À propos de la stratĂ©gie de prix

Combien de fois a-t-on changĂ© les prix de DashThis depuis 2 ans? C’est arrivĂ© au moins 4 fois. Au point oĂč nous avons inclut dans notre systĂšme une fonction pour avoir des plans sur mesure et honorer les « anciens » plans.

Oui, oui, comme les fournisseurs de services cellulaires. Combien de gens ont des plans qui n’existent plus depuis des lunes?

Mais bon, le prix est un dĂ©fi en soi. AprĂšs tout, c’est une composante du marketing au mĂȘme titre que la promotion, la distribution et mĂȘme le produit. TsĂ©, le mix marketing et les 4P?

La pizza

Dans un marchĂ© relativement jeune avec des produits sans concurrence directe bien Ă©tablie, c’est difficile de se baser sur les autres pour Ă©tablir un prix. Pensons Ă  la pizza. Le monde de la pizza Ă©tant sur-dĂ©veloppĂ©, exploitĂ© et segmentĂ©, le pricing n’est pas dur Ă  dĂ©finir.

Mais pour une boĂźte avec un produit SaaS comme DashThis?

A part pour ceux qui ont la vérité infuse, il faut tester. Et ça, ça veut dire changer ses prix quelques fois en cours de route.

Sais-tu pourquoi tu charges ce prix?

Au départ, notre premier plan étant à 9$ par mois. Un autre à 29$ et un à 49$.

Pourquoi? Comme ça, sans raison. Les autres produits SaaS ont Ă  peu prĂšs ce pricing. On va faire de mĂȘme. Duh!

Mais wo là, le marché est pas pareille pantoute pour DashThis. The market you know tsé!

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Les potes et les affaires

En affaires, il n’y a pas d’ami, seulement des partenaires comme le veut l’adage. Vraiment? Je suis un idĂ©aliste, j’aime croire que c’est possible d’ĂȘtre en business avec un pote et qu’on n’en viendra pas Ă  se planter un couteau dans le dos pour une poignĂ©e de dollars.

Avoir un ami comme associé va dans le sens du pourquoi je suis en affaires : Pour avoir du fun.

Un filtre a cons efficace

RĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’amitiĂ© est un superbe outil pour filtrer les imbĂ©ciles, beaux parleurs et autres manipulateurs. Ces personnes ne restent habituellement pas nos amis longtemps. Avec un inconnu, il faut activer le filtre Ă  cons et partir de zĂ©ro. Et comme le temps c’est de l’argent…

Comme dirait l’ado branchĂ© : Mon best

Mon premier associé  a Ă©tĂ© un pote du secondaire avec qui je jouais de la musique et avec qui j’ai fait les 100 coups. C’était ce qu’on appelle un « meilleur ami ». Le partenariat en affaires a Ă©tĂ© trĂšs naturel. J’ai eu une idĂ©e et c’était Ă©videmment le premier Ă  qui j’en ai parlĂ©. Qui d’autre que son meilleur pote pour se lancer dans une aventure un peu dĂ©bile?

On a fait nos premiĂšres armes, erreurs et expĂ©riences sur le tas. Beaucoup d’insuccĂšs, un peu de succĂšs, mais surtout une vente lors de la folie Internet fin des annĂ©es 90 qui a Ă©tĂ© pas mal profitable. AprĂšs avoir tout vendu, on s’est perdu de vue. J’en ai profitĂ© pour retourner finir mon bac et faire une maitrise. Lui a dĂ©cidĂ© de se lancer dans d’autres choses.

C’était un pote. Ça a bien fonctionnĂ©. Aucun regret dans cette aventure

The master of puppets

Un autre bon partner n’était pas un pote au dĂ©but. On est devenu partenaires et par la suite de bons amis. Pas le choix quand on passe la moitiĂ© de nos journĂ©es ensemble pendant des annĂ©es.

Le gars est un champion des ligues majeures. Le genre qui fait croire Ă  un pingouin qu’il est un frigidaire et le vend Ă  un eskimo avec une garantie prolongĂ©e.

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Déjà 2 ans!

Et bien. Il y a 2-3 prophĂštes qui devront retourner leur boule de cristal au fabricant. En effet, ceux qui avaient prĂ©dit mon Ă©chec avec DashThis en quelque mois ont tout faux: Ça a fait maintenant 2 ans!

