Un pissenlit comme type d’entrepreneur?

C’est toujours amusant de catégoriser les gens. J’ai lu dans le journal Les Affaires, les trois types d’entrepreneurs selon Claude Ananou de HEC Montréal. Ces types d’entrepreneurs vont comme suit.

Les pissenlits

Ce sont les entrepreneurs naturels. Des débrouillards nés dont rien ne les arrête quoi. Les pissenlits arrivent à se frayer un chemin, peu importe l’obstacle. Même à travers l’asphalte du stationnement.

Les chênes

Ils ont besoin d’une bonne terre, d’un environnement plus propice. C’est plus délicat et la naissance est plus difficile. Mais une fois que le tronc est bien pris, ça devient fort et difficile à déraciner.

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Refuser des clients?

En lisant le dernier billet de Paul Graham, startups in 13 sentences, j’ai particulièrement aimé sa phrase « it’s better to make a few people really happy than to make a lot of people semi-happy ». En effet, c’est une erreur que j’ai fait longtemps et que j’ai corrigé depuis un bon moment. Heureusement.

Ne pas essayer de satisfaire tout le monde

Quand on débute en affaires et que l’on cherche des revenus, la pire affaire est bien de devoir dire non à un client. On refuse des revenus. Ce n’est pas « naturel ». Un peu comme sauter d’un avion : il ne faut pas se tromper.

La tentation de prendre le plus de clients possible est forte, voire stressante. « Je ne peux pas laisser ce client aller chez le compétiteur », non? En fait oui. Et avec de la maturité, si on expose les bonnes raisons de notre refus au client, ça donne un p’tit coup à notre crédibilité et professionnalisme.

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Prioriser quand tout est prioritaire

– « Steph, fait ça en priorité! »
– « De quoi tu parles? Tout est à faire en priorité! »
– « Alors fait ça en top urgence priorité numéro 1 absolue! »
– « Ha ok, à la suite du reste donc. »

Si ça vous rappelle quelques souvenirs en lisant ça, vous avez sans doute un sourire en coin. En effet, les entrepreneurs et employés des p’tites boîtes connaissent bien cette réalité où tout est à faire pour hier. Comment ne pas rire quand on est à inventer un système ultra prioritaire pour classer et gérer les priorités alors que chaque tâche est en soi une priorité?

Et puis, par définition, comment une priorité peut être moins prioritaire? Si c’est moins prioritaire, c’est que ce n’est pas une priorité, non?

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Gérer son entreprise comme son lave-vaisselle

À chaque fois que je pars mon lave-vaisselle c’est la même chose : C’est un exercice de gestion de haut niveau! En effet, gérer un lave-vaisselle n’est pas une tâche à prendre à la légère. C’est du sérieux. Rien de moins. En fait, avant d’engager un gestionnaire, on devrait le regarder gérer son lave-vaisselle.

Résolution de problèmes complexes

Remplir un lave-vaisselle est un vrai casse-tête. Il faut constamment se demander comment le remplir de manière optimale. C’est un problème de maximisation de l’espace. Il faut le remplir assez pour ne pas avoir à laver manuellement, mais pas trop pour que la vaisselle soit bien lavée.

Gestion des ressources

L’eau, l’énergie, le savon et le temps sont des ressources précieuses. Le gaspillage n’est ni bon pour le lave-vaisselle ni bon pour une entreprise. Être trop radin n’est pas l’idéal non plus. Le lave-vaisselle peut nous aider à trouver un juste milieu.
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Colektivo : investissement 2.0

Julien Niquet, le frère de l’autre, travaille depuis un bon moment sur un projet de plateforme collaborative de financement. Ça doit bien faire 1 an qu’il m’a questionné à ce sujet. Je trouvais l’idée intéressante et voici que le projet est avancé sans toutefois être lancé.

Le principe est simple : Une communauté d’épargnants financent des entreprises et récoltent les intérêts. Pour les épargnants, c’est une alternative moins gourmande en frais de gestion que les fonds de placements tout en aidant des entreprises d’ici. Pour les entreprises, c’est une possibilité de financement probablement plus simple que les banques et VC traditionnels. Le tout sans garantie de prêt. Ça, c’est un gros plus. C’est déjà difficile de se lancer en affaires, quand il faut mettre sa maison en garantie en plus, ça en décourage plusieurs.

Par contre, je me demande à quel point un tel système peut être utile pour les startups. Comme dans le financement traditionnel, c’est sûrement facile d’attirer les investisseurs quand on a un carnet de commandes garni et une stabilité financière. Mais les startups n’ont jamais ça. Les seules choses qu’ils ont, c’est leur rêve et leur volonté!

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Alors, comment s’est passé 2008 chez Percute?

2008 a été notre première année complète chez Percute. Nous sommes maintenant en 2009 et toujours bien en vie. Le plus dur pour une jeune entreprise est de passer la première année alors que 30% cessent leurs activités avant 2 ans et 50% ne se rendent pas à 5 ans.

En fait, la technologie créée par Percute a un peu plus de 3 ans, mais la forme commerciale de la chose a un peu plus d’un an. Et il s’en est passé des choses durant cette année. Le plus gros a été de repositionner nos activités.

En effet, avec un Google Analytics dans les pattes, inutile de jouer au plus fin. Nous avons donc cherché des occasions d’affaires là où Google n’était pas. Et ça a très bien fonctionné! Ça me fait évidemment un petit velours après que plusieurs aient prédit notre mort. C’était sous-estimer la persévérance des entrepreneurs.

