C’est connu, je n’aime pas trop le financement. Du moins, pas au démarrage. Pour passer à la vitesse supérieure en phase de croissance, OK, mais au démarrage, le meilleur financement c’est les ventes.
Si j’avais eu du financement il y a un an, je me serais probablement pété la gueule et avoir dû faire un pivot. Un pivot, c’est le mot sexy à la mode qui veut dire « Je me suis pété la gueule. #fail ». C’est ce que font les startups qui reçoivent du financement pour une idée bidon. Avant de tirer la plogue, les financiers demandent un changement de cap dans l’espoir de sauver la mise. De pivoter. Ça sonne moins loser au bar quand on drague une nana disons.
Une approche plus lente, mais plus sûre est de développer par les ventes. L’idée est de concrétiser sa vision, mais en la finançant par des ventes.
On a donc un produit de base auquel on aimerait ajouter telle et telle fonctionnalité. Mais ça coûte des bidous tout ça. Et si on vendait cette fonctionnalité à quelqu’un? En lui faisant un prix d’amis en plus. Il a ce qu’il recherche, on a notre fonctionnalité développée et financée par quelqu’un d’autre.
Et on garde 100% de la shop contrairement à du financement.
En finançant le développement par les ventes, on ne fait pas que se débrouiller, ce qui est le propre de l’entrepreneur, on teste le produit sur le marché. Le vrai. Se frotter au vrai monde avec de vrais contre-arguments et objections. C’est bon pour l’humilité et pour améliorer son offre.
Je pense que c’est dans la nature humaine de vouloir aller trop vite, d’être impatient. Pourtant, une startup ne réussit pas en 2 semaines. Ça prend 2, 3, 4 voire 5 ans. « Timing, perseverance, and ten years of trying will eventually make you look like an overnight success. » – Biz Stone.
De toute façon, qu’est-ce qui presse? Pourquoi vouloir cogner les gros coups de circuit alors que les meilleurs joueurs de baseball sont ceux qui frappent une tonne de petits simples?
Bref, le financement c’est bien quand un projet demande des ressources comme partir un restaurant, un hôtel, une usine. Mais pour un projet Web, ça ne prend qu’un ordinateur, du temps et quelques coups de pied au derrière pour aller vendre ses idées et bâtir soi-même son cash-flow.
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