Sauter et faire semblant de sauter

Lors de mon récent voyage à Cuba, le mec d’un couple d’amis rencontré là-bas me racontait les histoires de son groupe de musique. Ayant moi-même voulu être un batteur rock star à l’adolescence, je lui ai demandé pourquoi ça n’a pas débloqué alors qu’ils semblaient si proches du point de bascule, là où tout débloque et un musicien passe du hobby à la carrière.

La réponse? Parce qu’ils n’ont pas embarqué dans la van pour partir.

Et ça, c’est ce qui différencie plusieurs groupes qui réussissent de ceux qui ne vont nulle part.

En effet, partir un groupe de musique avec des chums, composer quelques tounes, jouer dans les bars, parler à des gens « branchés » du milieu, tout le monde est capable de le faire. Mais embarquer dans une vieille van rouillée pour aller parcourir l’Amérique et donner des shows? Peu le font.

Et pourtant, c’est cette « petite » étape qui fait la différence.

Lire la suite de « Sauter et faire semblant de sauter »

J’aime les revenus récurrents

J’ai eu une discussion intéressante sur les startups hier. Un point au menu était les revenus et la récurrence. En effet,  entre choisir entre un montant X maintenant et un montant 4X plus tard, plusieurs prendraient le premier.

Pourquoi? Parce que c’est humain.

Je compare souvent l’industrie du service à celle des produits. Dans le monde du service, on obtient un mandat disons de 50 000$ en échange de notre temps. Dans le monde des produits, par exemple un abonnement à une revue, ce serait plutôt 50$ par année en échange du produit.

On convient tous que le premier cas semble plus payant. En effet, ça prend 1000 abonnements à 50$ pour équivaloir le 50 000$ du mandat. Attrayant, non? Oui, à court terme.

Que reste-t-il du mandat une fois terminé? Rien. Ou du moins, pas grand-chose. Le service est rarement récurrent. Un projet a un début et une fin. Et quand c’est fini, ben c’est fini. Il faut repartir de la case départ après chaque mandat.

Ok, ok,  vous allez me dire avec de la maintenance ou d’autres façons de faire ça va générer du récurrent. Mais pas récurrent au même titre qu’un abonnement à votre téléphone avec un ratio de coûts / client qui diminue rapidement à mesure que les clients augmentent.

Lire la suite de « J’aime les revenus récurrents »

3 raisons de définir le marché cible de sa startup

On aimerait bien faire plaisir à tout le monde avec notre startup. Malheureusement, on ne peut pas. Du moins, pas encore. La survie étant généralement la  priorité absolue, il est préférable de viser une cible et de l’atteindre plutôt que de courir plusieurs lapins à la fois. D’où l’importance de définir son marché cible et de s’y tenir.

Voici 3 bonnes raisons :

1- Prendre le temps d’apprendre

C’est déjà compliqué de combler ses propres besoins, ça devient d’autant plus complexe quand on le fait pour des clients. En prenant le temps de bien servir une poignée d’entre eux, on mise sur la qualité et la satisfaction. Perso, je préfère un client très satisfait que deux moyennement satisfaits. Après tout, c’est un marathon en plusieurs étapes. Pas un sprint.

Par exemple, peaufiner son offre avec les hôtels indépendants de 30 à 80 chambres et laisser tomber les auberges et les grandes chaînes.

Lire la suite de « 3 raisons de définir le marché cible de sa startup »

5 raisons d’imiter au lieu d’innover

Avec le temps, j’ai changé d’avis sur bien des choses. En affaires aussi. Si j’étais un apôtre du 11e commandement « Tu ne copieras point, mais tu innoveras », maintenant je suis plutôt dans l’humeur « tu feras mieux que ton prochain ».

En effet, si imiter ou  copier n’est pas très glamour, ça comporte cependant plusieurs avantages. Le first-mover a l’avantage d’être le premier à occuper le terrain, mais le late-mover aura l’avantage d’attendre que le rôti soit prêt avant de se mettre à table.

Facebook n’a pas été le premier réseau social et Google n’a pas été le premier engin de recherche. Et plus récemment, Google+ pourrait bien jouer le coup du late-mover à Facebook.

Voici quelques avantages d’imiter au lieu d’innover :

1. Apprendre des erreurs des autres

Quand on défriche une forêt vierge sans carte du terrain, on tombera sur des surprises éventuellement. Regarder les autres se casser les dents et apprendre de ça est parfois une sage décision. C’est plus facile attendre que les frères Wright fassent voler leur engin que d’essayer soi-même.

Lire la suite de « 5 raisons d’imiter au lieu d’innover »

Ces foutus NDA

Grâce à ce blogue, je reçois régulièrement des courriels de personnes voulant me partager leurs idées. J’accepte habituellement de grand cœur parce que je me sens honoré par de telles demandes. Par contre, je refuse immanquablement quand on me demande de signer un NDA.

Un NDA?

Ouais, un NDA  ou non-disclosure agreement. Un papier qui dit qu’on ira en enfer si on parle dudit projet à un quidam. Je ne suis pas un avocat ni un financier. Encore moins un escroc. Je suis un good guy prêt à rendre service et donner mon avis pour aider un entrepreneur. Gratis en plus. Je vais peut-être seulement me têter un lunch si vous êtes de Québec.