Le 29 avril 2010 je quittais Nofolo pour commencer Ă  travailler sur DashThis le lendemain. Oui, oui, je travaille le samedi. Le samedi, le pyjama est permis au boulot alors aussi bien en profiter.

AprĂšs beaucoup d’exploration, de tests, de prototypage et de validation auprĂšs de clients potentiels, je pense qu’on est arrivĂ© Ă  de quoi de pas pire pantoute. On a mĂȘme des fans. Des vrais de vrais! Ceux qui parlent de nous aux autres et qui nous Ă©crivent chaque semaine pour nous donner leur feedback. Des ambassadeurs quoi.

Elles n’ont pas Ă©tĂ© Ă©videntes ces 2 derniĂšres annĂ©es. Assez difficiles mĂȘme.

De un, il a fallu quitter mon ancienne compagnie qui n’aura pas Ă©tĂ© un succĂšs. Pas dans le sens que Nofolo est un Ă©chec, loin de lĂ , c’est une belle p’tite agence Web de la ville de QuĂ©bec. Mais dans le sens personnel oĂč j’ai dĂ» repartir Ă  zĂ©ro. Vendre pour pas grand chose et repartir au bas de l’échelle avec tous les efforts et l’insĂ©curitĂ© que ça implique, je n’appelle pas ça un succĂšs.

Le bon cĂŽtĂ© des choses est qu’on apprend toujours dans ces aventures-lĂ . Il faut aussi ĂȘtre certain de ce qu’on veut faire dans la vie. Moi, c’est dĂ©velopper des outils, pas faire des sites Web et remplir des appels d’offre. Des agences web, tu tapes sur une poubelle et il en sort 25. Une fois qu’on avait pris le virage Percute vers Nofolo, c’était Ă©vident que c’était irrĂ©versible et que mon temps Ă©tait comptĂ©.

L’ironie de l’histoire, c’est qu’on s’était associĂ© avec le dĂ©sir suprĂȘme de ne PAS faire une agence Web! Le mot agence nous donnait des boutons radioactifs. Le nom Nofolo et l’attitude de l’époque viennent directement de ça! Je trouve ça marrant. C’est comme planter une graine de tournesol et c’est un sapin de NoĂ«l qui pousse.

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La chance en affaires

Un lecteur me demandait hier quel Ă©tait mon truc pour avoir des clients partout dans le monde avec DashThis. S’il attendait une recette magique, mon discours sur la chance en affaires lui aura sĂ»rement autant plu que de rĂ©aliser que la nana qu’on a draguĂ© au bar toute la soirĂ©e est en fait un mec.

La chance en affaires?

Bin kin. Si vous pensez que les entrepreneurs sont entiĂšrement responsable de ce qui leur arrive, vous vous gourrez royalement. Pour le dĂ©montrer, combien de gens sont en affaires par hasard? Vous savez, un cas classique comme le type qui perd son boulot et qu’une personne lui refile un mandat. Et hop, une boĂźte est nĂ©e. Ou encore que des gens se plantent malgrĂ© tous les diplĂŽmes et le financement nĂ©cessaire?

MĂȘme si ça prend une portion de talent, la chance pure et le timing sont nĂ©cessaires dans beaucoup de cas.

Mon site de rencontres en 1998. Ok, je l’ai fait. Mais le timing a fait que j’étais le 3e Ă  le faire dans la francophonie. Le reste s’est fait tout seul ou Ă  peu prĂšs jusqu’à ce que des types veuillent m’acheter. Je bossais un gros 15-20h par semaine. La balance du temps Ă©tant rĂ©parti entre les partys et le vĂ©lo. Pourquoi bosser quand les inscriptions viennent toutes seules avec du fric? Si ce n’est pas de la chance ça
 Et pour preuve, mon 2e site de rencontre en 2002 a difficilement levĂ©. Question de timing.

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Une 7e bougie pour ce blogue

Tiens tiens
 Je rĂ©alise ce matin que ça fait 7 ans que j’ai commencĂ© Ă  bloguer. En mars 2006. Rien pour me rajeunir. Il s’en est passĂ© des affaires depuis ce temps.

Je n’avais pas fini mon MBA. Je n’avais pas d’enfants. J’étais jeune et fou quoi.

Ce blogue c’est 100 000 visites par annĂ©e. 1204 billets. 1205 avec celui-ci. PrĂšs de 15 000 commentaires.

