C’est toujours drôle d’avoir à expliquer pourquoi je fais du vélo sur les heures de bureau. Vélo ou jogging ou magasinage ou cueillir des pommes ou regarder le ciel, c’est pareil.
Pour bien des gens, c’est difficile de concevoir qu’on travaille quand on n’est pas devant un ordinateur ou présent physiquement au bureau. Pour ces personnes, le vrai travail se fait de 9 à 5 dans leur cubicule devant un écran.
Pourtant.
Quand on est entrepreneur ou qu’on vit de la créativité, les heures de bureau ça n’existe pas vraiment. Ce n’est qu’un concept marketing lié à la relation client.
Désolé de péter votre balloune, mais saviez-vous qu’il y a des gens qui jonglent en travaillant (des clowns)? Qu’il y a des gens qui fixent le vide sur le bord d’un lac en travaillant (des écrivains)? Qu’il y a des gens qui attendent en lisant des livres ou en s’entraînant au gym en travaillant (des pompiers)? Qu’il y a des gens qui dînent dans les bons restos ou qui jouent au golf en travaillant (les gens au développement des affaires)?
Alors pourquoi je ne pourrais pas faire du vélo en travaillant?
Il n’y a pas de moule unique pour être productif. Et heureusement! D’ailleurs, je suis certainement plus productif pendant deux heures de vélo loin de mon ordinateur que bien des gens présents physiquement dans leur cubicule. A moins que démineur améliore la qualité des résultats?
L’idée est de se changer les idées pour prendre du recul. Quand on est toujours collé sur l’arbre, on ne voit plus la forêt. Curieusement, quand j’ai un problème, une petite demi-heure de jogging me suffit pour revenir avec une solution.
Un bon exemple est hier pendant ma ride de vélo avec le pote Chris (de 11h à 13h30, quelle hérésie!). On a vu et revu ma stratégie d’affaires et j’en suis revenu avec les idées claires et de nouvelles idées. Ça, c’est hautement productif.
Qui de vous n’a pas eu un flash de génie dans sa douche? Moi, je considère ça comme du travail.
Bref, la prochaine fois que vous voyez quelqu’un vous dire qu’il travaille alors qu’il fixe le ciel, dites-lui de continuer son bon boulot plutôt que de l’emmerder avec vos théories de productivité douteuses. Et si vous l’enviez, dites-vous qu’il n’en tient qu’à vous de trouver un emploi qui vous permettra de travailler en regardant les nuages.