« Only two things grow for the sake of growth: businesses and tumors »
Lu dans un interview de Jason Fried, cette petite citation met des mots sur ma manière de voir les affaires. Mes affaires surtout.
C’est important de faire du fric. Très important et même critique. Pas d’argent, pas de business. C’est un OSBL ou un hobby.
Le fric n’achète pas le bonheur, mais il ne nuit pas non plus. Les enfants ne manquent de rien, ça permet de voyager et de se tracasser plus avec la fin du monde qu’avec la fin du mois.
Mais passé un certain seuil où c’est stable, les affaires vont bien, pourquoi vouloir grossir à tout prix? Quand on regarde les sociétés publiques, ces dernières années ont apportés beaucoup de problèmes : Vision à court terme ou profit instantané au risque de mettre en jeu la rentabilité à long terme. Pire, ça peut donner lieu à des magouilles pour satisfaire les actionnaires toujours plus voraces.
Ça dépend des gens, bien sûr. Certains sont motivés par le fric, le pouvoir et le standing qui vient avec le succès. Perso, les affaires sont le moyen de réaliser mon but. Et mon but, c’est de profiter de la vie.
Voyons ça autrement. Je vous donne une retraite avec 5M$ pour 3 ans de travail ou une retraite de 10M$ pour 6 ans de travail. Lequel prenez-vous? Moi, c’est un no-brainer et je prends le 5M$. Pourquoi? Parce que le 5M$ supplémentaire ne vaut pas les 3 ans de travail supplémentaires.
Autrement dit, passé un certain point, l’argent ne compte plus autant.
Quand je regarde des milliardaires archi-riches qui dorment 4 heures par nuit et travaillent 8 jours sur 7, ça ne m’allume pas du tout. Quand je regarde le chef d’entreprise que je croise en vélo un mardi matin pour une sortie de 100 km et qui sera à la garderie à 16h30 pour ramasser les mômes, ça, ça m’inspire.
J’en connais qui partent 4-5 semaines en vacances, totalement déconnectés. Leur entreprise imprime des billets verts pendant qu’ils sont en voyage à boire un pina-colada. Wow!
Une telle philosophie d’affaires a de l’influence sur tout. Le modèle d’affaires sera majoritairement des revenus récurrents et un maximum de processus seront automatisés pour augmenter la productivité, réduire l’effort manuel et augmenter les revenus par employé.
Autrement, c’est la complexité qui augmente. Plus d’employés, plus de trucs à gérer, plus de problèmes, etc. On voit souvent le profit qu’une décision amène, mais rarement la complexité qui en découlera. Complexité != profiter de la vie!
C’est aussi pour ça que je ne suis pas employable étant donné que ça ne cadre pas avec mon objectif qui est de travailler de moins en moins 😉
Bref, la croissance a tout prix? Non. Pas pour moi.