J’ai un peu ralenti la cadence ces derniĂšres annĂ©es. Mais le blogue reste encore un formidable outil de rĂ©seautage et de branding personnel.

Au fil du temps, ça a menĂ© Ă  plusieurs rencontres intĂ©ressantes. Ça m’a permis de lancer les soirĂ©es SWAFF et de connaĂźtre un tas de gens. Wendy et Phil qui allait devenir respectivement cliente et partner dans une belle aventure qui aura donnĂ© Nofolo. Les deux Luc (lui et lui) avec qui j’ai toujours du plaisir Ă  placotter, Michael, Vincent, Vincent, JoĂ©, Jonathan et un tas d’autres. Sans compter tous les lunchs sur le bras que j’ai eu droit de la part de lecteurs qui voulaient me parler de leur projet ainsi que des bons contacts que je me suis fais en France.

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On a pimpé DashThis

Pimping : More commonly used nowadays as making something cool or better.

Yeah, I was totally pimping up my profile today!

***

C’est ça. On a pimpĂ© DashThis. Ça l’air de rien, mais on a bossĂ© comme des forcenĂ©s ces derniers mois. Tout a Ă©tĂ© refait et repensĂ©.

C’est normal aprĂšs tout. La premiĂšre version de DashThis Ă©tait principalement une preuve de concept pour savoir s’il y avait un marchĂ© et un potentiel. Une preuve de concept c’est bien pour dĂ©montrer quelque chose, mais question Ă©volutivitĂ© (scalability), c’est moche.

La recette du succĂšs? Des gens meilleurs que moi. Les potes JB et SĂ©bastien entre autres. Toute la mĂ©canique a Ă©tĂ© revue. On est passĂ© d’une Jetta Ă  une Audi S7.

Quoi de neuf? Et bien, on est passĂ© d’un Ă©diteur par formulaire Ă  un Ă©diteur visuel. L’administration est directement sur le dashboard. Drag and drop pis toute la patente. Vraiment plus simple et efficace.

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Comment déterminer des prix?

Alors mon pote, tu vas vendre ça combien ta patente? Trop cher et tu n’auras pas de client. Pas assez cher et tu ne feras pas d’argent.  Pour certains, un tel prix sera abordable, pour d’autres, exorbitant. Les prix sont dĂ©finitivement une plaie pour un entrepreneur.

A moins d’ĂȘtre dans une industrie traditionnelle. Ton yogourt vendu 50% plus cher que le concurrent aura besoin de nous transformer en Superman. A l’inverse, s’il est 50% moins cher, il donnera l’impression d’ĂȘtre « cheap ».

Mais pour un service professionnel, une application mobile ou un truc SaaS? Comment dĂ©terminer la valeur d’un bien souvent flou ou intangible? Perso, voici quelques idĂ©es qui me guident.

Connaßtre ses coûts

C’est con, mais ce n’est pas parce qu’on est entrepreneur qu’on sait compter. Si ça te coĂ»te 1M$ opĂ©rer et que tu vends tes joujous 10$, il faudra que tu en vendes 100 000 seulement pour ĂȘtre kif-kif. Facile si tu as conclu un partenariat avec Walmart. Plus dur si ta stratĂ©gie est le porte Ă  porte.

Ne pas surévaluer sa capacité de distribution

Dans le service virtuel ou rĂ©el, ce n’est pas parce que tu ouvres un site Web que ça va cogner Ă  ta porte. Au contraire. Quand on part de zĂ©ro, c’est difficile de prĂ©voir les ventes de la prochaine annĂ©e.

Avant de penser avoir 1000 ventes, commençons par en avoir une. En divisant notre coĂ»t d’opĂ©ration par les efforts pour obtenir une seule vente, ça donnera une idĂ©e de ce qui nous attend pour ĂȘtre rentable.

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Comment se porte ta mousse de nombril?

Quoi, tu connais pas la compagnie X? Pourtant elle a pignon Ă  2 pas de chez toi.
Chosebine Qui? Connaßt pas. Un blogueur de Montréal? Ha bon.
Ha, il y a un évÚnement Y à cette date? Pas au courant.

C’est drĂŽle comment des fois on oublie que nous ne sommes pas grand-chose Ă  la grandeur de la planĂšte. C’est humain de vouloir se la jouer plus grosse que la rĂ©alitĂ© des fois. MĂȘme moi avec ce blogue. Ça me fait un petit velours quand j’entends un « Tu es LE Steph GuĂ©rin »?

