Quand le légal s’emmêle

Avez-vous pigé le jeu de mot? S’emmêle au lieu de s’en mêle? Je la trouve bien bonne. La nuance fait un certain sens quand on regarde l’histoire de Flipboard sur Gizmodo (d’après un tweet de Pierre-Armand Lalonde). Le sujet? Est-ce que Flipboard est légal?

Qu’est-ce que Flipboard?

Flipboard est une application pour iPad qui facilite la visualisation des informations échangées sur les réseaux sociaux par nos amis. Perso, je trouve que ça rock dans le sens où on consulte ces informations à la manière d’un magazine où l’on « flip » les pages.

C’est quoi la couille dans la soupe?

Là où ça craint, c’est que Flipboard jouerait un peu trop avec le contenu. Contrairement à un agrégateur RSS qui affiche ce que le producteur du fil RSS veut bien qu’on affiche, Flipboard fouillerait plus loin pour remodeler l’info à son goût. Comme le contenu est roi, toucher au roi n’est pas une bonne idée.

Le problème au problème

Mais l’histoire de retoucher le contenu fait ressortir un problème plus grand : Quoi faire avec les innovateurs qui trouvent de meilleures façon de consommer que ce que nous proposent les médias? Si les médias ne sont pas capables de nous satisfaire, mais qu’il existe une alternative plus ou moins légale, devrions-nous empêcher les gens d’avoir accès à cette façon de faire?

Pas de contrôle, pas de revenus

D’un point de vue média, je comprends que les droits doivent être respectés. D’un point de vue consommateur, je préfère avoir le choix de mon application surtout si des alternatives plus agréables et performantes existent. En bout de ligne, c’est une question de pognon et de contrôle. Difficile de faire du pognon quand on ne contrôle pas le média. Et d’autant plus frustrant quand c’est un autre qui en profite.

Bref, le fond de l’histoire n’a rien de nouveau. Ça a fait le tour de la planète dans les années Napster. La forme évolue au gré des technologies. Mais personne n’a encore trouvé de moyen rentable pour un média de laisser aux gens le contrôle de le diffuser comme bon leur semble. Avis aux opportunistes : Voilà un beau problème qui vaut certainement quelques millions!