J’aimerais bien avoir les reins assez solide pour supporter un projet qui subit une perte de centaines de M$ comme Google le fait avec YouTube. En effet, les analystes de Crédit Suisse prévoient une perte de 470 M$ en 2009. Du p’tit change de fond d’poche quoi.
Où s’en va le pognon?
La bande passante représente 51% des coûts avec la jolie somme de 1 M$ par jour. C’est 360 M$ par année. Tcheching!! Un autre 36% s’en va dans les droits et licences pour le contenu. Le 13% restant? Les employés et la papeterie sans doute.
D’où vient le pognon?
A l’autre bout du système, là où il y a la fente du petit cochon qu’on appelle « entrées d’argent » ou « revenus », il devrait entrer 240 M$. Avec du contenu professionnel, des nouveaux formats de publicité et des ententes de distribution entre autre. C’est beaucoup, mais insuffisant.
Le paradoxe
YouTube est dans le top 10 des marques les plus connues au monde. D’autant plus qu’avant 2005, cette marque n’existait pas. Quand on parle vidéo sur le Web, on parle YouTube. C’est un exploit en soi. La valeur de la marque est probablement inestimable. Mais pas moyen de rentabiliser ça. Du moins, pour l’instant. Comme Facebook, le réseau social le plus populaire, mais qui n’arrive pas à générer des revenus intéressants.
Bref, je ne doute pas que ça finira par être rentable. Ça doit l’être. Mais quand même, combien de pognon aura été investi dans le projet pendant ces années à perte? Ça me fait penser à Amazon qui a perdu des centaines de millions avant de devenir (très) rentable. Quelque chose me dit que ce n’est pas au Québec qu’on prendrait de tels risques…