Comment peut-on se lancer sans un rond? Est-ce possible? Où trouver un peu de financement? Questions à 100$ que tout le monde se pose un jour ou l’autre, non?
Personnellement, j’ai eu la chance de faire un peu d’argent lors de la folie Internet alors je peux encore lancer des projets en utilisant ce capital. Par contre, celui-ci est limité (très limité même) alors je dois tout de même regarder ailleurs ou rationaliser mes coûts.
Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire d’évaluer toutes ses dépenses et de couper dans le gras si possible. Le moins d’agent qui sort de nos poches, le plus de chances de succès que nous avons. Ce n’est pas sorcier, réussir en affaires veut dire gagner plus que l’on dépense.
Oubliez donc les écrans 26’’ et les ordinateurs dernier cri alors que vous n’avez besoin que de faire du traitement de texte. Même chose pour ce beau bureau luxueux dans le coin branché de votre ville. Et que dire de ces fauteuils ultra confos à 800$? La chaise usagée à 50$ fera très bien l’affaire…
Première place où l’on peut regarder: dans ses poches! On peut fouiller dans ses économies (si la famille est d’accord bien sûr), vendre la 2e automobile superflue ou économiser son salaire pendant quelques mois.
Parlant de salaire, votre emploi actuel est souvent la meilleure source de financement. Avant de tout balancer et d’envoyer promener votre patron, vous pourriez prendre vos vacances et votre temps accumulé. Un congé sabbatique pourquoi pas. Ceci permetterait de voir si vous aimez travailler à votre compte et de concrétiser votre projet.
Il y a plein de façon de dépenser inutilement de l’argent : Avez-vous besoin d’aller dîner au resto 2-3 fois par semaine? Un sandwich de la maison ne pourrait pas faire l’affaire? Pourquoi acheter une auto neuve alors qu’une usagée peut très bien remplir sa mission qui est de vous déplacer? Et pourquoi coucher dans un hôtel 5 étoiles alors que le motel bon marché est convenable? Autrement dit, avec un peu de volonté, vous pouvez vous priver à court terme pour réussir à long terme.
Deuxième place à regarder : l’entourage. Un oncle riche? Quelques amis? La famille? S’ils croient en votre idée, vous pouvez récolter quelques milliers de dollars. L’entourage est d’habitude moins exigeant qu’une banque ou un investisseur de risque. Il ne suffit que de leur demander.
Ensuite, il y a la banque, le gouvernement, le capital de risque et autres investisseurs corporatifs. À ce point-ci, je ne me risquerais même pas à essayer. Un projet, c’est bien beau. Mais un projet, c’est une idée non concrétisée. Et une idée non concrétisée quand on s’appelle Mr Banquier, ça dit rien de bon.
Que faire alors? Commencer par le commencement! Construire un prototype, mettre le service bêta en ligne, avoir des utilisateurs ou des clients, etc. Ça, c’est du concret. Pas besoin d’avoir des millions de clients. Seulement prouver que votre projet est solide, intéressant et prometteur.
Ce n’est pas la seule solution évidement. Plusieurs préfèrent avoir de l’argent avant de se lancer. Soit. Moi, je préfère livrer avant de demander. Une fois qu’un projet est rôdé et déjà sur le marché, il est plus simple d’obtenir du financement pour le développement de l’entreprise. C’est-à-dire, une fois qu’on a démontré que le projet est « marchandable » ou « marketable » en anglais.
Peu importe comment votre plan d’affaire est fait, si beau parleur êtes-vous ou que vous hypnotisez tout le monde avec une présentation du tonnerre. Ça ne vaudra jamais un véritable exemple concret mis réellement sur le marché avec de vrais clients.
Morale de tout ceci : Avant de trop perdre de temps sur le financement, pourquoi ne pas mettre votre énergie sur un prototype et de le mettre sur le marché. Les réponses des utilisateurs et clients vaudront beaucoup plus que la meilleure des études de marché que vous pourriez faire. Bref, meilleure est la réponse du marché, meilleures sont les chances d’avoir du financement.