L’expérience Bixi

* Ce billet a été rédigé par mon pote et collègue, Thierry Poitras.

Monté à Montréal en fin de semaine, je me suis dit que j’essaierais avec ma dulcinée le Bixi, le nouveau service de vélos en libre-service de Montréal. Ce fut une expérience… intéressante.

Non, nous n’étions pas tout nus en vélo. Non, nous n’avons pas discuté de Far-Web et autres polémiques entourant les flogs.

Le principe

Non, nous voulions simplement vivre l’expérience Bixi, soit de pouvoir prendre (et laisser) un vélo à peu près n’importe où. Pour des touristes comme nous, le principe est, en théorie, assez simple:

1. Arrivé à une station, on glisse sa carte de crédit;
2. Pour 5$, on obtient autant de trajets de 30 minutes que l’on veut dans une période de 24h (voir les tarifs ici)
3. On obtient un code, et voilà!, on est prêt à enfourcher son Bixi.

La réalité

Notre histoire avec les Bixis a commencé alors que nous étions sur Sainte-Catherine, au coin de Peel. Super, y avait une station à proximité. Arrivé à la borne, je suis les instructions et la première étape est de toucher l’écran. ÉCHEC #1 : le système est planté, rien à faire.

Dépourvu de mon iPhone oublié chez mon frère (quelle misère!), nous n’avions aucune idée de l’endroit d’où se trouvait la station la plus proche. ÉCHEC #2: Il n’y a pas de carte des stations Bixi à Montréal.

Nous avons donc marché sur Sainte-Catherine, pour enfin tomber sur une nouvelle borne… où il ne restait qu’un seul Bixi (ÉCHEC #2, Bis). Rendu au coin St-Denis, toujours sur Ste-Catherine, on s’essaye une ultime fois, après 30 minutes de marche et de recherche: la station est aussi plantée (ÉCHEC #1, Bis).

J’appelle alors le service à la clientèle, dont le numéro apparaît en petit en haut de chaque borne. Ah! Ils répondent! La préposé s’excuse et m’invite à me rendre à une autre borne à un coin de rue. On s’y rend, 2 vélos sont disponibles! Ma blonde rentre sa carte de crédit et elle doit lire et approuver une license d’utilisation de 51 pages (ÉCHEC #3). Elle ne la lis pas et obtiens son code pour enfin prendre son Bixi: c’est un succès. J’arrive pour prendre le mien, ÉCHEC #4: le dispositif pour sortir les vélos ne répond pas. ARRRRRRRRRGH.

Ma blonde est furaxe (ÉCHEC #5). Moi je me dis que j’ai mon code et tant qu’à avoir payé, je vais retourner à la borne précédente et me prendre un vélo. ÉCHEC #6: mon code est expiré, car ils ne sont bons que 2 minutes (information donnée par un autre utilisateur Bixi qui avait vécu une situation similaire).

Je rappelle au service à la clientèle pour me faire rembourser et, devinez quoi, c’est l’ÉCHEC #7: je dois écrire un courriel qui détaille mon histoire afin d’obtenir un remboursement. Je crois bien que je vais leur envoyer un lien vers cet article en guise de justification. On verra bien leur réponse.

Mon expérience, résumée en 1 mot, un dièse et un chiffre

ÉCHEC #8: je suis devenu furaxe à mon tour et ma blonde et moi avons bougonné un temps… Jusqu’à temps d’arriver au Quartier latin, où nous avons pris une sangria. Mais le plus frustrant dans tout ça est de n’avoir pas vraiment utilisé le Bixi. L’idée reste bonne et le concept attrayant. Espérons qu’ils considèrent le tout comme un work-in-progress et que notre expérience servira à améliorer le service.