L’évolution du party de Noël

Est-ce que nous imiterons cette année la compagnie qui a versé 10M$ en bonus à ses 198 employés? Ou encore celle qui fête Noël dans un tout inclus dans le sud?

Spoiler: Non. Quand même pas. On a des moyens, mais on a pas ces moyens!

De toute façon, l’idée n’est pas de se comparer et jouer au voisin gonflable, l’idée est de faire ce que l’on pense le mieux pour célébrer la fin de l’année, de remercier l’équipe et de passer du bon temps ensemble.

Et c’est aussi toujours bon de se rappeler d’où on vient. À ce sujet, voici la petite histoire de nos partys de Noël depuis le début. 🎅🎅🎅

2011: C’est assez tranquille disons. Je suis seul dans ma grosse équipe de un alors on fête sans flafla. Peut-être que j’ai été “wild” et que j’ai changé de sorte de fromage dans ma sandwich? Malgré tout, j’étais sur quelque chose avec un gros 6000$ de ventes pour les premiers mois d’opération.

2012: Premier “vrai” party de Noël! Un dîner à 5 au Bistro la Cohue. Payé à même nos profits, c’est bon signe, non? Un gros 250$ ou à peu près. Ça semble peu, mais c’est pas mal le max qu’on pouvait se payer. Être bootstrapped, c’est aussi faire ce genre de choix.

2013: La croissance continue, on se paie un upgrade. On est 6-7 au Resto la Tyrolienne, un resto suisse / campagnard. On a ben du fun pour un gros 300 ou 400$. Secrètement, j’aurais aimé amener la gang au resto La Bête Steakhouse, mais c’était hors de prix.

2014: Watch out, cette année on sort en grand! Là on peut se permettre La Bête. Et comme l’année a été excellente, une couple de cartes cadeaux pour tout le monde! Mine de rien, pour 9 personnes, ça dépasse 1000$.

2015: Décidément, les affaires vont bien. On retourne à la Bête pour une deuxième année. Nous sommes 14 autour de la table si ma mémoire est bonne. C’est grosso-modo 1500$ un dîner comme ça.

2016: On fait quelque chose que je n’aurais pas imaginé au départ: On réserve un resto au complet pour notre gang. Une première dans ma carrière! Événement privé au délicieux Bistro du Cloché Penché! Dans le haut de gamme, c’est pas mal ça. Avec les conjoints / conjointes, on est 40+. Bar ouvert, rien de moins! Kin toé, DashThis, ça marche ça ne fait plus de doutes. Une facture de genre 8000$.

2017-2018: Pourquoi changer une recette gagnante? On retourne encore au Cloché Penché. Soirée privée, resto juste à nous. Conjoints et conjointes invités, tous frais payés. Bien bu, bien mangé!

2019: Il y a de la nouveauté dans l’air. De un, notre nouvelle collègue à la culture, Camille, a organisé ça comme une pro. De deux, ça sera différent cette année. On se déplace dans le quartier Limoilou à La Planque. Un autre de mes restos préférés. Les cocktails sont top notch! 🥃

C’est drôle à dire, mais ce qui me semblait exceptionnel il y a quelques années me semble maintenant normal. C’est la hauteur de la barre pour les attentes je dirais. Si on retournait à la formule dîner, non accompagné, dans un resto moyen de gamme, ça ferait probablement moins d’effet “wow”. Dans mon p’tit coeur de founder, c’est encore un luxe tout ça. Il n’y a pas si longtemps je capotais quand je mettais 500$ sur la carte de crédit.

Et quels ont été mes partys de Noël préférés?

Facile.

2012, le premier party. Le premier. C’est une étape. Je me demandais si mon aventure allait durer un an alors se rendre à Noël en vie, avec les moyens de payer un dîner pour 5 personnes, c’est tout qu’un succès! Ce feeling de réussite, même petit, c’est spécial.

2014, aller à la Bête. La Bête, c’est les steaks à 30$ et le verre de vin à 15$. Rien de cheap là bas. J’y allais de temps en temps pour dîner et je me disais souvent “Un jour je vais faire un party de Noël ici”. C’était chose faite. Je me rappelle encore ce feeling d’accomplissement. Le bonheur!

2016, quand on a réservé un resto pour nous tout seul. Un de mes restos préférés en plus. C’est pas évident de convaincre un proprio de resto de te laisser toute la place en pleine période des fêtes. C’était vraiment spécial pour moi celle là, c’était beau de voir toute cette gang passer du bon temps grâce à un truc débile né 5 ans auparavant et dont j’étais le seul à y croire. Fierté, c’est le bon mot. J’avais réussi.

Bref, peu importe que ça soit au McDo ou dans un tout inclus dans l’sud, les partys de Noël c’est un bon moment pour s’arrêter, fêter ensemble le temps d’une soirée, apprécier le chemin parcouru et jaser avec notre monde d’autre chose que de boulot.

Sur ce, 2 semaines de congé bien méritées. Joyeuses fêtes et bonne année gros nez. On se voit l’année prochaine!