Un NDA rend la chose plus formelle. Je ne suis plus le good guy avec qui on veut jaser informellement, mais un conseiller en bonne et due forme. Par conséquent, il faudrait que je charge des honoraires de consultant. Élevés bien sûr parce que mon temps est précieux! Ça semble intéressant pour arrondir les fins de mois, mais ça ne m’intéresse pas du tout.
Lire la suite de « Ces foutus NDA »

Dernières retouches pour le projet Sniffy

Il ne perd pas de temps le Steph. Plusieurs pensent que je ne travaille pas parce que je suis à la maison en direct du Bunker, mais en réalité je suis en mode hyper-focus-startup-minded. J’oublie même de boire tellement ça roule. Résultat, la première mouture de mon nouveau projet est presque prête!

Sniffy?

Ouais. C’est le nom de code. Je ne veux pas dévoiler le nom maintenant alors j’ai pris le nom d’un toutou à ma fille. En photo ici. Mais c’est le seul lien entre mon projet et le toutou.

Alors c’est quoi ton truc?

Tututu! Mon curieux toi! Patience jeune Skywalker, ça viendra. Cependant, je peux dire que c’est pure play et dans le domaine du Web analytique. Un outil bien simple qui comble un besoin bien réel. Le tout en échange de pognon. Je lance sur un modèle freemium avec l’idée de faire des revenus pronto. Pas question de rêver au truc gratuit qui va se faire racheter par Google.

It’s been a while

En y repensant, ça fait maintenant 4 ans que je n’avais rien lancé. Du moins, pas de mon cru, une patente construite de zéro qui ne sort de nulle part. C’est pourtant ce qui m’animait de 1996 à 2007. Je reviens à mes vieilles amours en somme.

Lire la suite de « Dernières retouches pour le projet Sniffy »

La publicité comme modèle d’affaires

La pub comme élément clé ou unique d’un modèle d’affaires pour une startup? Pour vrai? Je ne peux pas croire que ça se retrouve encore sérieusement dans des plans d’affaires en 2011. Et pourtant. Le cas typique : Notre site web est unique, on va attirer des millions de gens gratuitement et on va retirer d’importants revenus de pub.

Vraiment?

Pour une startup, quelle sont les chances de se rentabiliser à partir de la pub? C’est-à-dire partir de zéro revenus à on paye les bills et on fait de l’argent.

La preuve par l’absurde

On peut dire que généralement, un site Web fera 1$ de revenus publicitaire pour 1000 pages vues. Ça peut varier un peu pour des audiences ciblées, mais gardons ça simple. On est loin du 50$/CPM que j’avais en 1999.

Mettons que vos frais mensuels, salaires, loyer, etc, s’élèvent à 50 000$.

Lire la suite de « La publicité comme modèle d’affaires »

Le repos est aussi important que le boulot

Une brève discussion sur Facebook avec Olivier Labbé m’amène à souligner l’importance de faire autre chose que de travailler. En effet, Olivier se demandait où je prenais le temps pour m’entrainer. C’est vrai que les entrepreneurs ne sont pas réputés pour avoir une tonne de loisirs.

Pourtant.

Je ne lui ai pas dis que je dors 8 heures par jour, que je m’entraine 5-6 fois par semaine dont une ou deux longues sorties le week-end, que je cuisine tous mes repas (ma blonde dira que c’est souvent trop long), que je joue avec mes enfants, que j’écoute des films et séries à la tivi, que je joue régulièrement du drum, que je me tape une tonne de lectures, que je fais des rénos / entretien de la maison. Et le comble, ça fait quelques samedis que je glande parce que je ne trouve rien à faire.

Plus que 50 heures, c’est bon à rien

Et je suis loin de travailler 32 heures par semaine. Ça ressemble plus à 45-50 heures. Plus que ça, je deviens légume. Alors comme j’ai plein de trucs à faire, faut que chaque heure soit productive. Et si ça n’avance pas, c’est que je suis mal organisé.

Lire la suite de « Le repos est aussi important que le boulot »

Qui sont les vedettes Web québécoises à l’international?

Les chinois ont ramassé beaucoup de jobs nord-américaines dans le dernier quart de siècle. Épeurant? Non, parce qu’on continue à produire des biens à forte valeur ajoutée. Combien faut-il que les chinois produisent de T-shirts et kossins vendus chez Wal-Mart pour valoir un Boeing 747, un scanner médical, un MacBook ou un BlackBerry?

Si on transpose ceci au Web québécois, quels sont les produits à forte valeur ajoutée que nous produisons? Où sont les Amazon, eBay, Dell, Facebook et autres Google du Québec? Pourquoi il n’y pas ou peu de Jean Coutu, de Matrox, de CGI, de Couche-tard ou de Cirque du Soleil pour faire rayonner le Web québécois à l’étranger?

Amusons-nous un peu, nommez-moi 10 vedettes québécoises du Web qui brillent hors Québec? Je parle d’entreprises pure-play d’au moins 30 employés qui font quelques millions de chiffre d’affaires.  Duproprio? Ok. Ensuite? Mediagrif? Ok. iWeb? Ok. Beyond The Rack? Ok. NVI? Ok. Acquisio? Je pense que oui. Les têtes à claques? Mouin. Praized? Ils ont du potentiel, mais loin du compte pour l’instant.

Lire la suite de « Qui sont les vedettes Web québécoises à l’international? »