Il n’y a aucune journée qui passe sans lire ou entendre l’expression « web 2.0 ». Il ne fait aucun doute que c’est une expression à la mode et qui est utile pour mousser un nouveau site web. Ça s’intègre bien dans une conversation et ça impressionne dans un CV.
Personnellement, je n’ai jamais vraiment embarqué dans ce buzz 2.0 puisque c’est identique à 1999-2000. Seulement, la technologie a évolué. Pour le reste, c’est du pareil au même. Un article sur WebProNews résume très bien cette pensée. Quiconque était sur Internet en 1995 vous le dira.
A-t-on la moindre idée de ce qu’est le web 2.0? Si on pose la question on aura comme réponse: L’aspect collaboratif? Les services interactifs? Le contrôle donné aux utilisateurs? Ajax? Tout ça existait bien avant le terme 2.0. D’ailleurs où le web 2.0 commence et où le web 1.0 finit-il?
Pour l’aspect collaboratif, j’utilisais les forums, les newsgroup et même usenet dès 1996. Je posais des questions, répondais, discutais avec un paquet de personnes partout sur la planète. N’est-ce pas de la collaboration? De l’intelligence collective? En quoi n’est-ce pas web 2.0? De plus, ça faisait de l’excellent contenu créé par les utilisateurs. Pourtant, c’est une des supposées particularité du web 2.0.
Les services interactifs? Encore ici, ça existait bien avant le web 2.0. Que dire des sites de rencontres, de sondages, de commerce électronique, etc. Tous ces sites sont interactifs et plusieurs sont même personnalisés. MyYahoo! ne date pas d’hier. Le RSS? La technologie Push date de plusieurs années. RSS aussi d’ailleurs. Alors qu’est-ce qu’un site web 2.0 interactif a plus qu’un site web 1.0 interactif?
Le contrôle donné aux utilisateurs? Les communautés modérées par les utilisateurs sont presqu’aussi vieilles qu’Internet. Les notations d’utilisateurs, d’articles avec des petites étoiles ou encore les plaintes fait par des utilisateurs, étaient déjà très utilisées voilà plusieurs années.
Alors il y a quoi dans le web 2.0? De nouvelles couleurs pastelles? Des logos brillants avec des reflets miroirs? Le mot « bêta » à côté de chaque logo?
Les blogs alors? Qu’elle est réellement la différence entre un blog et une page web personnelle de 1999? La forme? Ça a peut-être été standardisé, mais ça reste une page web personnelle où l’on raconte un tas de trucs, non? Des millions de personnes avaient en 2000 leur page sur Geocities, AngelFire, Multimania… Remplaçons le 200 000 utilisateurs de Geocities de l’époque par 100 000 000 et nous avons un MySpace!
Les vidéos en ligne? Bien sûr, l’accès élargi aux connexions haute vitesse facilite l’échange de vidéos. Mais je doute que l’échange de vidéo seul définisse le web 2.0! Le partage de fichiers était là bien avant YouYube et Flickr.
AJAX? Soyons sérieux. Bien que le terme soit récent, la technologie date d’une dizaine d’années avec le remote scripting de Microsoft! Rien de nouveau ici.
Les sites français rempli de termes anglais? Rien de nouveau ici. La plupart des sites web français ont leur lot d’anglicismes. Qu’ils soient d’aujourd’hui ou d’il y a 5 ans.
Côté business, le web 2.0 ne change guère ce qui se faisait avant. Par contre, le terme web 2.0 aide probablement plus les entreprises en prendre en compte la puissance d’une collectivité comme en témoigne les campagnes de publicités virales ou l’utilisation de contenu créé par la communauté par les entreprises.
Bref, le web 2.0 n’est que du web 1.0 qui est devenu mature, qui s’est amélioré avec la technologie et qui profite de la croissance de la haute vitesse à la maison…