Ces bureaucrates qui emmerdent les entrepreneurs

Il y a de ces enveloppes qui disent tout avant même de les avoir ouvertes. Par exemple, celle qui porte la mention « Office Québécois de la Langue Française – Division des plaintes ».

Ho boy. On sait d’instinct que ça ne peut être une bonne nouvelle. Qu’on n’a pas gagné de iPad, mais plutôt qu’on devra (encore) perdre temps et énergie avec notre chère bureaucratie.

Dans les faits, ce qui m’est reproché est d’avoir mis le site de ma compagnie uniquement en anglais. Ça ne respecte pas la loi, j’en conviens. Mais je ne demande pas un passe-droit éternel, seulement un peu de gros bon sens.

Gros bon sens?

Oui. Mettre le site uniquement en anglais est une décision d’affaires. Pourquoi? Parce que notre marché est mondial, parce que 98% des clients sont à l’extérieur du Québec et surtout, qu’à ce stade-ci, supporter deux langues est compliqué pour une entreprise en démarrage comme la nôtre. Auto-financée en plus.

Est-ce qu’on crache sur le français? Mais pas du tout! Ça fait partie des plans. Tout comme traduire le site en italien, allemand, portugais, russe, suédois, espagnol, etc. Parce que, je le rappelle, notre marché est mondial.

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Combien vaut une entreprise en démarrage?

J’ai eu quelques bonnes discussions ces derniers temps au sujet de l’évaluation d’une startup ou « valuation » en anglais. Des débats presque philosophiques ma foi!

En effet, avec la recherche de financement il faut se questionner sur la « valeur » de l’entreprise pour mesurer notre risque. On ne risquera pas notre maison si on pense que ça vaut des pinottes. Aussi, viennent des gens qui montrent un intérêt à « pisser dans l’pot » comme j’aime dire. Bien sûr, personne ne fait ça pour nos beaux yeux alors tous s’attend à une contrepartie en retour.

C’est là que le fun commence : Combien ça coûte pour combien de parts? Ou plus simple, combien ça vaut ton entreprise?

Ça dépend toujours de quel bord de la table on se retrouve. D’un côté, c’est jamais assez cher, de l’autre toujours trop. L’idée est d’arriver à un milieu qui satisfait tout le monde.

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Startup et point de bascule

On a beau avoir de l’expérience dans le démarrage d’entreprise, on apprend à chaque fois et ça ne se passe jamais comme la précédente.

En 1997, j’ai juste eu à programmer, avoir un peu de talent et être à la bonne place au bon moment. Puis du jour au lendemain je faisais 10 000$ par mois à partir de mon sous-sol (US avec le dollar canadien à 0.63$!) avant de revendre à gros prix avant que la bulle ne pète.

Facile!

En 2005, le contexte de consultant où je bossais m’a permis de lancer Percute à peu de frais. Puis cette idée de faire des Swaff m’a amené vers un nouvel associé doué de la parole qui a ce don de faire aligner des planètes. Résultat, Nofolo est né d’un accouchement sans complication, en bonne santé et se porte très bien aujourd’hui.

Facile!

En 2011, je lance DashThis. Pour une fois, ce n’est pas aussi facile. On peut comparer ça aux études universitaires versus secondaire. Là, je dois travailler fort en étant très incertain du résultat. D’ailleurs peu de gens vont croire à mon projet.

Comme sauter en parachute et douter qu’on a bien vérifié d’avoir mis le parachute dans le sac.

Persévérance et travail acharné. C’est pas mal ça.

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Dans le business du non-sexy

On entend beaucoup parler des vedettes, des nouveaux kossins au goût du jour, de la nouvelle startup qui a le spotlight parce qu’elle fait un geolocal-instagram-social-gamify-cloud-mobile-QR pour les aveugles albinos unijambistes champions de trottinette miniature.

Pourtant.

On entend moins parler des autres. Le 99% restant, ces entreprises qui font leur affaire sans faire trop de bruit. On en parle moins tout simplement parce qu’elles ne sont pas sexy.

Sexy?

I’m not sexy and I know it

Prenons une firme qui développe une suite de logiciels comptables ou encore une application pour aider les arpenteurs ou bien une autre qui optimise les routes pour une flotte de véhicule de livraison. C’est tout sauf sexy.

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La nuance entre startups bootstrappées et financées

Le capital de risque, principalement d’amorçage et de démarrage, est de plus en plus d’actualité ces derniers temps au Québec. Hier par exemple, l’annonce d’un accélérateur techno dans Saint-Roch à Québec.

Et c’est tant mieux!

Tant mieux parce que plus il y a d’outils, d’exemples à succès, de financement, de mentorat, plus ça motive l’entreprenariat.

Pour certains, appelons-les entrepreneurs hardcore, tout ça n’est pas essentiel. Ils se lèvent le matin et se bottent le cul jusqu’au soir pour réussir. Ils vont monter leur entreprise de toute pièce avec leurs économies ou 2-3 jobs en même temps. Ce sont des adeptes du bootstrapping.

Chez ces gens, je remarque une grosse différence par rapport aux entrepreneurs financés : L’importance du modèle d’affaires.

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Cette vidéo n’est pas disponible dans votre pays

Je voulais regarder quelques-uns des derniers épisodes de la très bonne et populaire série française Bref ce matin. Mais non. Je me suis cogné le nez sur la stupidité à l’état pur : La série n’est plus disponible hors France.

