L’attitude startup

Nous sommes en recrutement depuis quelques temps (comme ça par exemple) et je peux dire que trouver de la compétence, c’est une chose, trouver la bonne attitude c’en est une autre. En effet, il y a tout un monde entre une grande entreprise de plusieurs centaines d’employés et une PME de 30 employés et moins. Même si l’on rencontre plusieurs personnes, peu ont le profil « petite boîte ».

Un job, c’est un job

Pour beaucoup de gens, un boulot c’est un boulot et à la fin de la journée, le boulot est terminé. On n’y repense plus avant le lendemain. Pour une poignée d’autres, c’est une façon de s’épanouir, d’être créatif et de se dépasser. C’est une attitude très différente qui correspond plus au profil d’une PME.

J’imagine mal vouloir me faire soigner par un médecin qui me dirait « Tu sais Steph, c’est juste une job ce que je fais ». D’accord, il peut être très pro et bien faire sa job. Mais savoir qu’il se fout totalement de mon cas une fois qu’il a punché, ce n’est guère rassurant. On aime sentir l’engagement, la motivation, qu’on peut compter sur lui. C’est pareil pour un employé d’une PME.

Seul le salaire compte

Il n’y a pas de mal à vouloir gagner du fric. Je veux gagner beaucoup de fric comme tout le monde. Par contre, le salaire, ce n’est pas tout. Je n’échangerai jamais ma situation actuelle pour un emploi dans une grande entreprise 10X mieux payé. Et j’ai déjà refusé de très bonnes offres. C’est de même, je n’aime pas les grandes entreprises et leur cadre très lourd. Certains ne travaillent que pour le salaire. D’autres, sans vouloir être sous-payés, recherchent un environnement stimulant et dynamique, moins formel, plus souple. Bref, l’apect « heureux au boulot » est important.

Moi, moi, moi

Une pomme pourrie dans un panier de 10 pommes me paraît plus problématique que dans un panier de 1000 pommes. Une pomme pourrie, c’est une pomme pourrie, d’accord. Mais dans une p’tite boîte la chimie entre les membres de l’équipe est trop importante pour se permettre qu’un seul individu vienne miner tout le travail d’équipe. Perso, je préfère un peu moins compétent avec la bonne attitude plutôt que compétent avec la mauvaise attitude.

Les startups, un truc de jeunes?

Curieusement, les plus jeunes sont plus faciles à intégrer dans les startups. Ils sont moins ancrés dans leurs bonnes vieilles habitudes puisqu’ils n’en ont pas encore. Et il n’y a peu d’histoires de stabilité et de sécurité. La zone de confort est moins grande quoi! Ils recherchent plus les défis et les responsabilités que le gros salaire à tout prix.

Bref, l’attitude startup est rare. En poussant fort, 20% des gens ont cette attitude. Peut-être que c’est moi aussi qui est trop idéaliste. Puis d’un point de vue employé, une startup, c’est une boîte à surprises : Aucune idée de ce qui l’attend à long terme. Ça prend un esprit aventureux, ouvert, curieux avec le goût d’essayer. À l’inverse, dans une grande entreprise, on sait exactement le cheminement et salaire qu’on aura année après année jusqu’à la retraite. Ce n’est ni mal ni bien, c’est seulement deux attitudes différentes.