Vous avez une bonne idée et la fibre entrepreneuriale en vous vibre follement? C’est bien! Et tout suite, la première question qui vous vient à l’esprit est : Mais comment je vais vivre pendant le démarrage? En effet, il y a cette période critique de pré-démarrage où il n’y a aucun revenu alors que les dépenses, aussi banales que l’épicerie et le loyer, continuent d’arriver. Voici quatre façons :
La façon sans-risque
Vous avez une job? Ne la quittez pas! C’est votre source de financement numéro un. Les risques monétaires sont minimes quand on a un patron qui finance notre projet (Souvent à son insu. Mais bon.). Par contre, il faut être prêt à travailler fort les soirs, les nuits et les fins de semaine. Travailler sur des projets perso au bureau est une mauvaise idée. Perso, je l’ai déjà fait. Mais j’ai passé le cours Ne pas se faire prendre par le patron 101.
La facon bungee sans corde
Si on se lance en bungee sans corde, quelles sont nos chances de survie? Disons 2%. D’accord, c’est suicidaire, mais si on survit, on va se rappeler du trip toute notre vie! On peut faire la même chose avec une startup. On lâche notre job et on se lance dans l’espoir du meilleur. Dans ce cas, le temps est notre ennemi alors il faut se grouiller. Ça ressemblera à des semaines de 165 heures de travail intensif jusqu’à ce qu’à ce que l’on génère des revenus. Certains réussissent. Plusieurs se plantent. C’est mauvais pour la santé à long terme.
La façon ramen
On prend nos quelques économies et/ou financement obtenus des proches puis on vit avec la ceinture serrée. Ça veut dire manger du beurre de pinottes, des ramens et du spag bon marché à longueur de journée. La subsistance au minimum, mais subsistance quand même. L’important, ce de ne pas manquer de fric et de vivre. Ou survivre, selon le point de vue. Perso, j’aime bien cette manière. On apprend à faire un budget serré et à couper dans ce qui n’est pas essentiel.
La façon bungee avec un nœud coulant
C’est comme le bungee sans corde, mais cette fois avec un nœud coulant attaché autour du cou. En effet, on va voir le banquier, on prend une grosse marge de crédit et on se finance des gros salaires sur le passif. Compte de dépense. Bonus de fin de mois pour avoir travaillé une semaine de 50 heures. Gym flambant neuf dans nos locaux trop grands avec vue sur la mer dans la plus haute tour à bureaux de la ville. Semaines de 4 jours. Ça peut fonctionner un temps. Mais c’est vraiment comme foncer dans un mu avec une Ferrari en conduisant les yeux bandés. C’est arrivé trop souvent en 1999-2001. Et récemment encore avec notre bon vieux Capazoo. Ça arrive aussi à plus petite échelle avec des startups qui liquident leur cash flow en 3 mois sur du flafla.
Bref, lancer une startup est une chose, gérer le cash flow en es une autre. Il faut trouver un équilibre dans une certaine peur de manquer d’argent. Une peur en effet. Parce que sans cette peur, la confiance prendra peut-être trop de place et mènera à des dépenses inutiles. Finalement, si vous n’êtes pas certain, confiez donc le contrôle financier à quelqu’un d’autre.