Être unique plutôt qu’être le meilleur

Est-ce qu’on peut réussir sans être le meilleur? S’il y a des domaines où il est difficile d’éviter la perfection, les compétitions sportives où uniquement le meilleur gagne par exemple, en affaires c’est différent.

En fait, au pif je dirais qu’une majorité de notre économie est composée d’entreprises qui ne sont pas les « meilleures ».

Parce que d’être les meilleurs, c’est tout qu’un défi. J’ai Google en tête qui a tassé ses concurrents avec un meilleur outil de recherche. Et de loin. Mais pour un iPhone d’Apple versus un Blackberry, la différence n’est pas aussi nette. On préfère un ou l’autre, mais de là à trancher objectivement qu’un est meilleur que l’autre?

Être le meilleur de son créneau est complexe et coûteux. Mais surtout, ce n’est pas essentiel. C’est un facteur comme bien d’autre dans une décision d’achat. Comme le rapport qualité / prix, le service, la notoriété de la marque, les options, etc.

Par contre, être unique est un réel avantage. C’est tellement difficile de se faire remarquer. Ça donne une chance quand on est différent des autres. Apple est l’exemple type.

Être unique, c’est annoncer ses couleurs et accepter qu’on ne plaira pas à tout le monde. C’est suivre son instinct et croire qu’il ne faut pas faire comme les autres.

Comme à l’école. On a bien sûr une gang de chums auxquels on s’identifie, mais si on ne développe pas sa propre personnalité, ça donne un être fade à l’âge adulte. Personne ne veut d’une personne sans couleur comme ami comme on a moins envie d’être client d’une entreprise qui nous fait vibrer aucune corde.

Bien sûr, pour des commodités de base comme une canne de binnes ou du papier-cul, pas besoin de développer une personnalité forte. Du moins, pas si on est une multinationale.

À l’opposé, quand on veut vendre de la nourriture de luxe en conserve, on a affaire à jouer sur le côté unique. Et ça marche pour le Naked Lunch. Du pâté chinois de gibier ou du smoked meat de canard en conserve. Si c’est pas unique ça!

J’essaie de jouer cette carte aussi avec DashThis. Il y a un manque dans l’offre Web analytique pour les gestionnaires plus ou moins à l’aise avec la techno. C’est ce créneau qu’on exploite.

Est-ce qu’on est les meilleurs? Probablement pas étant donné que le produit est en constante amélioration. Est-ce qu’on est unique? Je pense que oui. Les clients paient parce qu’on comble leur besoin et qu’on donne un service impeccable. Pas nécessairement parce qu’on est les « meilleurs » techniquement parlant.

Même chose pour les boîtes de services. Est-ce qu’on choisit Nofolo, Zengo ou Libéo parce qu’ils sont les « meilleurs »? La personnalité à beaucoup plus à voir que les talents techniques où être le meilleur est totalement subjectif.

Bref, avoir à élaborer mon vin, je ferais un vin qui plaît, qu’on aime boire entre amis plutôt que d’essayer de faire le meilleur vin au monde.