« Ça ne marchera pas ton truc »
Si je m’étais arrêté à chaque fois qu’on m’avait dit ça, je n’aurais pas duré 3 mois. Pourtant, ça fait 12 ans que ça fonctionne pas pire! Même aujourd’hui près d’un an dans l’aventure DashThis, on a des clients dans plusieurs pays et du boulot à ne plus savoir par où commencer. Pas pire quand même pour « autre » projet qui ne marchera pas!
C’est tellement tannant ces gens qui ont la vérité infuse, qui comprennent exactement le marché et qui sont spécialistes dans tous les domaines. Eux autres ils l’ont l’affaire!
En réalité, ça représente une ouverture d’esprit plutôt étroite. En effet, si j’étais à leur place et que je connaissais la recette exacte pour faire une tonne de fric, j’arrêterais de parler et je l’appliquerais. Ciao bye suckers! Non?
Non.
La réalité, c’est qu’il faut expérimenter à fond. Faire plein d’essais, plein d’erreurs, prendre du recul, apprendre et recommencer jusqu’à ce que ça fonctionne.
La réalité c’est qu’on se trompe la majorité du temps.
Perso, mes projets évoluent quotidiennement. De mon hypothèse de départ, il ne reste pas grand-chose. Tout a été modifié, transformé et adapté au fil des essais-erreurs. Encore aujourd’hui, j’avance par hypothèse : j’essaie, je valide, j’apprends puis ajuste.
Et hop, un moment donné on pèse sur un piton et on s’attend à un résultat X puis c’est Y qui se produit nous faisant ainsi découvrir une opportunité.
Mon ancienne boîte Nofolo est un bon exemple. Le succès qu’elle a aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce pourquoi on a démarré l’aventure voilà 5 ans. C’est ça défricher: On pense aller quelque part et on se ramasse ailleurs.
On peut résumer ça simplement (lu ici) : You can’t predict shit!
Alors il reste deux options :
1- Se convaincre qu’on détient la vérité et ne pas oser
2- Avoir un doute et essayer pour trouver la vraie réponse
Développer une niche ou un nouveau modèle d’affaire est un processus incroyablement long, ardu, risqué, vague, nébuleux et incertain. Amusant aussi, heureusement. Ça demande de la patience et des efforts constants. Il n’y a pas de recette miracle si ce n’est que perfectionner son écoute du client et peaufiner son offre.
Au final, la clé du succès réside probablement dans l’habilité de se tromper en perdant le moins de fric et de temps. Les erreurs coûteuses, une business n’aime pas ça ben ben!
Bref, ça résume aussi pourquoi je n’aime pas les plans d’affaires. Ce n’est rien de plus qu’une hypothèse à valider et qui s’avèrera probablement fausse.