Se lancer en affaires, pourquoi attendre?

Ha, comme c’est difficile de sortir de notre zone de confort pour se lancer dans l’incertain. Que ce soit pour chercher un nouvel emploi ou se lancer en affaires, l’inconnu fait toujours un peu peur. Ce n’est pas facile de jeter ses vieilles pantoufles si confortables.

Je m’adresse principalement à ceux qui ont toujours eu cette petite envie d’être dans une startup, de lancer quelque chose. Ceux qui envient les entrepreneurs et qui se disent « j’aimerais tellement faire comme eux ». Ça m’est arrivé dernièrement de jaser avec une telle personne. Celle-ci me trouvait courageux et admirait ma détermination.

Quoi?? Courageux moi? Déterminé, oui, mais courageux, arrêtez moi ça. Perso, c’est plus la peur que le courage qui me pousse à être entrepreneur. La peur de l’échec, la peur de devoir me trouver un boulot et travailler à enrichir quelqu’un d’autre, la peur d’être pris dans ce moule commun « boulot – hypothèque – fond de pension – retraite dans 35 ans ».

Ouais, Steph, t’es un peureux. La peur est un élément essentiel à la survie. Pas de peur, les proies se feraient trop facilement avoir. Alors ma peur fait que je n’ai pas le choix de bosser et de trouver des moyens de réussir. C’est une question de survie. Ou presque!

Mais bon, pour en revenir au sujet principal, ceux qui aimeraient se lancer mais hésitent depuis longtemps ont aussi peur. Peur de perdre leur emploi qui n’était pas si mal après tout, peur de se planter, peur que les autres disent « Tu vois, on te l’avait dit », peur que ça ne soit pas le bon moment, etc.

L’emploi pas si mal

Franchement, si vous avez un soupçon d’entrepreneur en vous et que vous osez quitter votre job, je suis certain que vous n’aurez pas de misère à vous replacer advenant que l’aventure ne réussisse pas. Pensons à notre première peine d’amour où nous croyions avoir raté notre vie. Avec du recul, qu’est-ce qu’on a pu être idiots de croire ça!

Se planter?

J’aime bien le dicton qui dit que si on veut augmenter notre taux de réussites, il faut doubler notre taux d’échecs! À part les chanceux, la plupart des entrepreneurs ne réussissent pas tout. Loin de là même. Quand on réussit 10% des projets, c’est déjà bon! Perso, il y a un tas de projets qui ont été nulle part. Mais bon, on apprend de nos erreurs. Le truc c’est de ne pas perdre sa chemise à chaque coup!

Les autres?

Screw them comme j’aime dire. Au diable les gérants d’estrade qui nous font la morale assis sur leur grosse job bien sécurisée avec le gros fond de pension. Ils seraient les premiers à pleurer s’ils devaient se débrouiller par leurs propres moyens. De toute façon, ce n’est pas de ce genre de racaille que l’on doit s’entourer, mais de gens positifs qui nous poussent à essayer. Je me rappelle mes parents qui me laissaient partir en costard affreux sans dire un mot avec le sourire en coin. Ils savaient bien que ça ne marcherait pas, mais ils m’encourageaient tout de même à essayer.

Le bon moment?

Soyons honnête, ça ne sera jamais le bon moment. Point. Pire, ça se passe rarement comme prévu. Se lancer, ce n’est pas un but, mais un chemin. La bonne nouvelle là dedans, c’est qu’en essayant, on provoque des choses inattendues ce qui nous amène à rencontrer des partenaires, des nouvelles opportunités ou encore une offre d’emploi de rêve.

Bref, rien de mieux pour se faire à l’eau froide que de sauter dedans. On a beau regarder la piscine et mettre l’orteil dedans, elle ne deviendra pas plus chaude. Alors on saute et on va rejoindre la nana en bikini qui rit de nous ou on se pousse et on va s’asseoir pour réfléchir à de bonnes excuses pour se convaincre qu’on a fait le bon choix.

Moi, j’ai choisis la nana. Et vous?