Oui oui, c’est moi. CĂ©lĂšbre blogueur. Un grand parmi les plus grands. Je n’ai pas inventĂ© le pain tranchĂ©, mais c’est tout comme.

Non mais, il y a des français qui ont profitĂ© de leur passage au QuĂ©bec pour venir me rencontrer. TsĂ© quand tu fais partie du plan de voyage au mĂȘme titre que le bonhomme Carnaval!

J’en vois / entends tous les jours. Des gens se pĂ©ter les bretelles et jouer aux vedettes. Des cliques, il y en a partout, dans tous les groupes sociaux. Les gens du Web n’y Ă©chappent pas.

Seth Godin appelle ça des tribus. Clique m’apparaĂźt un bon synonyme.

Attention, qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas: Les rĂ©seaux sociaux et les communautĂ©s, virtuels ou rĂ©els, sont trĂšs importants et c’est essentiel de s’impliquer, professionnellement ou personnellement.

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Essais gratuits : Demander la carte de crédit ou pas?

Ha bĂątard, je n’aurais pas dĂ» lire cet article « Credit Card Trials Vs No Credit Card Trials – Which way to go? ». Il me semble que j’avais arrĂȘtĂ© de me poser la question depuis un moment. VoilĂ  que ça me gratouille le coco de nouveau : Demander la carte de crĂ©dit ou non Ă  quelqu’un qui veut essayer notre produit?

Quand on s’appelle 37 Signals, ce n’est pas vraiment un problĂšme de demander la carte au dĂ©part. Ils sont connus et rĂ©putĂ©s. Demander la carte de crĂ©dit dĂšs la pĂ©riode d’essai va certainement faire augmenter le taux de conversion de gratuit Ă  payant.

Mais pour les milliers d’autres p’tites boütes SaaS qui ne sont pas 37 Signals?

C’est tout qu’un dilemme : On veut retenir le plus de prospects et faire en sorte qu’ils deviennent payant. Mais de l’autre cĂŽtĂ©, la fichue carte dĂšs la porte d’entrĂ©e est un Ă©norme frein.

Vous je ne sais pas, mais moi, ça me fait hĂ©siter quand ça ne me fait pas arrĂȘter le processus.

Alors quoi?

Et bien, on a dĂ©cidĂ© depuis longtemps de ne pas mettre de frein Ă  l’entrĂ©e. Surtout puisque le produit Ă©tait embryonnaire et en Ă©volution. Ce qui vaut cher pour nous outre la conversion en client payant, c’est bien sĂ»r le feedback, mais par-dessus tout, le email d’un client potentiel.

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Essentiel le bureau pour une compagnie pure play?

C’était un mercredi matin je crois. En octobre. J’ai failli mourir Ă©tranglĂ©. En effet, mon collĂšgue m’envoyait foudre et lasers de ses yeux et jonglait avec l’idĂ©e de me pendre par les couilles sur la place publique pour servir d’exemple.

Mon crime? Changer d’idĂ©e sur l’utilitĂ© d’un loyer. Ce n’est pas si grave en soi. Si ce n’était qu’il avait dĂ©jĂ  achetĂ© du stock pour le bureau. Oups! Heureusement, on a pu tout utiliser quand mĂȘme.

Pourquoi avoir changĂ© d’idĂ©e? J’avais le bail dans les mains. Un beau local en ville, mur de pierre, prĂšs de tout, restos, etc. MalgrĂ© tout, une voix me titillait en me disant « pourquoi? ».

En effet, pourquoi? Pourquoi avons-nous besoin d’un loyer? Est-ce essentiel? Ou seulement un nice to have? Est-ce que ça nous empĂȘche de vendre? De grandir? De travailler? Qui s’en offusquera? AprĂšs tout, 99% de nos clients sont Ă  l’extĂ©rieur de QuĂ©bec et mĂȘme du QuĂ©bec.

Pourquoi avoir mis une croix sur un bureau?

Une tĂȘte au lieu d’une porte. Pour le prix du loyer, c’est un employĂ© de plus. Un local est une dĂ©pense. Un employĂ©, un investissement. Lire la suite de « Essentiel le bureau pour une compagnie pure play? »