Énervant : Adj. Qui énerve, irrite les nerfs: La sonnerie de cette alarme est énervante.
Sourire : n.m. Expression rieuse, marquée par de légers mouvements du visage et, en particulier, des lèvres, qui indique le plaisir, la joie.
Imperturbable : Adj. Que rien ne peut troubler, émouvoir: L’orateur est resté imperturbable sous les huées.
Comme il n’y a rien de parfait dans la vie, même un sourire peut tomber sur les nerfs. En effet, je me fais régulièrement reprocher mon attitude positive, mon sourire, mes blagues légères. Par ma conjointe, mes proches, mes amis, collègues, clients. Même mes enfants! En fait, ça ne date pas d’hier puisque mes amis d’école me surnommaient « Stéflon : sur qui rien ne colle ». C’est tout dire.
D’un extrême à l’autre
Il y a ceux qui paniquent trop et ceux qui paniquent pas suffisamment. Je fais parti de la 2e catégorie. Je ne m’en fais pas avec grand-chose. En fait, je relativise beaucoup et j’essaie de mesurer si une situation est réellement grave.
Mais qu’est-ce qui est grave?
Pour moi, ceci peut être qualifié de grave :
- Un cancer
- La mort d’un enfant ou d’un proche
- Un accident d’auto du genre face à face à 100 km/h
- Être sur le Titanic
- Devenir quadraplégique
Et ceci ne l’est pas vraiment :
- Perdre son boulot
- Rater un projet
- Oublier la pinte de lait
- Un échec dans une compétition
- Calciner le rôti
L’équilibre dans tout ça
Le problème avec ceux qui ne paniquent pas assez, c’est que ça énerve ceux qui paniquent trop. La réalité, c’est que ça prend des deux pour avoir un équilibre. C’est comme le ying et le yang. S’il n’y avait que des paniqueurs extrêmes, ça crierait au feu et sauterait du building tête première pour la moindre chandelle allumée. À l’opposé, s’il n’y avait que des imperturbables comme moi alors on continuerait de se raconter des blagues pendant que le feu est pris dans la maison et que toutes les sorties sont bouchées.
Ma réalité
Perso, je ne m’en fais pas avec grand-chose. Tout est relatif, mais j’ai la capacité de tourner la switch à off et de bien dormir malgré tout. Bien sûr que je stresse dans une période de gros rush. Bien sûr que je peux travailler comme un débile en me demandant comment je vais y arriver. Bien sûr que la tête peut m’éclater parce que je suis submergé et que je perds le contrôle de la situation. Mais une fois la tornade passée, parce que ça ne dure jamais éternellement, je suis le premier à faire une blague en disant « C’était cool hein? On recommence? ».
L’échec fait parti de l’apprentissage
Je crois en mes capacités. Quand je me lance dans un projet, je suis habituellement convaincu de pouvoir le mener à bien. À tort peut-être. Mais bon, même en cas d’échec, ce n’est pas la fin du monde. On aura appris comment ne PAS faire les choses.
Quand on ne vaut pas une blague…
Jusqu’à présent, mon taux d’échec grave est minime et mon taux de mortalité est de zéro. En effet, je ne metterai jamais ma santé en jeu pour du travail. No way. Et la journée que je vais arrêter de faire des blagues, de sourire et d’avoir du fun au boulot, ça sera ma dernière journée dans ce boulot.
Quelques phrases passe-partout anti-angoisse
La fin du monde est arrivée? Essayez ceci :
- Shit happens
- C’est l’occasion de repartir à neuf!
- Qui s’en soucie?
- Doit-on appeler le 911?
- Qui veut un martini?
Bref, je trouve ça amusant de me confronter à des gens qui paniquent pour rien. Eux non, parce que ça les énerve de me voir sourire. Difficile de dire si j’ai tort de ne pas m’en faire assez ou eux de trop s’en faire. Cependant, je suis certain d’une chose : Même les plus angoissés finissent par retrouver le sourire une fois la panique passée. Alors à quoi bon s’en faire?