Où est le pognon dans les médias sociaux?

Quand j’étais jeune, je disais « Quand je serai grand, je vais être un musicien ». Et là mon père répondait « Ok, mais tu feras quoi comme vrai boulot? ». En effet, ne devient pas une rock star qui veut. S’il y en a une poignée qui sont riches, la majorité mangent des ramen. Il y a peu d’appelés et encore moins d’élus. Ça me fait penser étrangement aux spécialistes des médias sociaux de nos jours. Pas vous?

Le web social ne paie pas le loyer

On voit toutes sortes de wannabe qui se proclament spécialistes ou stratèges en médias sociaux. Mais je me demande comment ils font pour vivre. S’ils vivent?! La réalité est que si les médias sociaux sont bons pour la communication, créer un lien de confiance ou des trucs du genre, c’est plus difficile quand vient le temps de faire sortir des bidous des poches d’une entreprise. Et si les entreprises ne désirent pas trop payer, les spécialistes vont crever de faim. Pas facile, hein?

Maslow v2.0

Si on regarde la hiérarchie des besoins du genre Maslow 2.0, le Web social vient en haut. Pourtant, les besoins de base ne sont souvent pas comblés. Difficile de débloquer du budget pour du Web social quand on n’est pas trouvable par Google. Actuellement, être spécialiste en médias sociaux s’apparente plus à un hobby qu’à un gagne-pain.

L’entreprise n’a qu’une chose en tête : Le fric

Quand j’écoute les arguments des spécialistes en médias sociaux, j’entends beaucoup de blabla sur la présence, sur le dialogue, sur plein d’autres trucs, mais rien sur le pognon. Pourtant, c’est ce que l’entreprise veut savoir : Combien je vais faire de fric avec tes kossins? Quelqu’un à la réponse? J’en doute.

Parlez-vous ROI?

Si vous n’êtes pas capable de démontrer que votre client, ou prospect devrais-je dire, fera 1.10$ pour chaque 1$ investi, et bien, il ne sera pas client. Oubliez les belles vertus qui font du Web social le nirvana virtuel. Si c’est juste pour avoir une belle image, l’entreprise va donner au club de scouts de son coin plutôt que de passer du temps sur Twitter.

Je sais que des entreprises réussissent de bons coups avec les médias sociaux (Domino’s, Old Spice, DuProprio plus près de chez nous), mais on parle plus d’exception que de règle. La majorité ne verra pas le retour sur investissement avant des lunes. Et dans un tel cas, ils préféreront mettre leurs efforts ailleurs. Comme avoir un site Web performant et être trouvé par les moteurs de recherche.

Bref, un bon conseiller saura tout ça. Inutile de vendre le Web social à quelqu’un qui a un site optimisé pour Netscape 3.0. Baby steps to giant steps comme chose disait. D’ici là, je crois que les spécialistes SEO et les stratèges en affaires électroniques ont un meilleur avenir que les spécialistes des médias sociaux. Mais bon, certains deviennent des rocks stars aussi… Je fais mon rabat-joie là, mais si vous le faites par passion et non par profit, amusez-vous!