Les indignés s’indignent. Ensuite?

J’ai de la sympathie pour le mouvement Occupy Wall Street. Il y a vraiment de l’abus dans le système financier. Des produits douteux n’auraient jamais dû voir le jour, des dirigeants se sauvent de leur compagnie en faillite avec les poches pleines et pire, le gouvernement les aide au nom du supposé « Too big to fail ».

En bout de ligne, tout le monde paie pour les niaiseries d’une minorité. D’ailleurs les plans  de sauvetage (les bailout), c’est très socialiste comme approche. C’est curieux de s’en prendre au capitalisme dans cette optique alors que l’idéal aurait été de laisser ces organisations faire faillite. Mais bon, c’est un autre sujet.

Ce mouvement a pris une ampleur planétaire et est même ici chez moi à Québec. Malheureusement, le sujet initial a dévié pour devenir un ramassis de n’importe-quoi-gauchisse-socialisse. A mort les riches, les corporations, le capitalisme et tout le tralala.

On est pas sorti du bois avec des idées comme ça.

Justement, parlons-en des idées. Ces indignés, à part s’indigner, ils font quoi?

Tu veux changer le monde mon pote? Tu es mieux de sortir de ta tente et d’arrêter de jouer du jambee en poncho et de te mettre au travail. T’as du boulot!

Se plaindre, c’est bien. Agir, c’est mieux.

Se plaindre au gouvernement que les politiciens sont corrompus et leur donner encore plus de pouvoir pour règlementer encore plus n’arrangera pas les choses. La solution à trop de gouvernement n’est pas encore plus de gouvernement. Au contraire.

Responsabilisation individuelle quelqu’un?

Revenons au poncho et au jambee. Si au lieu de manifester pour des meilleurs emplois et un monde plus juste, tu créais les emplois dont tu rêves et que tu te lançais en politique pour faire les choses autrement?

Parce que oui, tu peux créer ton propre emploi. Tu peux faire les choses à ta façon. Tu peux aussi devenir un politicien, celui que tu rêves de voir à la tête du pays. Ou à tout le moins, t’impliquer dans une organisation qui veut changer le monde.

Tu peux faire beaucoup de choses pour changer le monde. S’indigner dans une tente en poncho à jouer du jambee est amusant au mieux, mais ne changera pas grand-chose.

Maintenant que le message est passé, que la planète est consciente du mouvement Occupy Wall Street, il est temps de capitaliser là-dessus et de faire bouger les choses. Ça commence par arrêter d’attendre après le gouvernement et par prendre les choses en main.

Bref, si les français et américains de l’époque avaient fait leur révolution en poncho en jouant du jambee, gageons que ça n’aurait pas passé à l’histoire…