Le résultat?

Nous avons maintenant un produit et une offre de service de niche. Nous ne serons pas des vedettes du Web 2.0. Nous ne serons pas interviewé par les bonzes et autres gourous du Web. Nous n’aurons pas d’attention et/ou hype qu’ont plusieurs startups du Web. Il est même peu probable que nous soyons votre fournisseur de services de Web analytique un jour.

So what?

Et c’est parfait ainsi! Avec l’expérience, on se rend compte qu’on ne veut pas travailler avec tout le monde. La qualité avant la quantité quoi. Nous préférons avoir une p’tite boîte rentable avec des clients avec qui nous sommes heureux de travailler. Et bien honnêtement, je préfère notre situation profitable à beaucoup de startups bien  en vue, mais qui ne génèrent pas un rond. Dans notre domaine, mieux vaut une poignée de clients payants que 1000 utilisateurs qui ne rapportent pas une cenne.

Et 2009?

Avec plus de ressources, plus de moyens et une méthode de travail bien rôdée, il est certain que nous voyons beaucoup de positif dans l’avenir. Quoi exactement? Je ne sais pas trop. Comme dirait l’autre, la vie c’est comme une boîte de chocolat : On ne sait jamais sur quoi nous allons tomber!

Êtes-vous un blogueur de type grosse tête ou rayonnant?

Quand j’y pense, avoir un blogue d’affaires est un peu comme être présent dans un 5 @ 7 de réseautage. On peut rester dans son coin et attendre que les personnes viennent nous voir ou à l’inverse, aller vers les gens.

Je m’explique. J’ai remarqué qu’il y a des blogueurs qui sont très actifs dans les autres blogues. Ils participent beaucoup aux commentaires. Ces blogueurs, je les appellerais « rayonnants » parce qu’ils arrivent à faire rayonner leur blogues ailleurs, par leur propre initiative.

À l’opposé, il y a les grosses têtes. Ceux qui bloguent dans leur coin, mais qui ne participent peu ou pas aux autres blogues. Souvent des blogueurs avec un certain lectorat et un gros égo. Ils n’ont pas de temps et/ou d’intérêt à aller rayonner.  Pour un blogue d’affaires, c’est un peu ridicule.
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La dure réalité des champions

Ce matin, j’ai repris l’entraînement de ski de fond (en fait, ce sont des séances de « brainstorming stratégique » à la sauce p’tite boîte). Et ce matin, je me voyais déjà l’été prochain à botter le cul de mon frère en vélo de montagne. Ça fait deux ans qu’il me le botte alors assez, c’est assez. Je dois donc devenir un champion. Et tout un pour botter des culs sans équivoque.

Par contre, être un champion, c’est difficile. Malheureusement, pour être le top du top il faut se bouger le derrière. Plus que la moyenne. Même plus que tout le monde. Seth Godin appelle ça « The Dip », c’est-à-dire le creux de la vague qu’il faut surmonter pour être le numéro 1. Ce même creux où la majorité des gens abandonnent. Celui qui continue prend une bonne option sur le succès. Parce qu’on se fout du #2 et du #3. Celui qui devient une rockstar, un athlète de haut niveau ou un homme d’affaires à succès est le meilleur dans sa niche. Point.

Bref, en ski comme en affaires, je devrai me forcer et travailler fort encore et encore pendant des jours et des semaines pour savourer une victoire qui ne viendra peut-être jamais. Pas facile la vie de champion.

Le succès, question de chance ou de talent?

On qualifie souvent de génie ceux qui connaissent de gros succès. Pensons aux gourous du Web 2.0 avec par exemple, Digg, Flickr ou Facebook par exemple. Mais quand ces « génies » lancent une 2e startup, combien ont autant de succès que leur expérience précédente? Peu.

Je pense à Pownce qui a été lancé par les types derrière Digg. Si Digg est un pillier du Web 2.0 et que ces concurrents ne sont que de pâles copies, Pownce, le supposé Twitter Killer n’a rien d’un succès. En fait, on dit même « It seems to me that Pownce is as good as dead. » dans un article comparant Twitter et Pownce.

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Trouver une niche avec un peu de créativité

Quoi faire quand on est dans un secteur compétitif et que les concurrents ont des moyens démesurés? Abandonner? Certainement pas. Abandonner sans se battre un peu, c’est pour les peureux! Se spécialiser? Se spécialiser comme dans « on se spécialise et on devient les meilleurs dans telle ou telle niche »? Absolument.

Pour la plupart des startups, c’est toujours pareil. On lance un projet suite à une idée qu’on a eu dans notre douche. Le fond de départ frôle habituellement les 150$. Puis le ou les fondateurs font tout du développement à la mise en marché. Et hop, Google, Microsoft ou autre géant arrivent avec un produit similaire. Gratos en plus. Et vlan dans les dents pour la startup.

Doit-on se démoraliser et accrocher la corde au ventilo du plafond? Ça serait bien trop facile. Et l’entrepreneur aime les défis, non? Et si c’était facile, ça ne serait pas satisfaisant! La bonne nouvelle quand un géant se met dans notre chemin, c’est qu’il se tape tout le marketing et l’éducation. Plus un géant rend un produit mainstream, plus les consommateurs seront avisés et rechercheront pour connaître les différentes offres. Dont la vôtre, minable startup.

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