La cravate, ça sert à quoi encore?

Un pote qui a eu une promotion dernièrement me dit qu’il met maintenant la cravate quotidiennement. D’une grimace je lui réponds que c’est malheureux d’être ainsi traité. Évidemment s’en suit un court débat sur le port de la cravate.

L’histoire de la cravate

La cravate, comme les bijoux, les chapeaux ou autres kossins de mode sont des objets servant à afficher un statut social ou une appartenance à un groupe. Ou bien, comme j’aime le dire, ça sert à masquer son incompétence (citation de quelqu’un que je ne me rappelle plus).

Selon Wikipédia, les origines de la cravate remontent au XIVe siècle, mais c’est à partir des années 1920 qu’on aura la cravate que l’on connaît aujourd’hui.

Formel, réglementaire, conforme

De nos jours, on associe la cravate avec le sérieux, le professionnalisme. Mais je me rappelle très bien mon grand père se mettre en cravate, ce qu’il appellait « l’habit du dimanche ». En effet, la classe ouvrière d’autrefois travaillait en jeans et s’habillait en cravate la fin de semaine. Aujourd’hui, c’est l’inverse.

Et aujourd’hui, la cravate est souvent associée avec des mots comme formel ou réglementaire. Conforme au code vestimentaire en vigueur dans l’entreprise. Des mots pour encourager la créativité quoi!

Les deux visions

Ma vision à propos de la cravate? Yeeerk. Je me sens pogné avec ça. Et même si je peux trouver ça beau dans certains contextes sur certaines personnes, je n’en mettrais pas au boulot. Simplement parce que c’est inutile et encombrant. Ce n’est pas nécessaire pour être compétent, être un bon leader ou réussir dans la vie. Je préfère faire parler mes réalisations que de tenter d’impressionner par la longueur de ma cravate.

Être dans un milieu de travail où la cravate est réglementaire, c’est comme me forcer à porter des jarretelles roses et un nez de clown pendant que je fais la danse de la soumission au patron. Mais ça, c’est moi.

Mon crotté toé!

La vision du pote, c’est que rendu à un certain statut professionnel, on n’a pas le choix de bien s’habiller. Sinon, on est ce qu’on appelle un « crotté ». Et un crotté, ce n’est pas compétent. J’aimerais bien l’inviter dans les bureaux de Google pour compter le nombre de cravates. Puis tant qu’à y être, faire un  décompte des Ph.D. qu’on y trouve.

Évidemment, je n’ai rien contre ceux qui mettent la cravate. Ils sont libres de la porter comme moi de mettre un t-shirt et des gougounnes. Je vois mal mon père travailler avec mes t-shirts et moi mettre ses vestons. Jusqu’à présent, personne ne s’est indigné ou ne m’a refusé un mandat parce que je ne suis pas en cravate. Mon CV est suffisamment convainquant pour laisser le tape à l’œil au vestiaire. Mais est-ce que je ferais confiance à un avocat ou un médecin avec un gilet de Bob Marley? Étrange, mais pourquoi pas.

Bref, mon habillement reflète ma personnalité (un brin confiant et un soupçon arrogant) au même titre qu’un cravaté tente d’afficher son statut de professionnel. L’habillement donne la première impression alors c’est tout de même important. Sinon tout le monde serait tout nu, non?

En terminant, j’aime bien cette histoire où le gars en t-shirt tout barbu va magasiner une Porsche, mais fait rire de lui par les vendeurs. Pourtant, le gars était plein de fric, a engueulé le directeur des ventes et est allé acheter ailleurs. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences ni à la cravate…