Frotter sa startup au vrai monde

Dire que je voulais lancer Sniffy au début du mois… J’aurai plutôt passé 2 semaines à demander des avis / écouter / re-écouter / encore écouter / parler / raconter / corriger et faire 30 mises à jour par jour. Week-end compris.

À l’époque, j’avais l’habitude de me tirer dans l’eau sans regarder la température. Là, ça doit être à cause de mon âge qui me rapproche de la sagesse, j’ai décidé de ne mouiller que mon petit orteil pour voir la température.

Et ce fut sans aucun doute la meilleure décision que j’ai prise depuis longtemps!

Primo, parce que j’ai corrigé plusieurs bogues gênants rapportés par des clients potentiels. Surtout alors que j’espérais en mettre plein la vue. Dur de voir la forêt quand on a la tête enfoncée dans un tronc d’arbre. Heureusement, les gens sont indulgents envers ceux qui essaient.

Secundo, parce que ça m’a permis de préciser mon marché. J’ai eu d’excellents commentaires autant de travailleurs autonomes, de gourous au CV long de plusieurs kilomètres, de clients potentiels et de partenaires. Quelques personnes à qui je n’avais jamais parlé aussi. Tous des gens que j’estime et que je respecte.

Les commentaires « moins encourageants » (mais tout aussi utiles), proviennent de personnes qui jouent dans les grosses ligues. Je me doutais que mon produit n’était pas pour eux. Ça l’a confirmé. Peut-être dans 12 mois ou 3 ans. Mais pas maintenant.

Le reste des feedbacks sont au-delà de mes attentes. J’étais nerveux et mal à l’aise de demander des avis (vous savez, la peur d’avoir l’air fou et de devoir déménager au Tobogobo oriental). Et pourtant, c’est la suite logique du pourquoi initial : J’ai un besoin et d’autres l’ont sûrement aussi.

C’est un produit simple qui répond à un besoin bien précis. Il n’y a rien de magique. Certains seront clients de la première heure, d’autres le deviendront peut-être dans quelques mois après quelques mises à jour. Et pour d’autres, ça ne fit pas. Quand on fait un produit, c’est important d’accepter ça pour ne pas brûler d’étapes et ne pas tomber dans la spirale mortelle du développement infini de fonctionnalités.

Bref, un peu de délai sur le plan initial, mais on peut dire qu’il y a beaucoup de chemin de parcouru en 2½ mois. Et dire que ce n’est que pour arriver sur la ligne de départ de l’ultra-marathon qu’est le démarrage d’une startup! Stay tuned!