Tu t’es levé ce matin avec un frisson glacial? Si ce n’est pas une crise cardiaque, c’est probablement parce que tu as trouvé l’Idée. Oui, celle avec un «I» majuscule. Celle qui te fait demander « Pourquoi moi? Je ne suis qu’un gars ordinaire après tout! ». Celle qui fera que des geeks auront un t-shirt avec ton nom dessus.
Mais par-dessus tout, l’idée qui va te rendre plus riche que Crésus.
Relaxe mon pote, ça va passer. Après une dizaine d’idées du genre, on s’habitue. C’est comme être en amour, c’est l’fun au début jusqu’à ce qu’elle te dise que tu écoutes trop le hockey. La réalité fini par nous rattraper.
Et la réalité, c’est que des idées de génie, tu en as, j’en ai, le voisin et ta belle-mère également. Ok, peut-être pas ta belle-mère, mais un tas de gens en ont.
Quand on a une idée, on a souvent peur de se le faire piquer. Pourtant, une idée, ce n’est que du vent. C’est comme s’acheter une paire d’espadrilles. Tu es peut-être bien chaussé, mais tu es loin d’être un marathonien. Tout comme l’idée ne fait pas de toi un entrepreneur.
Puis dans la réalité, les chances que quelqu’un de ton entourage te pique ton idée sont minces. Sinon, peut-être surveiller tes fréquentations? Mais autrement, passer de l’idée à l’action est compliqué. Autant pour l’idéateur original que le copieur.
Et si quelqu’un piquait réellement ton idée? Kossé tu veux faire. Si l’idée est vraiment bonne, tu vas te le faire copier anyway. Combien de personnes ont essayé de copier The Million Dollar Home Page? Ça en était devenu ridicule au point qu’il y avait des p’tit wise qui se sont mis à vendre des logiciels pour créer de telles pages… Les sites de penny auction comme Bidou.ca sont un autre bon exemple d’idée archi copiée qui prouve que réussir est plus dur que ça en a l’air.
Entre l’idée et le succès, il y a des montagnes d’efforts en plus du talent, du timing et de la chance. Le pote Edison a déjà dit « Genius is one per cent inspiration, ninety-nine per cent perspiration ».
Avoir peur de quelque chose, ça ne serait pas de me faire piquer mon idée, mais de ne pas être assez bon pour la réaliser.
Et se faire piquer son idée, c’est tout de même flatteur. Ça prouve qu’on n’est pas crétin. Ou qu’il y en a des pires que nous.
Dans la vraie vie, il faut parler de son idée à plus de gens possible. Ça va permettre de la valider et de la polir. Je suis dispo pour un lunch si tu veux en jaser. Et je te promets que je ne te la piquerai pas. Devenir partenaire, peut-être. Piquer, non.