Radins + Web = Radinternautes?

C’est l’histoire du gars qui produisait du contenu pour son blogue, Youtube et autres plateformes Web. Le type était passionné et voulait en vivre. Malheureusement, ses chèques AdSense de 205$ par mois ne suffisaient pas alors il s’est trouvé un job au Mcdo qui est nettement plus payant que de produire du contenu pour le Web.

Il y a aussi l’histoire du fournisseur Internet qui envoie une lettre à tous ses abonnés comme il le fait à tous les 6 mois. Cette lettre annonce une augmentation du tarif pour continuer d’assurer un excellent service. L’abonné n’ayant pas le choix, ouvre grand les fesses pour que le sapin passe bien et paie la hausse de tarif sans chigner.

N’y a-t-il pas une pointe d’ironie dans ces histoires?

Quand on y pense, c’est normal de payer pour son accès Internet, mais ça ne l’est pas pour le contenu. C’est même normal de payer pour du contenu sur un CD, un DVD, une revue, un journal, mais ça ne l’est toujours pas pour le contenu sur le Web.

Est-ce parce que le contenu Web n’a tout simplement pas de valeur?

D’accord, tous les contenus ne sont pas nés égaux. Le contenu de mon blogue vaut sûrement moins qu’une enquête journalistique, mais probablement plus qu’un Tweet annonçant qu’on vient de nourrir son chien.

Est-ce parce qu’il y a de la surabondance?

En effet, produire du contenu ne coûte pas grand-chose maintenant que c’est démocratisé. Par conséquent, tout le monde en produit. Du bon comme du mauvais. Les alternatives sont nombreuses. Si bien qu’un petit producteur n’a aucune chance de forcer la main aux gens et de leur faire sortir leur portefeuille.

Est-ce parce que le gratuit est trop bien implanté?

Avec le boom des technos où les entreprises ne cherchaient que de l’audience sans penser aux revenus et Google qui a trouvé un modèle d’affaires ailleurs que dans le contenu payant, sommes-nous trop habitués au gratuit? Sommes-nous rendus des radinternautes? On paie avec le grand sourire 8,50$ pour un café Starbucks de luxe extra crème fouettée extra calories, mais no way que je vais payer pour regarder une vidéo sur le Web?

Bref, en lisant l’édito de Bernard Mooney, je réalise qu’il y a quelque chose qui cloche. Comme tout le monde, j’aime le gratuit, mais je suis un partisan du contenu payant où l’on paie une somme raisonnable pour du contenu à valeur ajoutée. Quelque chose me dit que ça ne pourra pas être gratuit éternellement. Non?