Pourquoi?

D’habitude, c’est pour des raisons de protection de droits ou de marché publicitaire. On voit ça souvent quand on essaie de consulter du contenu aux États-Unis par exemple.

Peu importe s’il y a des fans ailleurs. Leur Web s’arrête au coin de la rue là-bas.

Même nous on le fait ici au Québec. Je lisais sur Facebook ce matin que Sylvain Carle récemment déménagé à San Francisco ne peut plus consulter le site de Tou.tv.

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La valeur du MBA avant le CV

Dans le temps, le MBA était un diplôme destiné aux gestionnaires d’expérience qui voulaient parfaire leurs connaissances en gestion. J’ai eu le mien à 30 ans, ce qui est relativement jeune, mais après 8 ans d’expérience sur le marché du travail tout de même.

Aujourd’hui, on peut avoir un MBA directement en sortant du BAC quoique les meilleurs programmes demandent encore un minimum de 3 à 5 ans d’expérience pertinente.

Résultat : je vois plein de flots de 23-24 ans qui n’ont jamais travaillé ailleurs que dans un dépanneur qui se pètent les bretelles d’avoir un MBA. Et bien sûr, avec un tel diplôme en poche, ça estime pouvoir commencer au top de l’échelle avec le gros salaire, le char et le compte de dépenses. Ils ont de belles cravates et de beaux vestons, mais leur expérience de gestion dans leur CV se limite à être chef scout…

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Hobby, business et profit

J’ai eu quelques bonnes discussions suite à mon billet sur les startups de la semaine dernière. Plusieurs d’entre elles sur les modèles d’affaires et les revenus. Pour faire suite à ces discussions, est sorti hier le classement des entreprises ayant la plus forte croissance au Canada (Bravo à Libéo, NVI et Adviso pour leur présence dans ce classement d’ailleurs).

Quel est le lien entre ce classement et les startups? Et bien, de un, une startup qui n’a pas de modèle d’affaire digne de ce nom n’a pas de grandes chances de faire un tel classement. Puis, ça illustre au moins une chose : Une entreprise qui ne fait pas de profit n’est pas une entreprise. C’est une OSBL ou un hobby.

Même si votre startup super cool a une croissance démesurée en termes d’utilisateurs, la règle est simple: Pas de profit, pas de business. C’est une œuvre de charité au mieux. Vous êtes chanceux de vivre de salade et d’eau du robinet.

Rien ne garantit qu’une tonne d’utilisateurs gratuits pourront être converti en dollars. On l’a bien vu au début des années 2000. Ceux qui ont acheté mes sites Web se sont levés un bon matin en nous demandant de convertir des utilisateurs gratis en utilisateurs payants. Résultat? #fail!

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Faut pas oublier de chiller et de profiter de la vie

Vous je ne sais pas, mais moi quand j’entends une histoire d’une personne qui meurt dans la fleur de l’âge, ça replace bien des ambitions. Hier seulement, une copine sur Facebook parle d’un ami qui est en train de mourir d’un cancer. 33 ans. Des flots. Une femme.

Une autre amie qui me parle de son amie qui en a que pour quelques années à vivre. 40 ans. Cancer du sein.

Je vois dans le journal ce matin l’histoire du procès d’une femme qui a tué une connaissance l’année dernière. Si je me rappelle bien, il marchait pour aller chez lui plutôt que de prendre son auto en état d’ébriété. Hop, il se fait entrer dedans par une folle. Meurt 3 semaines plus tard. 37 ans.

Ma mère et le père d’un ami qui meurt bien trop jeunes eux aussi. 59 ans et 61 ans. Encore le foutu cancer.

Un autre ultra sportif en forme et en santé qui meurt d’une claque comme ça. Crise cardiaque. 51 ans.

Alors quand je pense à ça et que je suis encore en train de travailler à 11h le soir sans que j’aie vu mes enfants plus que 5 minutes dans la journée, ça remet les choses en perspective.

What if?

C’est l’fun travailler, avoir de l’ambition, rêver et construire. Mais si on pogne le mauvais numéro et que ça s’arrête à 38 ans, 41 ans ou 46 ans, ça aura donné quoi?

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Startups et chaleur humaine

Chaleur humaine. Je trouve ça poétique par rapport au mot « relation ». Il y a un poète en poncho et chapeau de paille qui sommeille en moi, c’est bien évident. Mais bon, je m’égare là.

Chaleur humaine disais-je donc.

Mon billet d’hier m’a amené quelques discussions intéressantes, principalement par rapport aux événements sociaux où je dis que c’est une perte de temps. Ça mérite un peu de nuance.

Qu’on se comprenne bien : Je ne crois pas qu’on puisse faire une entreprise tout seul de son côté sans jamais parler à des gens. Les affaires, c’est d’abord et avant tout une question de relations humaines et de confiance. On n’achète pas un produit, on achète une relation.

Comme me disait Gozmike sur Twitter « Startup in a vacuum is a great way to build something nobody gives a shit about ». Et comment!

Seul dans son silo, c’est mal

Je dis depuis toujours qu’il faut parler de ses idées, sortir dehors et confronter ses projets au vrai monde. Moi le premier : Mes idées sont très bonnes jusqu’à ce que j’en parle. C’est bon pour l’humilité, mais c’est aussi excellent pour enrichir un projet.

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