Dernièrement, j’ai refusé des offres intéressantes de m’impliquer dans divers projets. Entre autre des voyages tous frais payés en France et sur le bord de la plage en Floride.
Je refuse généralement avec ce goût amer du coût d’opportunité. Vous savez le goût qui fait qu’on va se coucher quelque temps avec l’idée derrière l’oreille à savoir si on a pris la bonne décision?
Quand même, faut être débile pour refuser des voyages payés, non?
Oui, évidemment. Mais il faut surtout être concentré sur autre chose. En particulier mon nouveau projet. Je le répète à plusieurs personnes : Tout ce qui n’aide pas la compagnie à décoller est une distraction.
Participer à un congrès en France est une distraction. En Floride aussi. Il y a plus désagréable comme distraction, j’en conviens. Mais distraction quand même.
L’idée n’est pas d’être plus catholique que le pape et d’arrêter de vivre. L’idée est plutôt d’être conscient que chaque jour que la startup est non rentable est une journée où l’on brûle du fric.
Pouf! Disparu!
The pognon goes down the drain quoi.
Alors quand on accepte de brûler du fric, le sien plus particulièrement, il vaut mieux être discipliné et éviter les distractions. Car au final, ça coûte cher. Même un voyage en France tous frais payés va me coûter quelques milliers de dollars en improductivité.
Occasion ratée ou décision réfléchie?
On verra plus tard. Si je réussis mon projet, ça n’aura été qu’un sacrifice pour réussir. Le coût d’opportunité ni plus ni moins. Si je ne réussis pas, je pourrai me dire que j’ai fait tout ce que j’ai pu.
Bref, il faut y aller molo avec le burn rate, la vitesse à laquelle on brûle son fric et les distractions d’apparence anodines, mais qui peuvent s’avérer coûteuses. Le bootstrapping n’est pas qu’un mot cool pour impressionner les filles au bar. C’est un mode de démarrage qui te dicte que d’aller au bar pour dépenser du fric est une mauvaise idée et que tu devrais plutôt travailler à réussir.