand-chose. Ho oui, j’ai eu des clients directement grâce à ça. Un très bon même qui nous a donné notre 2e mandat d’importance.

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Comment vendre en ligne partout sur planète?

Une des questions que je me fais le plus poser est « Comment tu arrives à vendre partout dans le monde »?

De un, il ne faut pas croire que parce qu’on vend dans plusieurs pays qu’on vend nécessairement plus. Le terrain de jeu est plus grand, oui, mais ça amène d’autres défis. En particulier est que si je peux vendre à un australien, un australien peut lui aussi vendre à mon voisin.

Il n’y a rien de facile que ce soit local ou international.

De deux, dans un monde où un produit est assez uniforme au niveau planétaire, on n’a pas à se battre contre des barrières culturelles. Par exemple, introduire de la poutine au porc confit en Indonésie est probablement plus complexe que de vendre un téléphone intelligent. Les outils technologiques, je crois, ont plus tendance à être uniformes que d’autres domaines.

De trois, nous répondons à un besoin universel : Partout où il y a un accès à Internet, il y a des agences Web et marketeux qui font du business avec le Web. Et qui dit business, dit investissement et éventuellement, quelqu’un aura besoin d’un rapport ou d’un dashboard pour faire le suivi de performance.

Ceci étant dit, vendre à un néo-zélandais n’est pas plus facile que de vendre à son voisin. En fait, si on n’est pas capable de convaincre quelqu’un dans son entourage que le produit à de la valeur, difficile d’imaginer convaincre d’autres acheteurs dans d’autres pays.

On revient donc à la base : Identifier un besoin, proposer une solution qui a assez de valeur pour qu’une personne décide de vous payer en retour.

Mais tu t’en fous de ça right? Tu veux deux-trois trucs de pro? OK, ok… Lire la suite de « Comment vendre en ligne partout sur planète? »

Reveal, histoire d’un pivot

J’avais déjà parlé de Mémostars sur ce blogue. Une idée intéressante dans les mains d’un entrepreneur de talent comme Vincent Aubert, c’est rarement mauvais. Mais comme tout projet novateur, il faut arrimer le tout aux besoins du marché. Ça, c’est la partie où on se casse quelques dents avant de s’en mettre plein les poches. Si on se rend là.

Dans le cas de Mémostars, contrairement à beaucoup de startups, ils n’ont pas de problème de ventes, mais d’acquisition d’utilisateurs. Généralement, c’est l’inverse. On a des users, mais on est incapable de faire du fric.

Beau problème me direz vous? Ça dépend. Dans un modèle d’œuf ou la poule, les ventes doivent être en équilibre avec la base d’utilisateurs. Si les utilisateurs sont difficiles à aller chercher, on est pas plus avancé.

Heureusement, quand un entrepreneur a du pif qui écoute les clients, de nouvelles opportunités émergent. Gadon, il y a 2 besoins urgents parmi les annonceurs : Écouler les incroyables inventaires de pub vidéo et celui des éditeurs de contenu texte (blogues et journaux) qui ne survivent plus avec les seuls revenus bannières.

Bang! Ça en prenait pas plus pour faire naître Reveal!

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S’associer avec un inconnu

Il y a deux lecteurs cette semaine qui m’ont contacté pour me parler d’une éventuelle association avec une autre personne. Pas la même personne pour les deux cas, bien sûr, deux personnes différentes. Mais bon, vous comprenez.

Le point commun étant qu’ils sont en présence d’un inconnu, c’est-à-dire quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas quelque jours avant. Donc, pas un ami ou une connaissance. D’où leur interrogation sur le sujet.

Faut-il faire confiance? S’embarquer? Quels sont les risques? Les avantages?

C’est difficile pour moi de juger alors que je ne connais pas les types en question. Par contre, je peux raconter une de mes expériences.

Il y a quelques années, un type que je venais tout juste de rencontrer dans un 5 à 7, appelons-le Jim, m’offre de me rencontrer avec un autre type que je ne connais pas, appelons-le Bob, pour discuter d’un projet.

Jim que je ne connais pas vraiment et Bob que je ne connais pas du tout. Jim est un beau parleur qui sait mettre en confiance alors pourquoi pas. Je n’ai rien à perdre à écouter à part un peu de temps.

Bob a une Porshe, une grosse montre avec des cadrans dont il ignore la fonction et un beau veston. Ça impressionne sûrement les pitounes dans un bar, moi je suis plutôt accroché par un millionnaire en t-shirt / gougounnes. Mais bon, chacun ses goûts.

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