Profitabilité numérique? De kossé?

On voit souvent des tag line d’entreprises tirés par les cheveux (quelques exemples ici). Mais certains méritent un commentaire. C’est le cas de la nouvelle boîte Web Tink, fusion de BMG multimédia et de S2i avec leur ligne « Profitabilité numérique ».

Profitabilité numérique…

Sérieux, c’est n’importe quoi. Le « numérique » est un cliché au goût du jour, comme interactif, 2.0, intelligence ou architecte. Pourquoi ne pas dire architectes d’intelligence interactive numérique 2.0? Numérique, ça sonne comme le « 2000 » dans les années 80. Ça fait futuriste et d’avant-garde. Branché quoi!

Une première mondiale?

Mouais… Si numérique, interactif et intelligence sont sur-utilisées, profitabilité est nouveau en son genre. Ce n’est pas significatif, mais ça a au moins le mérite d’être nouveau. Tellement nouveau que Tink est la première du genre au Québec tel qu’ils le mentionnent : « S2i Web et BMG Multimedia deviennent Tink, la première firme en profitabilité numérique au Québec. ».

Wow, quand même! Je dirais peut-être même la première au monde puisqu’en cherchant sur le sujet, on ne trouve rien.  Ni en français, ni en anglais. D’ailleurs, ils ont inventé le mot « profitabiliser » et en ont fait une marque de commerce. Pas pire, hein?

Bref, cette ligne est une belle balloune pleine d’air qui en met plein la vue. Manque seulement David Copperfield avec des feux d’artifice et c’est complet. Mais bon, pour le reste, cette consolidation dans le domaine me semble une bonne affaire et c’est sûrement bon pour la santé de l’industrie. Si c’est bon pour l’industrie, c’est bon pour tout le monde. Les clients comme pour nous. Et chez Tink ils ont aussi leur Stéphane Guérin. C’est sûrement pas si pire comme boîte! 😉