Je dis souvent que ça prend des clients qui nous emmerdent royalement pour apprécier les meilleurs. S’ils nous font pas réellement ch***, ils ne sont pas assez mûrs. Ça prend des vrais emmerdeurs, ceux à qui on pense même en voyage à la plage.
Quand tu inventes un qualificatif avec son nom pour décrire les emmerdeurs, ça en est un bon.
En effet, c’est comme n’importe quoi, faut rencontrer des gens imbéciles pour mesurer la chance d’avoir les amis qu’on a.
Ou il faut goûter une biquette pour savoir reconnaître un gin plus fin (ouais, je suis un martini enthusiast).
Les clients, c’est pareil. Ils ne sont définitivement pas nés tous égaux. Certains sont sur terre que pour nous pourrir la vie.
Vraiment? Non, ils sont là dans un but purement altruiste. Ils nous enseignent à être de meilleurs entrepreneurs, à dire non et à mettre nos limites.
Même sur Internet avec une boîte 100% virtuelle, les clients emmerdeurs finissent par nous trouver. Ils sont une certitude comme la mort et les impôts.
On a vécu le summum du client enfoiré dernièrement. Un dude qui nous faisait @5$#&% depuis un an.
Tous les « problèmes » lui arrivent. Ce n’est jamais un code 18. Jamais de sa faute. Notre outil est tout sauf fiable. Il veut être remboursé pour les 20 dernières années. Avec intérêt. Et il veut que les enfants de mes enfants paient pour les dommages à perpétuité.
Il nous suce des heures de service à la clientèle. Un vrai siphon. Pu le temps pour les autres tellement il est demandant. Et c’est l’urgence le vendredi soir à 22h ou le dimanche matin à 7. On fait la gaffe de lui donner un numéro de téléphone. C’est 3 appels par soir.
A l’opposé, il y a ceux qui sont des vrais partenaires. Pas des clients, des partenaires avec qui on a du fun à travailler. Ils nous aident à grandir, on les aide à améliorer un aspect de leur business.
Ça prend des enfoirés pour réaliser à quel point on tient à ceux qu’on considère comme des partenaires.
Les emmerdeurs vont nous pourrir la vie jusqu’à ce qu’on dise non. Et c’est là le but du jeu. Par peur de perdre des revenus, d’avoir une mauvaise réputation, on hésite. J’hésite.
Mais à un moment donné, trop c’est trop. Faut que ça cesse. Écoute mon pote, on ne peut plus rien faire pour toi, tu as vidé mon sac de bonne volonté et là j’ai un sac de bêtises plein si tu veux. Tu ne seras probablement pas mieux chez le compétiteur, mais c’est une bonne chose que tu ailles l’emmerder au lieu de nous.
Après avoir fermé leur compte, on devrait leur envoyer une carte de remerciement. Après tout, cet emmerdeur nous a permis de devenir meilleurs.
Merci, enfoiré.